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Vu de la place Victor-Hugo - Page 163

  • Léon BLum,  Souvenirs sur l’Affaire (Gallimard, 1935) II

    Une déflagration comme l’Affaire n’a pas pu se produire sans un environnement particulier composé de révolution avortée (le boulangisme), de scandales financiers et de bruits de bottes. Ces événements extérieurs et en apparence distincts du sujet lui-même, ont joué un rôle de catalyseur selon Léon Blum. Ce fut l’alignement de tous ces éléments qui a nourri cet humus antisémite particulièrement fécond. Blum me semble avoir raison : si Dreyfus n’avait pas été juif, l’Affaire n’eût jamais existé ni pris de telles proportions. Et sur cette judéité imaginaire, charriée par deux millénaires de haine chrétienne à l’égard des juifs, se sont greffés tous les poncifs antisémites que Blum a évoqués avec beaucoup de lucidité. Il montre aussi comment l’affaire a tourné à la crise politique, une crise sans précédent.

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  • Léon BLum,  Souvenirs sur l’Affaire (Gallimard, 1935)

    Bien que sorti du confinement, mais de retour dans la vieille maison normande et fouinant dans sa vénérable bibliothèque, je fais la découverte de ce petit livre, jauni par l’âge et qui parle d’un sujet inoubliable Un sujet qui divisa  presque chaque famille française, troubla les réunions dominicales, la presse, les gouvernants, bref tout le monde.. Et ce livre n’est pas signé par n’importe qui, puisqu’il s’agit de Léon Blum, prototype de l’Israélite français classique et esprit supérieur, promis ) un brillant avenir. Le futur chef du Front populaire se saisit de sa plume pour parler d’un événement dont la violence, dit il, est comparable à celle de la Révolution… Ce qui n’est pas peu dire.

    Pourquoi ce rappel, pourquoi ce livre qui a connu près d’une vingtaine de rééditions ? son auteur n’a pas tenu à en remettre à jour les connaissances, les sources, les opinions et autres. Il a tenu à conserver  la spontanéité de ces pages.

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  • Les Emirats Arabes Unis et le triomphe de la «Realpolitik»

    Certains lecteurs s’étonneront un peu de cette ingérence d’une notion purement germanique dans un contexte si oriental, c’est-à-dire, disons le franchement, irrationnel, anti-cartésien et le plus souvent déroutant ; une partie de ce monde arabo-musulman commence, enfin à comprendre où se trouve son intérêt bien compris. Comme je le disais dans un précédent papier paru ici même, Israël n’a jamais été le problème majeur du monde arabe et / ou musulman. Au plan intérieur, c’est depuis la nuit des temps, l’absence désespérante de démocratie et de transparence, et au plan extérieur, depuis la révolution islamique d’Iran, le régime des Mollahs qui ne cache pas sa volonté de détrôner l’Arabie Saoudite et de satelliser tous les Etat voisins. Israël n’a jamais eu un tel projet, sa volonté maintes fois réaffirmée, est de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues et de rester ce qu’il est ; un Etat juif.

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