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Vu de la place Victor-Hugo - Page 277

  • Emmanuel Macron, un miracle dans le miracle…

    Emmanuel Macron, un miracle dans le miracle…

    L’idée ou le souvenir de cette expression talmudique qui évoque une sorte de miracle au carré, un miracle dans un miracle, un prodige dans un prodige m’est venu à l’esprit à la lecture d’un mel d’un ancien ambassadeur allemand à Paris qui se félicite de l’activisme diplomatique marquant du président de la République française au moment, chez lui, de l’autre côté du Rhin, c’est l’incertitude, la paralyse depuis le mois de septembre, date à laquelle la chancelière Angela Merkel subit un véritable calvaire…

    On pourrait dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres.

    Condamnée à expédier les affaires courantes depuis le trimestre dernier, ayant échoué à convaincre les libéraux et les écologistes, elle dut s’en revenir vers les membres du SPD qui entendent lui faire payer assez cher leurs mauvais résultats aux élections. Confrontés à cela, les amis de Martin Schultz hésitent à s’engager, même si, ce matin tôt, il semble qu’une fumée blanche commence à zébrer le ciel gris de la politique intérieure allemande.

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  • Hannah Arendt, égérie de Martin Heidegger…

    Hannah Arendt, égérie de Martin Heidegger…

    Plus on y réfléchit tranquillement, sans passion ni emportement, ce qui reste d’ailleurs hautement difficile, et moins on comprend cette attirance ; laquelle ne s’explique nullement par l’attraction exercée par les contraires. Une jeune femme, très frêle, âgée d’à peine dix-huit ans, originaire de Königsberg (la ville de Kant et le vrai nom de Woody Allen), issue des milieux juifs les plus intégrés de la petite bourgeoisie de province allemande, et qui va se trouver embarquée dans une relation d’amour avec un professeur catholique, qui a le double de son âge… Mais ce n’est pas tout, un universitaire, auteur d’une œuvre philosophie la plus marquante du XXe siècle (c’est Emmanuel Levinas qui la classe ainsi parmi les cinq œuvres majeures de la philosophie mondiale !), en l’occurrence Sein und Zeit (Être et temps) parue en 1927, deux ans exactement avant la survenue de cette idylle qui, dans sa phase résiduelle durera presque plus de cinquante ans, toute une vie. En 1921, Rosenzweig avait publié L’étoile de la rédemption, et en 1923 Martin Buber publiait Je et Tu.

    Cela commence vers 1924/ 25, une jeune fille juive brune, au charme frappant, doté d’yeux étincelant d’intelligence, décide de suivre le cours sur Le sophiste de Platon, de Martin Heidegger, étoile montante au firmament de la philosophie, futur successeur du philosophe juif converti à Marbourg, Edmund Husserl, père de la phénoménologie. De l’aveu unanime, même celui de Karl Jaspers qui l’accueillera comme étudiante, sur les recommandations de Heidegger, one pouvait pas ne pas remarquer cette jeune femme qui portait si souvent une jupe verte… Heidegger dira lui-même dans des lettres enflammées du début de l’année 1925, qu’il ne put résister au charme d’une étudiante qui le frappait tant par son intelligence vive que sa grâce physique. Il faut cependant ajouter, pour servir la vérité, que le futur recteur nazi de son université (Fribourg) était très sensible au charme des femmes. Mais ce qui est frappant, c’est que la majorité de celles-ci étaient d’origine juive et amies de sa propre épouse et mère de ses deux fils, Elfried. Je cite par exemple Elisabeth Blochmann qui, même après son déménagement à Berlin, continuait d’entretenir une relation extraconjuguale avec Heidegger. Mais il semble que la relation avec la jeune Hannah fut sans commune mesure avec ce qu’il vécut avec d’autres, jusques et y compris son épouse.

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  • Au sujet de l’instabilité gouvernementale en Israël…

    Au sujet de l’instabilité gouvernementale en Israël…

    Cette affaire ne remonte pas uniquement à un passé récent mais aux origines mêmes du nouvel Etat juif : la nécessité de faire une coalition pour diriger ce pays, jeune et vieux à la fois. Mais qui dit coalition dit aussi négociations ardues avec des partenaires gouvernementaux qui n’attendent parfois que la première occasion pour en sortir et obtenir plus de postes ministériels que précédemment. D’où la valse des gouvernements, génératrice d’instabilité.

    Pour nous qui sommes habitués au bipartisme mettant en scène une majorité et une opposition, cette image d’une diversité dépourvue de toute unité étonne. Et l’une des composantes les plus volatiles, oserais-je dire, de ce paysage politique très segmenté, n’est autre que la tendance religieuse. Il existe en effet, plusieurs tendances au sein du spectre politique religieux. Cela peut paraître curieux mais c’est bien le cas car les programmes qu’ils défendent et entendent mettre en application sont assez différents : les uns insistent sur le développement de leur système éducatif, par exemple plus de yeshivot, d’écoles talmudiques de tout genre, d’autres veulent étendre les allocations familiales dans des milieux religieux où les familles nombreuses sont bien représentées. D’autres enfin, souhaitent se dérober à la fois au service militaire (que d’autres religieux, pourtant, accomplissent avec conviction et souvent dans des unités combattantes) et aux impôts, au motif qu’ils sont les gardiens spirituels de la tradition d’Israël… D’où l’expression araméenne de Netouré Karta

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