Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 270

  • Gerard Nahon in memoriam: hommage d’un simple disciple à un grand maître

    Gerard Nahon in memoriam: hommage d’un simple disciple à un grand maître

    La triste nouvelle vient de me parvenir : Notre maître, le grand historien du judaïsme français, vient de passer à l’éternité. Il fut mon maître comme il fut celui de milliers de gens, tant en France que dans le reste du monde ; à tous il prodigua sans relâche son enseignement ou, mieux encore, des livres d’une remarquable profondeur, ayant toujours puisé aux meilleures sources. Je voudrais dans les lignes suivantes témoigner d’une relation humaine entre un simple disciple et un grand maître et faire ressortir les qualités éminemment humaines de ce grand savant dont la modestie et l’humilité étaient proverbiales.

    J’ai été, ainsi que mon frère Samuel, élève de Gérard Nahon vers 1967-68, alors que nous étions internes à l’Ecole Maïmonide à Boulogne / Seine. C’est ce grand savant qui me parla pour la première fois dans mon existence (j’avais à peine seize ans) d’histoire juive spécifique. Mes camarades de classe et moi-même n’avions pas la possibilité de savoir qui nous prodiguait de tels cours sur une histoire juive, sur cette histoire dont nos ancêtres étaient les acteurs, et ce depuis les temps bibliques jusqu’à nos jours. Comment aurait-il pu en être autrement ? Je le revois, revêtu de sa blouse blanche, nous parlant de l’Antiquité juive, des patriarches, des héros bibliques, des personnages hauts en couleur de la diaspora et des grands noms de la philosophie juive.

    Lire la suite

  • De le religion, à propos d'un ouvrage récent.

    De la religion… R. Brague. Au sujet d’un ouvrage récent (Flammarion)

     

    C’est un regard à la fois critique et salutaire que ce petit ouvrage, recueil de publications déjà connues, jette sur un phénomène qui préoccupe de plus en plus nos contemporains, surtout en Europe, aux Usa et dans tous les pays marqués par l’héritage judéo-chrétien. Les questions posées le sont enfin après des décennies de déni de la part de l’Etat, et à présent que l’homogénéité de la population française, et bien au-delà, a disparu. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes dont les graves implications, notamment au plan identitaire, se font désormais sentir avec une acuité toute particulière.

    Même si le titre est un peu prétentieux et promet bien plus qu’il ne peut tenir, Sur la religion, l’intention est louable et ne manquera d’apporter quelque lumière à un grand public cultivé, soucieux de comprendre les évolutions qui se produisent sous ses yeux. L’un des mérites de ces petits textes est de réfléchir sur des notions d’usage courant mais qui s’avèrent moins évidents qu’on ne le croyait jusqu’ici.

    Faisons un brève rétrospective : depuis le vote de la loi de séparation de 1905, une loi aux motivations salutaires, bienfaisantes et censée éloigner du corps social la haine fratricide et l’exclusivisme religieux, nos pays européens ont changé. Le rôle où les sages législateurs du siècle dernier ont voulu confiner la pratique religieuse, quelle qu’elle soit, et jadis il ne s’agissait que du christianisme, est remis en questions de toutes parts ou presque

    Lire la suite

  • Qu'est ce que le bonheur? Comment être enfin heureux?

    Qu’es- ce que le bonheur? Sur les traces de la morale d’Aristote avec Jean Vanier…

    Les éditions Albin Michel ont opportunément réédité le sympathique petit ouvrage de Jean Vanier sur Le goût du bonheur. Parfois, des ouvrages simples, bien écrits, sans prétention, sont encore plus importants par ce qu’ils suscitent chez des lecteurs attentifs par leur contenu proprement dit… C’est incontestablement le cas de ce petit ouvrage, fourmillant d’aperçus judicieux, d’analyses fines et de mises au point bienvenues.

    Ici, le maître, c’est Aristote, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque c’est le philosophe que j’ai, après Maimonide et Averroès, le plus étudié. Sans jamais parvenir à épuiser tous ses riches enseignements. Mais je vais me concentrer sur la notion cruciale de bonheur, ses implications et sa place centrale dans la vie des individus que nous sommes.

    Lire la suite