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Vu de la place Victor-Hugo - Page 204

  • L'effondrement des régimes arabes et l'alibi israélien

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Dédicace

       

    DEDICACE, in memoriam

    Monsieur Denis MOOS d’Annecy a bien voulu soutenir la publication etla diffusion du présent ouvrage, intitulé Regard de la Tradition juive
    sur le monde, souhaitant à cette occasion, rendre hommage à la mémoire bénie de ses grands parents paternels, Rodolphe (ZaL) et Ruth (ZaL)
    MOOS et à celle de son inoubliable père, Robert MOOS (ZaL).

    Le grand père Rodolphe MOOS fut le fondateur et le généreuxmécène de la communauté juive de la ville d’Annecy. C’est donc la mémoire d’un grand bâtisseur, d’un bienfaiteur et d’un philanthrope
    qui est ici honorée et qui sert d’exemple à toute sa lignée, enfants, petits-enfants  et arrière petits-enfants..

    Monsieur Denis MOOS est aussi resté très attaché à la mémoire de sa 
    grand’mère chérie, affectueusement appelée, «mamie Ruth», « mamie Richard « , née HAAS, la
    digne et dévouée compagne de son époux. Son souvenir reste gravé dans
     la mémoire de ses enfants et petits-enfants.

    Le couple Rodolphe et Ruth MOOS a traversé la tragédie de la Shoah et n’a pu survivre en ces temps de terreur que grâce à la solidarité et
    au sacrifice d’amis savoyards. Le souvenir de cette atrocité les a marqués à tout jamais.

    Monsieur Denis MOOS souhaite également rappeler la mémoire de son très cher 
    père, Robert MOOS, disparu en 2010, auquel il a succédé comme président de la communauté juive d’Annecy..

    La famille MOOS n’a jamais cessé de défendre et de représenter un judaïsme authentique, ouvert et tolérant, à la fois à Annecy et dans
    toute la Haute Savoie.

    Ce livre, Regard de la Tradition juive sur le monde, illustre, comme il se doit, la parfaite intégration de cette famille en ce lieu où elle incarne la compatibilité de l’identité juive et de la culture
    européenne.

     

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  • Hela Ouardi, les califes maudits II

     

    Hela OUARDI, Les califes maudits. Volume I : La déchirure (Albin Michel)

    Voici une contribution à la fois étonnante et des plus intéressantes concernant les premiers pas de la nouvelle religion islamique immédiatement après le décès de son fondateur. L’auteure, universitaire tunisienne dont je n’avais encore jamais lu, opte pour une méthodologie qui a commencé par me surprendre, jusqu’au moment où j’ai parcouru l’impressionnante liste d’ouvrages de la tradition musulmane, mis à contribution pour rédiger un récit suivi, prenant parfois les allures d’un roman policier. On ne manquera pas d’être frappé par la description physique et psychologique du futur Calife ‘Umar qui succédera à Abu Bakr, père d’Aïcha, la favorite du Prophète et donc son beau-père … Ces éléments proviennent de sources traditionnelles, ce qui leur confère la mesure de la vraisemblance.

    Si j’ai bien compris la thèse de cet important ouvrage, qui sera suivi, nous dit-on, par quelques autres, il s’agit de montrer, à l’aide de témoignages fiables, qu’un puissant penchant hagiographique musulman a soigneusement mis de côté, que la succession ouverte par la disparition du Prophète ne s’est pas passée dans un climat irénique, comme le prétend une tradition largement apologétique, et que les quatre premiers hommes appelés à occuper le poste prestigieux de calife (remplaçant, lieutenant, tenant lieu de..) furent contestés dès le début par une assemblée de croyants traversés par des courants contraires : les Emigrants (mouhajiroun), le groupe qui suivit le Prophète quittant une cité comme La Mecque où il devenait indésirable pour la ville de Médine (Madinat an nabi : la cité du Prophète), d’une part, et les Ansars (l’auteur traduit par les auxiliaires), en gros les habitants de la cité, les autochtones de Médine, lesquels exigeaient que le successeur du Prophète fût issu de leurs rangs…

    L’auteure relate toutes ces joutes oratoires, toutes ces oppositions, voire ces heurts et ces menaces comme dans un roman policier, et comme si elle y était... Mais elle assure, dans ces propos liminaires qu’elle n’a rien inventé mais s’est contentée de réécrire les faits en se servant de sources remontant à des témoins oculaires ou à des témoignages contemporains, s’appuyant sur des source historiques fiables. J’avoue avoir un peu hésité en considérant certains aspects de ce long récit. Mais peu importe, je laisse à d’authentiques spécialistes dont je ne suis pas, le soin de déterminer la valeur littéraire ou la valeur proprement historique de tous ces développements.

    La thèse de cet ouvrage est donc, comme je le notais plus haut, de faire pièce à une trame narrative qui qualifie les quatre premiers califes de dirigeants bien orientés (al-khulafa al rachidoun), dotés des plus grandes vertus et s’étant honorablement acquittés de leur tâche. Or, quand on lit la désignation controversée du premier d’entre eux, Abu Bakr, le beau-père et ami intime du Prophète, celui qu’il désigna comme l’ayant suivi aux pires moments de sa vie, (sahib al ghar : le compagnon de la caverne), on se rend compte qu’il n’en fut rien : Abu Bakr, accompagné du redoutable ‘Umar dans la mosquée où il fut presque contraint physiquement de monter en chaire et d’exiger qu’on lui fasse allégeance, ne régna, pour ainsi dire, que deux ans, et fut le seul à mourir de mort naturelle : ses autres successeurs, ‘Umar, Uthman et Ali furent assassinés alors qu’ils faisaient leurs dévotions à la mosquée…

    Cet ouvrage si richement documenté et puisant aux meilleures sources, si l’on en croit la vaste bibliographie et les notes, rejetées en fin de volume, nous renseigne sur l’ordre tribal auquel le Prophète réussit à imposer son autorité ; ces mêmes tribus étaient elles-mêmes traversées par des clans parfois indisciplinés et surtout très turbulents. Faire accepter la nouvelle religion à toutes ces tribus arabes ne fut jamais une mince affaire. Je reviens de nouveau aux circonstances terribles de la désignation d’Abu Bakr, homme d’un certain âge, réputé pour sa sagesse, mais ne pouvant réprimer un élan de violence lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements. D’où le titre de ce premier volume La Déchirure

    Mais existait-il une autre façon de procéder ? L’auteure décrit des ombres s’avançant dans l’obscurité, les partisans d’Abu Bakr qui veulent imposer leur candidat et se hâtent vers la mosquée où leurs rivaux tentent de les prendre de vitesse et de les placer devant le fait accompli… On nous montre aussi l’indignation de la famille du Prophète, occupée à organiser les obsèques de ce dernier qui ne sont ni présents sur place, ni simplement consultés, alors qu’ils se considèrent à juste titre comme les membres les plus directs de sa famille (ahl al-bayt). Les échanges, pas seulement verbaux, entre les Emigrants et les Ansars, furent très violents : injures, menaces, intimidations, voies de fait, mépris affiché, etc… Bref, tout le contraire d’un doux passage de relais. L’avenir de cet islam se dessinait alors dans le reste du monde, et pas uniquement dans la péninsule arabique.

    Très intéressantes sont les joutes concernant l’absence de testament du Prophète sur son lit de mort. Les partisans des deux groupes opposés se contentent de fonder leur légitimité soit sur des versets coraniques soit sur des témoignages d’amitié et de confiance que le défunt aurait accordés à des proches. Mais il y eut aussi la nécessité de respecter un instable équilibre entre les tribus arabes, qui, avant l’apparition du Prophète, réglaient souvent leurs différends sur le champ de bataille. Il y eut aussi des retours en arrière, certaines tribus faisant défection (ahl al-ridda) après avoir fait allégeance (al-bay’a).

    L’auteure réussit à expédier tout cela en trois actes et quinze scènes, sans jamais se perdre dans les détails. Au cours de ces récits qui se veulent véridiques, on apprend à mieux connaître le sentir et le penser (Das Denken, und Fühlen) des tribus arabes, leurs mœurs, leur Weltanschauung, bref leur rapport au monde, leur respect de la belle poésie et des tribuns inspirés mais aussi leur dilection pour une certaine violence clanique et tribale.

    Dans ce livre qui se divise en trois parties (Conclave dans la Saqifa, Un Calife sans royaume et l’Imprécation), je suis étonné par la grande culture coranique de Fatima, la fille du prophète qui vient publiquement, en pleine mosquée, dénoncer , en sa présence, le déni de justice du calife Abu Bakr au motif que celui-ci refuse de lui restituer l’héritage de son père. Elle réclamait la restitution d’une zone agricole, Fardak, particulièrement fertile, jadis possession de tribus juives qui l’avaient partiellement offert au Prophète qui leur promit de leur laisser la vie sauve,

    J’ai du mal à croire qu’une jeune femme, fût-elle la propre fille du Prophète, ait pu s’exprimer aussi bien, citer en renfort de sa cause, d’innombrables versets coraniques, apostropher publiquement le calife et, en guise de conclusion, lui crier au visage sa malédiction le tout dans un discours si imprécateur… Cela paraît invraisemblable, notamment en raison de cette forte culture théologique. Il n’est donc pas à exclure que les sources traditionnelles auxquelles s’en réfère l’auteur, aient quelque peu aidé à en affirmer les traits les plus prégnants… Mais cette terrible accusation et cette malédiction maintes fois répétée, mineront le tout premier calife qui y pensera immédiatement lorsqu’on lui annoncera la mort de son fils aîné… Il fallait l’énergie de l’intraitable ‘Umar pour l’empêcher de reconnaître par écrit le bien fondé de la demande de Fatima…

    Mais c’est un bon livre que nous tentons là sur la transmission du pouvoir du Prophète après sa mort. Pas le moindre signe d’apologétique, rien qui ne relève de la science. J’ai aussi eu le plaisir de voir dans les notes une remarque d’Ignaz Goldziher, le génial islamologue judéo-hongrois du XIXe siècle qui avait bien noté que le conseil d’un musulman à son fils qu’il fallait apprendre à nager, est tiré d’un passage talmudique. En effet, dans l’espace des steppes désertiques de l’Arabie, la natation n’est pas vraiment à sa place…

     

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