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Vu de la place Victor-Hugo - Page 271

  • Benjamin Netanyahou ou les extravagances judiciaires de la démocratie israélienne

    Benjamin Netanyahou ou les extravagances judiciaires de la démocratie israélienne

    J’avais pourtant choisi de parler de tout autre chose dans ce papier, mais il faut faire droit à l’actualité brûlante et ce matin, ou plutôt depuis hier soir, c’est la nouvelle d’une hypothétique mise en examen du Premier Ministre israélien qui occupe toutes les rédactions. Que je le dise d’emblée, sans la moindre hésitation : on cherche au Premier Ministre une mauvaise querelle ; certains opposants, assoiffés de pouvoir, rongés par une ambition effrénée, cherchent, par une sorte de putsch judiciaire, à mettre fin aux fonctions d’un dirigeant au pouvoir depuis neuf ans. Un record dans cette tumultueuse démocratie israélienne, qui comme le disait la Bible, à propos de ce pays, dévore ses habitants.

    Voyons les choses les unes après les autres : il y a d’abord le rôle de la presse, tant israélienne qu’internationale. La première, majoritairement défavorable au Premier Ministre, tire sur lui à boulets rouges, joue un rôle d’amplificateur, joue aussi avec les mots et présente ce qui n’est qu’une recommandation, comme la fin d’une carrière, une crise de régime, un chant du cygne… Alors que cet avis d’une police (un peu politisée) n’est que consultatif et ne vaut guère condamnation ni même aveu de culpabilité. Donc, les journalistes jouent sur les mots pour faire croire que le gouvernement va tomber en raison de la culpabilité reconnue, avérée de son chef. Mais il n’en est rien. Le plus pathétique c’est la reprise par les organes de la presse étrangère de termes hébreux ou anglais mal traduits. En fait, vu la complexité du dossier, et vu les mis en cause, le procureur général du pays ne manquera pas de prendre tout son temps car il y a des dizaines de témoignages, d’éléments ou de déclarations qu’il faudra vérifier une à une, ce qui ne manquera pas de prendre une année, c’est-à-dire jusqu’aux élections prévues à la fin de l’année prochaine.

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  • Mais qui connait La fable des abeilles de Bernard de Mandeville ?

    Mais qui connait La fable des abeilles de Bernard de Mandeville ?

    N’était la bienveillante attention de mon cher éditeur, Monsieur François Laurent, Directeur général adjoint des éditions univers poche, je n’aurais jamais su qui est ce personnage étrange, calviniste d’origine française, installé à Londres où il exerçait la médecine. Lu par presque tous les penseurs d’économie politique qui lui succédèrent, cités par de rares économistes, copiés mais occultés par beaucoup d’autres, ce médecin atypique a intrigué les savants depuis Karl Marx jusqu’à Michel Foucault et Gilles Deleuze, en passant par Freud et tant d’autres.

    Grâce à la lumineuse et très érudite introduction de son nouvel éditeur et réviseur, Dany-Robert Dufour, nous apprenons l’essentiel sur l’orientation de la philosophie de cet homme qui occupe dans l’histoire des sciences politiques et même dans la philosophie au sens d’attitude dans l’existence, une place vraiment à part. Songez que deux siècles avant Freud, il préférait le dialogue avec ses patients et ses patientes en proie à des crises d’hystérie, au lieu de les soumettre à des saignées ou à des internements. Ce fut donc un précurseur mais aussi un personnage par lequel le scandale arrive ; ce qui explique qu’il fut vilipendé par les bien-pensants, mis en accusant devant les échevins de sa ville et son œuvre brûlée par le bourreau vers 1714.

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  • L’incident dans le ciel syrien avec l’Iran, un tournant dans la confrontation avec les Mollahs?

    L’incident dans le ciel syrien avec l’Iran, un tournant dans la confrontation avec les Mollahs?

    A l’évidence, les Iraniens jouent avec le feu. Il semble même, si on analyse sans hâte et en profondeur, la réaction de Hassan Rouhani, que c’est l’aile dure du régime, celle des Gardiens de la révolution, qui est aux manettes en Syrie et qui a voulu délibérément provoquer Israël dans l’espoir d’une réelle déflagration, laquelle ferait alors oublier les problèmes de politique intérieure et ressouderait le peuple tout entier autour de ses gouvernants.

    En effet, Rouhani n’a pas, comme à son habitude, fulminé d’anathème contre Israël ni contre les USA. Il a disserté vaguement sur le terrorisme (sic), mis en garde ceux qui croient résoudre les problèmes par la violence, au point qu’on ne sait pas très bien qui il visait… Etait-ce ceux qui ont téléguidé le drone vers Israël ou s’en tenait-il à la violence de la réaction israélienne qui s’en est suivie ? Difficile de le dire avec exactitude.

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