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Vu de la place Victor-Hugo - Page 268

  • La Pologne, les Juifs et Israël

    La Pologne, les juifs et Israël

    L’arrivée hier ou avant hier d’une délégation polonaise en Israël semble dessiner une volonté de deux parties, polonaise et israélienne, de régler la polémique soulevée par une grande maladresse de la part du gouvernement polonais. Ce n’est pas ainsi qu’il aurait fallu agir puisque l’intention des Polonais, si je comprends bien, n’était pas de réécrire l’histoire ni de masquer la grave responsabilité de certains citoyens polonais dans les crimes perpétrés par les Nazis et leurs sbires locaux sur le territoire national. Mais ce qui est fait est fait et aujourd’hui il convient de recoller les morceaux et de mettre un terme à tous les malentendus.

    Examinons le sujet sans œillères ni à priori : les Polonais, nation historique mais dépourvue de géographie en raison de son intercalation entre deux puissances hégémoniques (l’Allemagne et la grande Russie) qui ont de tout temps pesé sur son avenir et menacé son indépendance, ont mal vécu une expression récurrente depuis la fin de la seconde guerre mondiale : les camps de la mort en Pologne ou, encore pire, polonais. Ceci donnait l’impression que l’Etat polonais en personne, en tant que personne morale, était responsable de l’ouverture de ces camps de la mort, alors que ce sont les Nazis qui ont jeté leur dévolu sur ce territoire qu’ils contrôlaient presque totalement. Certains objectent que ce n’est pas par hasard que les Nazis ont jeté leur dévolu sur la Pologne, ils l’ont fait, nous dit-on, en connaissance de cause : la haine antisémite du peuple polonais (dans son ensemble ?), leur aurait assuré une participation active d’au moins une frange, non négligeable de la population locale.

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  • Que nous apprend la fête de Pourim?

    Que nous apprend la fête de Pourim?

    Fête extra-biblique, c’est-à-dire instituée par l‘autorité religieuse humaine, cette célébration porte même un nom qui n’est pas d’origine judéo-hébraïque puisque dans ce rouleau (meguillah), on fait suivre le terme lui-même (pourim, pluriel de pour) de sa traduction hébraïque, en l’occurrence, goral qui signifie destin ou plutôt tirage au sort. Comment se présente ce texte et que pouvons nous dire de sa position au sein du canon biblique, comprenant les fameux vingt-quatre livres (Kaw-dalét sefarim) ?

    Le rouleau se présente comme la relation d’événements qui se seraient produits il y a fort longtemps, ce qui confère à l’ensemble du récit un halo d’ancienneté, de temps anciens, afin que le lecteur soit sous le charme de cette antiquité qui sied tant aux situations semi-légendaires. Déjà le tout premier verset imite les prédictions des prophètes, comme le début du livre d’Ezéchiel, pour ne citer qu’un seul exemple.

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  • L’inextricable bourbier syrien et la crise humanitaire qui menace.

     

    L’inextricable bourbier syrien et la crise humanitaire qui menace.

    Plus on avance dans la reprise de tous les territoires perdus, par le régime syrien, et plus on se rend compte que la solution politique va être encore plus ardue que la conduite de la guerre. En effet, c’est une poupée russe à laquelle nous sommes confrontés en Syrie. On en vient presque à conclure que les USA ont eu partiellement raison de ne pas trop s’en mêler, donnant l’impression que les Russes étaient les seuls maîtres du jeu.

    Aujourd’hui, on réalise que c’est bien plus compliqué que cela : certes, les Russes détiennent les principales cartes mais ils doivent, eux aussi, se plier à certaines servitudes inhérentes au bourbier syrien. Il se détache de plus en plus distinctement un jeu d’ombre et lumière entre des alliés de circonstance qui n’ont pas du tout les mêmes intérêts…

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