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Vu de la place Victor-Hugo - Page 255

  • Gaza: Le glaive ne sera-t-il donc jamais repu?

       

    Gaza: Le glaive ne sera-t-il donc jamais repu?

    C’est la sombre considération qui occupait mon esprit en prenant conscience du drame qui se déroule sous nos yeux à Gaza et qui aurait pu être évité, si ses véritables instigateurs n’avaient pas décidé de masquer l’échec de leur entreprise, entamée il y a déjà une décennie.

    Cette phrase qui sert de titre à cet éditorial, tirée d’un verset lu dans le premier livre de Samuel, fut prononcée lors d’une rencontre entre les chefs d’état majors ennemis, celui de David qui avançait à grands pas vers les marches du trône et celui du roi Saül qui faisait tout pour conserver le sien… C’est le général Avner ben Ner face au général Yoab ben Sérouya.

    La phrase hébraïque s’énonce ainsi : ha-la-nétsah to khal hareb ? C’est un appel à la cessation de la guerre et des hostilités de toutes sortes dans une longue confrontation fratricide. Cette phrase a été aussi choisie comme titre des Mémoires du général Moshé Dayan, l’un des soldats les plus célèbres et les plus glorieux de l’Etat juif.

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  • Mai 68, une énigme? Retour sur les études de la revue LE DEBAT

    Mai 68, une énigme? Retour sur les études de la revue LE DEBAT

    Si j’osais, je dirais, ce qui est faux, que les publications sur les événements de mai 68 ont fait couler plus d’encre que les changements induits par la Révolution de 1789. C’est évidemment une hyperbole qui est loin de couvrir la réalité. Il demeure que mai 68 a conduit nombre d’historiens et de journalistes à exercer leur ingéniosité exégétique sur la question suivante : pourquoi mai 68 et surtout comment ? Le livre que je recense aujourd’hui est remarquable car il regroupe les études parues dans Le Débat et a mobilisé les meilleurs esprits au fait de la question.

    Une chose demeure indéniable et je l’avais déjà effleurée dans mon précédent éditorial sur la question : cela faisait une bonne décennie que la France vivait sous la férule gaulliste et se nourrissait de la mythologie gaullienne. Une sorte de théologie politique. Les jeunes en ont eu assez et espéraient rapidement remplacer cette vieille génération qui décidément s’accrochait de toutes ses forces au pouvoir… Ce n’est pas le seul élément qui fut déterminant mais si on l’associe adroitement à d’autres, tout aussi puissants, on peut risquer une explication partielle. Dans ses Recherches de France parues il y a moins de deux ans, Pierre Nora a montré que le gaullisme et le communisme se faisaient face et tentaient d’imposer leur mythologie politique.

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  • Israël et les Palestiniens: Les cinq points épineux, avant une semaine décisive…

    Israël et les Palestiniens: Les cinq points épineux, avant une semaine décisive…

    Sans volonté de dramatiser, ce qui n’est absolument pas dans la nature ni les habitudes des philosophes, je dois bien reconnaître que toute cette semaine qui vient, s’annonce parmi les plus inquiétantes : transfert de l’ambassade US de Tel Aviv à Jérusalem, commémoration de naissance de l’Etat d’Israël par les Israéliens, commémoration de la Nakba par les Arabes, jour de la colère décrétée par le Hamas et invitation par ce mouvement terroriste de se porter au-devant de la frontière avec l’Etat juif avec tous les risque que cela comporte : voilà une semaine dite de tous les dangers…

    Je vous reparlerai donc de Mai 68, vu par la revue Le Débat, une prochaine fois, eu égard à la tyrannie de l’actualité…

    Lors d’une discussion courtoise avec un journaliste arabe d’Israël, j’ai cru comprendre que les Palestiniens axaient leurs revendications autour de cinq points qu’il convient d’examiner ici, même si certains font partie d’un imaginaire inaccessible et irréalisable.

    Voici ces cinq points dans le désordre : le statut de Jérusalem, le retour des réfugiés, les frontières, les implantations (appelées colonies par l’interlocuteur) et la question de l’eau, denrée si rare dans la région mais qu’Israël a réussi à régler grâce à ses propres techniques de désalinisation. Essayons d’examiner cette pentapole palestinienne d’un point de vue critique en adoptant un plan qui ne se veut pas un choix hiérarchique, selon l’importance ou la gravité des questions envisagées

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