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Vu de la place Victor-Hugo - Page 252

  • L’Iran observe avec inquiétude ce qui se passe à Singapour…

      

    L’Iran observe avec inquiétude ce qui se passe à Singapour…

    On se souvient de cette suggestive métaphore qui fit florès il y a quelques décennies et qui connotait, à sa manière, l’intrication de tous les espaces, même les plus reculés, de notre univers : le battement d’ailes d’un papillon au fin fond de l’Asie peut avoir des répercussions inimaginables à l’autre bout de l’univers. C’est, toutes proportions gardées, ce qui se passe depuis hier soir lorsque l’on mesure, la tête froide, les conséquences de cette rencontre détendue entre Kim et Trump à Singapour : hier soir, et tout au long de la nuit, certains n’ont pas pu fermer l’œil à Téhéran et dans le reste du pays des Mollahs. Certes, nous n’en sommes qu’au début, certes, les aléas des relations internationales sont innombrables et surtout imprévisibles, mais les faits sont là : la rencontre, jugée très improbable, a eu lieu, certes, on n’a pas encore pu lire le communiqué final, mais, à moins que tout ne trompe, on est sur la bonne voie. L’homme que l’immense majorité des médias nous présente depuis le début comme un instable dangereux, un va-t-en-guerre, a réussi : il a été fin diplomate, a su maîtriser sa nature abusivement présentée comme impétueuse, bref il s’est montré souverainement maître de lui-même.

    Les Mollahs de Téhéran ont des raisons de s’inquiéter : outre que la dénucléarisation de la Corée du nord pourrait bien être un précédent, fort préoccupant de leur point de vue, elle les prive d’un indispensable allié pour le développement de l’arme nucléaire et des missiles balistiques. Et si, comme tout semble l’indiquer, le long processus finira par s’imposer et porter ses fruits, la position des Mollahs sera intenable. Leur isolement sur la scène internationale sera fatal. Je ne vois aucun Etat respectable et de digne de ce nom, capable de braver les foudres des nations et de se joindre à eux.

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  • Autour de Maurice Blanchot, Le livre à venir (Gallimard, Folio. essais)

    Autour de Maurice Blanchot, Le livre à venir (Gallimard, Folio. essais)

    Je commencerai par un aveu : je suis venu aux écrits de Maurice Blanchot grâce à mon livre sur Emmanuel Levinas, à paraître à la fin du mois de juin 2018. Auparavant, je ne savais que très peu de choses sur lui. Ce qui m’a retenu chez cet écrivain, plus littéraire que philosophe mais doté d’une incontestable profondeur, c’est son amitié avec Levinas et l’aide vitale qu’il lui a apportée concernant sa femme et sa fille durant l’Occupation.

    Depuis, j’ai reçu une demi douzaine de recueils et d’œuvres de cet auteur. Je m’y suis mis aussitôt, mais ce fut un mauvais début puisque je me suis lancé dans une lecture mal préparée de Thomas l’obscur, un livre qui est resté encore plus obscur pour moi après l’avoir lu de la première à la dernière ligne… Pourquoi cette rencontre ratée ? Probablement à cause de l’imaginaire dans lequel se développe ce petit ouvrage. Songez donc : je n’ai même pas pu accrocher une idée-force qui m’aurait servi pour faire une critique. J’ai donc benoîtement renoncé, jusqu’au moment où mon choix s’est heureusement porté sur Le livre à venir que j’ai dévoré avec l’impatience qu’on peut deviner…

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  • Mais pourquoi donc l’image D’Israël s’est elle tant dégradée?

      

    Mais pourquoi donc l’image D’Israël s’est elle tant dégradée?

    Oui, pour quelles raisons l’opinion publique mondiale s’est-elle rangée aux côtés des détracteurs de l’Etat juif ? Je voudrais dire d’emblée que je ne vais pas adopter le style journalistique habituel qui sautille sur les problèmes au lieu de tenter de les traiter en profondeur ; j’adopte, comme à mon habitude l’approche du philosophe-historien qui cherche à comprendre, qui réfléchit et ne distribue ni blâme ni satisfecit…

    La dégradation de cette image d’Israël ne date pas d’hier ni d’avant-hier. Elle remonte à beaucoup plus loin, en raison d’une multitude de facteurs qui touchent tant la nature ou l’essence du judaïsme qu’au rôle généralement attribué aux juifs dans la marche de notre monde. En d’autres termes, il faut creuser profond pour comprendre et remonter pratiquement aux premiers siècles de l’ère chrétienne lorsque les Judéens furent défaits par les légions romaines, déportés aux quatre coins de l’univers et leur capitale, résidence de leur Temple, Jérusalem, mise à sac et n’a plus connu de souveraineté juive que près de deux millénaires plus tard. Autant que la durée totale de cet interminable exil… De l’an 70 de notre ère à 1947/48, voire à juin 1967, deux millénaires se sont écoulés.

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