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Vu de la place Victor-Hugo - Page 164

  • La rébellion de Joseph Roth

     

     

    Joseph Roth, La rébellion

         Cet écrivain autrichien, né en Galicie autrichienne, dans une famille juive traditionaliste, s’est acquis la réputation, amplement justifiée et méritée, d’un auteur célébrant le puissant empire austro-hongrois. Il a scruté les replis les plus secrets de cette société qui brassait bien des nationalités en son sein. L’ensemble fonctionnait plutôt bien. Mais, un peu comme la propre vie privée de Joseph Roth, cet empire a disparu au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il a sombré dans un gouffre ouvert sous ses pieds par la grande guerre, qui, on l’oublie un peu, a rogné les ailes de l’Europe et transféré à d’autres puissances, les USA et l’URSS, notamment, le leadership mondial. Roth est donc l’auteur qui assure à ce défunt empire un enterrement décent.

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  • Erik Orsenna, La grammaire est une chanson douce (Stock)

    Il faut faire très attention, le caractère lénifiant de ce titre cache une réflexion à la fois approfondie et très vivante du rôle de la langue dans notre vie sociale. Une sorte de métaphysique du langage qui n’échappe pas à l’observateur attentif mais qui est pourtant si présente dans notre univers d’enfant, lorsque nos mamans nous chantaient une chanson si douce… Là, on va enfin comprendre pour quelle raison, c’est la grammaire qui est une chanson douce… Or, qui a aimé vraiment cette grammaire qu’on nous imposait d’apprendre par cœur, quand nous étions enfants, qu’il fallait respecter les accords, les verbes irréguliers, les pluriels, les exceptions, etc…

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  • Michel Serres, Détachement. Apologue III (Suite et fin)

    La mort fait elle avancer le monde ? Les sacrifices de tous ordres sont ils nécessaires pour que le soleil se lève, comme le croyaient les Aztèques ? Féru de Bible, Michel Serres se souvient de ce passage du livre de Josué où ce dernier, en terrible chef de guerre , ordonne au soleil de s’immobiliser afin de poursuivre et mettre à mort le dernier ennemi en fuite. Mais même en ces temps où l’on ne tue plus pour le plaisir de tuer, le soleil est bien là, rendant inefficace et stupide cette ancienne loi d’airain.

    Le philosophe allemand Hegel, adepte et théoricien de la philosophie de l’Histoire, était d’avis que les années de paix de l’humanité étaient les pages blanches de l’Histoire… Comme si la guerre était nécessaire pour que les choses bougent. C’est hélas assez vrai.

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