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Vu de la place Victor-Hugo - Page 253

  • I24NEWS la petite chaîne qui monte, qui monte…

    I24NEWS la petite chaîne qui monte, qui monte…

    Je suis particulièrement heureux d’évoquer, pour nos lectrices et lecteurs, le cas de cette chaîne de télévision, la première chaîne francophone d’Israël qui fête son cinquième anniversaire et que j’ai découvert, pour ainsi dire, presque par hasard.

    Je m’en souviens comme si c’était hier : la guerre entre Israël et le Hamas de Gaza faisait rage et j’étais extrêmement triste et même choqué de constater le traitement tendancieux et anti-israélien des journaux télévisés en France. A force de zapper pour trouver autre chose, j’ai d’abord trouvé les canaux arabes du Proche Orient et cela n’a fait que renforcer ma frustration, lorsqu’enfin je tombai sur une chaîne qui, naturellement m’a retenu. Pensez donc, je n’avais même pas encore découvert le logo, tout petit en bas, à gauche de l’écran I24 ! Pour la première fois, depuis le début de cette guerre qui dura plus de cinquante jours, je me sentis très à l’aise. En regardant d’un peu plus près, je vis que j’avais affaire à cette chaîne francophone d’Israël… Quelle joie profonde, en dépit de très sombres nouvelles ! Quelle forte recherche d’objectivité pour que les téléspectateurs ne pensent pas qu’ils ont affaire à une officine de propagande. Bref, une télévision selon mon cœur, de bon niveau et fiable, ne diffusant que des nouvelles équilibrées et vérifiées. Du vrai travail de professionnels.

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  • LA VENGEANCE DE L IRAN

     

    La vengeance de l’Iran

    Chacun connait bien l’adage suivant : la vengeance est un plat qui se mange froid. A l’évidence, le régime des Mollahs ne pouvait pas demeurer inerte alors que l’Etat hébreu avait, à maintes reprises, porté atteinte à ses bases en Syrie, éliminant un certain nombre de ses ingénieurs militaires et de ses hommes de troupe, notamment la brigade dite d’élite, Al=Qudsh. Ne pouvant pas affronter directement Israël, sans s’exposer à des représailles encore plus sévères, le pays a instrumentalisé les forces terroristes de Gaza, allumant ainsi un front qui n’est jamais totalement calme.

    Si la flambée d’hier s’explique, elle n’en demeure pas moins problématique et surtout préoccupante pour Tsahal, qui, sans avoir été vraiment surpris, n’en a pas moins été pris au dépourvu. Il faut que l’Etat major se penche sur cette absence de prévision, de même qu’il doit porter remède aux défauts de la barrière séparant la zone côtière de la frontière avec Israël : le Hamas a diffusé l’infiltration de certains de ses commandos qui ont provoqué un incendie en territoire israélien.

    Certes, Tsahal a la situation bien en main, mais ce genre d’infiltrations représentent un grave danger pour la sécurité des civils comme des militaires : les premières implantations israéliennes sont à peine à quelques centaines de mètres de la frontière et on sait ce qui arriverait si les terroristes réussissaient à kidnapper un soldat ou un civil…

    Mais revenons au rôle de l’Iran car, en soi, le Hamas a déjà perdu la partie puisqu’ils se trouve dans une impasse avec une population qui souffre des pénuries et surtout du chômage et du désœuvrement. Certains journalistes israéliens ont émis l’idée que des Palestiniens confrontés à la misère et à la pénurie s’infiltrent en Israël dans l’espoir d’être fait prisonniers, de profiter des conditions de détention sur place et surtout de permettre à leurs familles, restées sur place, de percevoir une allocation due aux prisonniers… On se souvient que même le président Trump avait sérieusement morigéné Mahmoud Abbas sur ce point, exigeant qu’il cesse de donner de tels subsides qui ne sont rien d’autre qu’un financement indirect du terrorisme avec des fonds reçus de l’ONU ou de lUE…

    L’Iran des Mollahs finance le Hamas et le Djihad islamique qui ont tous deux joué leur rôle hier et avant-hier. L’Iran ne pouvait pas faire appel au Hezbollah qu’Israël n’aurait pas hésité à châtier très sévèrement, en cas de récidive. S’il est un front sur lequel jamais plus Tsahal ne sera pris au dépourvu, c’est bien le front nord. Ajoutez à cela que la milice chiite libanaise est affaiblie après plusieurs années de combats sanglants contre Daesh en Syrie, voire en Irak et même au Yémen.

    Gaza était donc tout indiquée pour s’en prendre à Israël. La technique des cerfs volants incendiaires ou bourrés d’explosifs, provient d’Iran et de ses instructeurs militaires. Téhéran ne pardonne pas à Israël de renforcer la main des partisans des sanctions économiques les plus dures qui soient. Les Mollahs sont gaganés par la haine anti israélienne mais ils ne sont pas fous. Ils savent que nul, pas même l’Europe, ne peut isoler la superpuissance US ni contourner son embargo. Le Guide suprême le sait bien, d’où son exigence, difficile à satisfaire,de recevoir des garanties de la part des Européens par lesquelles iils s’engageraient à s’opposer aux USA, coûte que coûte. C’est impossible, pas uniquement pour des multinationales comme Boeing qui ont déjà obtempéré mais aussi pour Total ou Airbus. En mettant le feu aux champs de blé ou de céréales en Israël, l’Iran se venge, mais cela représente une goutte d’eau dans un océan de richesse et de prospérité. Là où l’Iran provoque des piqures de moustiques, Israël développe les meilleures start ups au monde : ses avions civils ou de combat sont à la pointe alors que Téhéran n’a pas pu renouveler sa flotte aérienne depuis des lustres. La monnaie nationale perd chaque jour un peu plus de sa valeur alors que le shékél figure dans le peloton des monnaies les plus fortes et les plus stables. Israël pourra marchander son gaz naturel sans difficulté, au point de pouvoir, à terme, fonder des fonds souverains… Et le boycott, lancé contre certains de ses produits n’affecte nullement sa vigueur.

    La suite des événements ne manquera pas d’être éclairante : est ce que les Gardiens de la révolution ont voulu livrer un simple baroud d’honneur ou envisagent ils au contraire une confrontation de plus grande ampleur ; et dans ce cas, Tsahal n’aura d’autre solution que de chasser ces troupes de Syrie par la force. Tsahal en a la capacité surtout si Poutine continue de jouer ce jeu ambigu consistant à être du même côté que l’Iran tout en laissant à Israël les mains libres dans le ciel syrien. On dit même que Russes et Américains seraient en train de s’entendre pour obtenir l’évacuation des troupes étrangères de Syrie ou au moins leur refoulement à près de cinquante km du Golan.

    En fait, certains événements apparemment extérieurs ne vont pas manquer de peser… c’est tout d’abord l’entrée en action des sanctions, notamment dans le secteur bancaire en août et dans la vente du pétrole que les Iraniens ne pourront plus faire à leur guise, et, de manière plus indirecte, le résultat du sommet Kim Jong Un et Trump. Si le président US revient victorieux de Singapour, ce sera un très mauvais signal pour Téhéran qui sera privé d’un allié très utile et aussi d’un fournisseur apprécié…Or, il semble bien que le dirigeant nord coréen veut négocier…

    Reste une inconnue, l’attitude Européens. Tant aux USA q’en Israël, les voix s’élèvent contre le tropisme pro iranien de l’UE qui pratique une  politique à courte vue, favorisant exclusivement les échanges commerciaux avec un Iran en voie de nucléarisation.

    Les amis d’Israël ne se sont pas encore remis du traitement des événements de Gaza dans la presse, notamment française.

    Attendons donc et prions pour la paix dans une partue donde qui semble l’avoir désertée depuis un certain temps.

     

     

     

     

     

  • Le terrier de Franz Kafka (Editions Gallimard)… une étrange nouvelle

    Le terrier de Franz Kafka (Editions Gallimard)… une étrange nouvelle

    Voila une nouvelle de Kafka, la toute dernière avant sa disparition due à la tuberculose en 1924, qui m’a donné du fil à retordre, si l’on veut bien me passer cette expression. Après une lecture très attentive, tant la nature même de ce narrateur-constructeur m’a constamment dérouté, j’ai cherché à construire (je dis bien que c’est une construction intellectuelle de ma part, et peut-être absolument étrangère à l’esprit même de son concepteur) un ensemble intelligible, logique, à l’aide de références autobiographiques, disséminées dans le texte. J’en ai trouvé quelques unes qui ramènent à deux éléments fondamentaux dans l’existence même de Kafka, et qui en appellent tant au conscient qu’à l’inconscient : sa judéité et sa maladie qui l’emportera en 1924 et qui fut diagnostiquée dès 1917. Je le souligne encore une fois : il se pourrait bien que je me trompe, mais je me demande aussi vraiment si Kafka a voulu respecter les normes d’une nouvelle, logique avec un début et une fin… D’ailleurs, le récit s’arrête de manière abrupte, sans avoir de fin… C’est donc une œuvre inachevée, comme toute œuvre humaine conditionnée par notre nature mortelle.

    Encore un détail qui renforce bien involontairement mon désarroi d’interprète-commentateur : par le hasard des envois des éditeurs et l’ordre chronologique de mes lectures, avant de me mettre à l’étude du Terrier (traduction nouvelle par Jean-Pierre Verdet, Gallimard, 2018), j’avais achevé la lecture non moins intrigante de Thomas l’obscur de Maurice Blanchot (également paru chez Gallimard). Je sortais donc d’un livre frappé du coin de l’imaginaire et du fantastique, des pensées morbides, mortifères de l’auteur, pour sauter dans un autre monde symbolique, kafkaïen, tout aussi pénible : j’allais donc de Charybde en Scylla… Cela m’a tellement affecté que j’ai renoncé à parler de cette longue nouvelle de Blanchot, en me promettant de réserver un meilleur sort à ses autres œuvres qui sont entre mes mains.

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