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Vu de la place Victor-Hugo - Page 269

  • Jacques Héripret, le magnifique album-photos; Si je t’oublie Ô Jerusalem (Paris, 2017)

    Jacques Héripret, le magnifique album-photos; Si je t’oublie Ô Jerusalem (Paris, 2017)

    J’ignorais jusqu’à l’existence de ce splendide album-photos, mais un heureux hasard m’a mis en possession de cet ouvrage que je vous recommande à tous, tant il est éblouissant : il y a quelques jours, je fus l’invité principal du journal matinal de RCJ (FM : 94.8) et la sympathique directrice de cette radio libre, Madame Paule-Henriette Lévy, me l’a offert… Quel beau cadeau, je l’en remercie du fond du cœur! L’ayant regardé de près, je me suis demandé si je devais me risquer à le commenter dans l’un de mes éditoriaux dans la presse. Après moult hésitations, j’ai décidé de me mette à l’eau et d’observer le résultat. Mais la vérification finale, décisive, vous reviendra à vous, chers lecteurs

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  • Jean-Noël PANCRAZI, Je voulais leur dire mon amour (Gallimard) Ou les affres de l’exil et de la séparation

    Jean-Noël PANCRAZI, Je voulais leur dire mon amour (Gallimard)

                           Ou les affres de l’exil et de la séparation

    Sorte d’autobiographie romancée, centrée autour d’un épisode douloureux, le plus marquant d’une vie, le départ précipité d’Algérie, une Algérie indépendante et musulmane qui rejetait les descendants de ceux qui vivaient sur place depuis le premier tiers du XIXe siècle, ce livre est un véritable chef-d’œuvre, tant l’écriture en est travaillée et l’émotion à peine retenue. Il est rare que je rende compte d’un tel ouvrage, me contentant de parler de livres de philosophie, mais dans le cas de Pancrazi, ce traitement exceptionnel allait de soi : quand vous prenez ce livre entre les mains, vous ne le déposez qu’après l’avoir lu dans son intégralité. Car l’ouvrage est d’une seule pièce, il n’y a pas de chapitre, ni de partie, juste un double interligne pour permettre au lecteur, avide d’en connaître enfin le dénouement, lequel est assez inattendu, de reprendre son souffle.

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  • Esquisse de la kabbale chrétienne…

    Esquisse de la kabbale chrétienne…

    Les Belles Lettres ont bien de publier cette nouvelle traduction annotée de l’Esquisse de la kabbale chrétienne.

    Qui a bien pu commettre ce petit monument d’érudition kabbalistique au profit avoué de la religion chrétienne dont les savants les plus éminents de l’époque, ont conçu le projet de convaincre, par ce truchement, leurs contemporains juifs de venir s’abriter enfin sous les ailes de l’Eglise ? On pense généralement que le projet a été réalisé par F.M. Van Helmont et porté à la connaissance du public cultivé en 1684. Le nouveau traducteur de cette Esquisse… Jérôme Rousse-Lacordaire, juge qu’il faut laisser ouverte la question de la paternité littéraire. Et il faut bien reconnaître que ce traducteur, appartenant à l’ordre des Dominicains, a mobilisé une érudition écrasante, notamment dans les notes qui dépassent en volume le texte de la traduction. C’est un travail d’orfèvre.

    Parlons un peu du contexte dans lequel le monde chrétien de la fin du Moyen Age, et même un peu avant, a commencé de s’intéresser durablement à cet étonnant renouveau de la pensée juive, qui semblait renaître justement sous la forme d’un mouvement mystique et ésotérique. Les théologiens chrétiens qui avaient un peu hâtivement enterré le judaïsme, considéré comme une incompréhensible séquelle d’un passé révolu, virent apparaître sous leurs yeux médusés une nouvelle floraison de cette même pensée juive dont la fécondité, la profondeur et la fascination ne manquèrent pas de produire leur effet. Y compris et tout particulièrement sur les têtes pensantes du culte établi.

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