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Vu de la place Victor-Hugo - Page 274

  • Qui sont les néoconservateurs? Au sujet de l’ouvrage de Juliette Grange (Univers poche, Agora)

      

                             Qui sont les néoconservateurs?

    Au sujet de l’ouvrage de Juliette Grange (Univers poche, Agora)

    Voici un ouvrage bien écrit, parfois dans un style un peu lâche, journalistique, mais qui ‘en est pas moins très instructif et qui ne laisse pas d’intriguer des lecteurs qui ne sont pas des spécialistes de philosophie politique. En suivant pas à pas les développements de l’auteur, on découvre des relations, des connexions et des influences qu’on était bien loin d’imaginer. Il ne fat pas s’attendre à apprendre bien des choses sur les néoconservateurs Us qui entouraient jadis Georges Walker Bush. On aura bien plus à faire à leurs excroissances dans l’Hexagone.

    Cela m’a donné un certain nombre d’idées issues de l’univers de mes recherches philosophiques pures. Par exemple, le mode de comportement des savants, des élites, dans les sociétés dont le rythme de développement de la population est obligatoirement plus lent que le leur, celui des élites. Ce qui fait des penseurs, des savants et des philosophes un catégorie sociale, isolée du reste : La division des groupes sociaux en une masse d’incultes ou de demi-savants et une fine couche d’élites bien formées, bien éduquées et seules aptes à diriger la cité ou le pays. On trouve ce même schéma dans l’œuvre maïmonidienne en général, notamment dans le Guide des égarés, véritable testament philosophique de l’auteur. Ce grand philosophe juif du Moyen interdit expressément à ses lecteurs d’en divulguer le contenu à des hommes dépourvus de culture philosophique, au motif que cela pourrait nuire à leur foi… sans même augmenter leurs faibles capacités d’assimilation…

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  • Agnon: lorsque un chien nommé Balak fait la morale aux hommes…

      

    Agnon: lorsque un chien nommé Balak fait la morale aux hommes…

    Lire la prose de ce grand romancier israélien, Prix Nobel de littérature avec Nelly Sachs en 1966, est un plaisir, le relire un délice. En fouillant avec Danielle la bibliothèque de ses défunts parents, j’ai aperçu ce beau livre intitulé Contes de Jérusalem que je me suis approprié avec son accord. La traduction de Rachel et Guy Casaril est excellente, quoique un peu archaïsante. Mais elle rend bien l’atmosphère émanant de l’atelier mental et religieux d’un écrivain traditionnaliste auquel on doit les débuts du renouveau de la langue hébraïque au début du XXe siècle. Agnon (1888-1970) est un nom de plume qui remplace avantageusement un patronyme originel très difficile à prononcer.

    L’époque où Agnon écrivait n’est pas comparable à la nôtre où tant de grands romanciers israéliens sont régulièrement traduits dans les grandes langues européennes : anglais, français, allemand, italien, etc… Pourtant, Agnon garde toute sa place et son aura ainsi que son important cercle de lecteurs. En témoigne le plaisir éprouvé en relisant ces nouvelles regroupées dans le présent volume (Paris, Albin Michel, 1959) maintes fois réédité.

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  • Du nouveau sur deux rouleaux des manuscrits de la Mer morte (Qumran)?

    Du nouveau sur deux rouleaux des manuscrits de la Mer morte (Qumran)?

    Mon ami de Genève Moshé Amsellem vient d’attirer mon attention sur un petit article de la Neue Zürcher Zeitung en date du 22 janvier 2018 et présentant un rapide aperçu des travaux récents de deux biblistes de l’Université de Haïfa, Eshbal Ratson et Jonathan Ben-Dov. Ces deux universitaires ont réussi, après un dur labeur, à reconstituer et à déchiffrer près de neuf cents fragments d’un seul et même document … Il ne resterait donc plus qu’un seul rouleau en attente de déchiffrement par les savants.

    Un petit retour en arrière s’impose : entre 1947 et 1956, le monde des études bibliques a connu une véritable révolution : La découverte par des Bédouins du désert de Judée de nombreux manuscrits, ayant vraisemblablement appartenu à une secte judéenne ancienne, sont venus enrichir notre connaissance encore un peu lacunaire du milieu culturel, producteur de la Bible hébraïque, ou au moins éclairant la diversité du paysage religieux du judaïsme de l »époque, qui n’était pas encore rabbinique. Car le judaïsme post exilique, après la destruction du second Temple, a donné naissance à une religion biblico-talmudique, telle qu’elle se pratique de nos jours et qui a fini par s’imposer grâce à la tradition orale (Torah shé be’al péh) Donc, les manuscrits de la Mer mort (le désert de Judée) aident à découvrir une image d’un judaïsme plus ancien mais qui conforte le texte biblique massorétique. E, d’autres termes, la tradition orale juive n’est pas désavouée par un tel témoignage archéologique plus ancien, et si proche des sources les plus anciennes. Partant, les plus authentiques.

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