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Vu de la place Victor-Hugo - Page 276

  • Comment Vladimir Ilitch Oulianov est devenu Lénine… (Perrin)

    Comment Vladimir Ilitch Oulianov est devenu Lénine… (Perrin)

    Quand le lecteur, la tête encore bourdonnant de tant de détails et de faits précis sur la révolution bolchevik, pose ce beau livre sur Lénine, inventeur du totalitarisme de Stéphane Courtois, il ne peut s’empêcher de s’interroger : comment tout cela a-t-il pu se produire ? Comment en sommes nous arrivés là ? Comment une poignée d’hommes, prêts à tout, s’autoproclamant les défenseurs de la classe ouvrière et des paysans (moujiks), ont ils pu organiser avec succès la prise du pouvoir dans un pays aussi immense que la Russie tsariste et instaurer un régime de terreur, privant leurs compatriotes des libertés fondamentales ? Tout en prétendant œuvrer au nom des idéaux de liberté et de solidarité ?

    Ce livre de Stéphane Courtois qui se lit comme un roman, tant son style est clair et son érudition parfaitement maîtrisée, est d’actualité. Je l’avais sur mon bureau, il attendait son tour sous une pile de tant d’autres ouvrages, lorsque la lecture d’un article de Jacques Julliard dans le Figaro de la semaine dernière, stimula ma curiosité et me força à le lire en priorité : je n’ai pas regretté cette entorse au tour de passage dévolu aux ouvrages, suivant leur ordre d’arrivée.

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  • Le discours de Mahmoud Abbas à Ramallah: le chant du cygne…

    Le discours de Mahmoud Abbas à Ramallah: le chant du cygne…

    Si j’osais, je dirais : non pas seul comme Franz Kafka, mais seul comme Mahmoud Abbas… C’est un discours de fin de partie, de fin de course, de fin de règne, que le président de l’Autorité palestinienne a tenu hier devant ses fidèles. Un discours-fleuve où il a résumé les raisons de son impuissance et son désir, inexprimé mais sous jacent, de raccrocher les crampons et de partir à la retraite. C’est ainsi qu’il faut interpréter cet appel vibrant à la jeunesse, dans le style : à vous de reprendre le flambeau, de poursuivre la lutte, mais par des moyens pacifiques. Le vieux Raïs n’a pas commis l’erreur folle d’appeler à une intifada armée, ni à un soulèvement d’aucune sorte. Toutefois, il a dit des choses et leur contraire, signant l’acte de décès des accords d’Oslo, tout en sachant que sans la coopération sécuritaire des services israéliens, il aurait été balayé par le Hamas, depuis belle lurette.

    Alors, comment analyser, de manière rationnelle, un tel discours qui restera l’un des tout derniers du président de l’Autorité palestinienne ?

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  • Une Europe divisée, en quête de ses racines judéo-chrétiennes…

    Une Europe divisée, en quête de ses racines judéo-chrétiennes…

    La chose devient de plus en plus visible, de plus en plus ostentatoire : entre l’est et l’ouest de cette Europe, réunie dans une Union de plus en plus contestée, la fracture, les dissensions se font sentir avec une acuité sans précédent. Cela me fait penser –et c’est un contexte, un prolongement naturel- à ce que ressentaient les Allemands au lendemain de la réunification. Certains commentateurs disaient que le mur de pierre entre les deux parties de Berlin était, certes, enfin tombé, mais que celui, invisible, niché dans les esprits, persistait dans le regard que les gens de l’ouest jetaient sur leurs frères de l’est. On parlait alors l’opposition des Ossies (est) et des wessies (ouest).

    Toutes proportions gardées, c’est ce qui se passe aujourd’hui, sous nos yeux, sur fond de crise en Allemagne. Le couple franco-allemand, véritable moteur de la construction européenne, est en panne, ce qui permet aux anciens pays de l’autre côté du rideau de fer de constituer un petit groupe homogène au sein de l’Union.

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