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Vu de la place Victor-Hugo - Page 387

  • Le culte rendu à Jeanne d’Arc et les racines chrétiennes de la France éternelle

    Le culte rendu à Jeanne d’Arc et les racines chrétiennes de la France éternelle

    Vive Jeanne d’Arc, vive la pucelle d’Orléans. Tout le spectre politique, l’extrême gauche exclue évidemment, se retrouve en elle, ne lui découvre que des qualités et s’affiche, pour ainsi dire, avec elle. Cela marque aussi l’acuité de la crise identitaire en France. Un grand parti politique d’opposition a d’ailleurs trouvé un slogan qui fera florès : la France de toujours, ce qui évoque la France éternelle, celle que les habitants de ce pays connaissaient avant que leur pays ne soit ouvert aux quatre vents, contraint d’accepter des vagues migratoires que certaines n’hésitent pas à comparer à des submersions.

    Comment voir en Jeanne une pionnière dans ce combat contre la dés-identification de la France ? L’idée qu’on y puise ces jours-ci est la suivante : la pucelle d’Orléans a mené une bataille victorieuse contre l’occupation d’une partie du territoire par une puissance étrangère. Ce que des partis, bien connus, assimilent à une présence communautariste excessive. On voit bien à qui ils font allusion.

    Si l’on observe bien les unes des journaux, les informations à la radio et les conversations entre amis, on se rend immédiatement compte que c’est une culture religieuse, une seule, toujours la même, qui est en cause et fait l’objet d’un rejet de plus en plus affirmé. Si demain matin il y avait un référendum en France sur la question, les Français (et pas seulement eux) voteraient à une écrasante majorité pour la préservation de l’identité nationale contre ce qu’ils considèrent comme un grave danger. Et le discours, évidemment très orienté de Jean-Marie Le Pen ce jour va dans le même sens. Il reprend à son compte l’idée et l’image du grand remplacement de la population autochtone chrétienne par des gens venus d’ailleurs, avec leurs coutumes, leurs traditions et leur mode de vie qu’ils tentent d’imposer sur place.

    Il faut que les gouvernants prennent garde, à droite comme à gauche. Cette affaire doit être réglée, il ne faut pas la sous estimer car il y va de la cohésion sociale. Si l’écrasante majorité de la population française ne veut plus des communautaristes, il faut en tenir compte et tarir, assécher les canaux de l’immigration légale et illégale. Il ne faudrait pas que cela devienne un thème majeur de la prochaine campagne présidentielle.. Mais surtout pas de politique de l’autruche.

    Regardez ce qui s’est passé en Corse il y a quelques jours. Il ne faut pas que cela s’étende. Il convient d’agir et de faire en sorte que la France reste la France, chrétienne, judéo-chrétienne, que ses fêtes soient respectées, tout comme ses pratiques et ses traditions.

  • L’incendie d’une salle de prière musulmane en Corse

    L’incendie d’une salle de prière musulmane en Corse

    Avant toute chose il convient de condamner sans réserve aucune un acte éminemment répréhensible, même si pour certains de ses auteurs la religion musulmane et les mosquées seraient des pépinières de l’intégrisme et du communautarisme. Il faut respecter les convictions religieuses de chacun, ne s’en prendre jamais à des lieux de culte ; et d’ailleurs, l’actuel ministre de l’intérieur a vite réagi en assurant cette communauté musulmane de Corse de sa totale solidarité.

    Mais regardons la situation de très près et scrutons sans crainte l’évolution d’un climat largement islamophobe. Regardez la manchette du Figaro d’hier ; elle porte sur la dégradation accélérée de l’image de l’Islam des deux côtés du Rhin. Et elle spécifie que ce phénomène touche aussi, en majorité, les gens de gauche.

    On l’a souvent dit, les amalgames sont faciles à faire et il faut s’en méfier. Mais les adeptes de l’islam en France n’ont pas su trouver la juste réponse à apporter à la situation explosive créée par les terroristes qui étaient tous des gens issus d’une même communauté. Et l’opinion publique qui ne fait pas dans la nuance a vite assimilé toute une religion, toute une communauté aux terroristes, ce qui est absolument injuste. Du coup, dès qu’il est question d’une mosquée, d’un imâm, de plateaux repas différents, cela soulève une large vague d’indignation qu’il serait dangereux d’ignorer ou même de sous-estimer.

    Qu’eût-il fallu faire ? Je crois, déclarer haut et fort que le culte musulman en France est un culte comme les autres, que l’islam est une religion et non une nationalité, que les musulmans font partie de la communauté nationale et de rien d’autre et qu’ils se soumettent comme tout le monde aux règles de la laïcité.

    Je ne dis pas qu’ils ne l’ont pas fait, je dis simplement qu’ils faut le dire, le redire et le répéter jusqu’à ce que les gens en soient persuadés, convaincus.

    Ce qui est arrivé en Corse était hélas prévisible. Le traumatisme des attentats ne peut pas disparaître comme sous le coup d’une baguette magique. Il faut toute une pédagogie qu’il faut mettre en œuvre. Il faut prendre à bras le corps cette question qui est grave. D’elle dépendra la cohésion de la société française qui a perdu son homogénéité. Il faut donc essayer d’intégrer ceux qui veulent s’intégrer. Mais on ne peut plus pratiquer l’émigration comme on le faisait il y a des décennies. L’électorat de gauche comme de droite ne permettront plus la poursuite d’une telle politique. C’est une leçon à tirer de l’évolution actuelle.

    Même Madame Merkel est largement contestée dans son pays, si j’en crois les articles du Figaro sur la question.

    Il est urgent d’agir et de renforcer le respect des règles de la laïcité. Toute faiblesse de ce côté là serait mal interprétée de part et d’autre. Au fond, la laïcité a toujours été un rempart protecteur pour les minorités

  • Le discours fin et intelligent de Thomas Piketty sur BFMTV ce matin avec J-J Bourdin

     

    Le discours fin et intelligent de Thomas Piketty sur BFMTV ce matin avec J-J Bourdin

    Je savais en gros qui était cet éminent chercheur en sciences sociales (c’est ainsi qu’il se définit lui-même) mais c’est la première fois que j’ai le temps de l’écouter à tête reposée. J’ai été conquis par sa lucidité, son éthique et sa droiture. Notamment lorsqu’il a porté sa critique sur le système partisan, l’égoïsme des hommes politiques qui se souviennent bien peu de l’intérêt général, et qui ne … lisent jamais ou presque jamais !

    C’est la première fois que j’entends un économiste de gauche stigmatiser à ce point l’impéritie, voire la vacuité du système politique, et notamment à gauche. Il a des idées très claires sur l’organisation des primaires à gauche. Sa présentation de la situation de François Hollande est très éclairante et aussi sans concessions : François Hollande, dit-il, ne saurait être l’unique candidats du PS, quoiqu’en dise Jean-Christophe Cambadélis… Il faut assurer et garantir une pluralité de candidats ; car, dit il, si la primaire ne sert qu’au couronnement de François Hollande, imposé comme unique candidats de la gauche, on risque d’aller à la catastrophe. Le fait, dit-il, qu’on soit le sortant ne confère aucun privilège par rapport à d’autres candidats qui ne peuvent pas se prévaloir d’un même pédigrée

    Chacun à gauche en prend pour son grade, évidemment Emmanuel Macron est sévèrement remis à sa place. Pour l’éminent économiste de gauche, son discours est trop général, il se dissocie de l’action gouvernementale alors qu’il en a été le principal inspirateur. Que ne propose t il un vrai programme, détaillé et lisible ? Piketty lui reproche aussi de suivre sa trajectoire personnelle. Et il semble que Piketty se soit résigné au retour de la droite au pouvoir. Il parle même d’un quinquennat raté, perdu, sans retombées positives pour le pays. C’est un jugement sévère.

    Coïncidence ou recherche préméditée, Manuel Valls tance lui aussi dans une interview son ministre de l’économie. Bref, toute la gauche semble engluée dans une grande restructuration.

    En tant que professeur des universités, j’ai été séduit par la volonté de Thomas Piketty de s’en tenir au débat d’idées, à la rédaction d’ouvrages, sans volonté aucune de se lancer dans l’arène du combat des égos… Les politiques sont là pour agir tandis que les théoriciens sont là pour nourrir le débat d’idées. L’idéal serait que les décideurs se rapprochent un peu plus des penseurs.

    Les hommes politiques doivent veiller aussi à mettre à jour leurs connaissances et non plus de concentrer tous leurs efforts sur la réélection.

    Mais c’est une vue de l’esprit. Il faut pourtant y croire.