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Vu de la place Victor-Hugo - Page 581

  • Les peuples et les jeux du stade

    Les peuples et les jeux du stade

    L’idée m’en est venue ce matin, tôt en écoutant le lot de mauvaises nouvelles que les grands organes de presse du monde se chargent de nous distiller à chaque heure du jour et de la nuit.. La mauvaise nouvelle du jour pour le gouvernement français actuel, c’es la croissance nulle enregistrée par l’INSEE, alors que le discours officiel prévoyait quelque chose de mieux.

    N’importante quel foyer ou collectivité se ferait des soucis, se demandant ce qui allait se passer devant une telle déception. Les gouvernements, eux, réagissent tout autrement en pratiquant la diversion ou le divertissement.

    La diversion consiste à parler de tout autre chose, à amuser la galerie et à faire semblant qu’on n’est au courant de rien..

    Le divertissement offre, quant à lui, un spectre bien plus large. On se dit qu’il faut tenir jusqu’à la venue des beaux jours. Que les gens se chargeront de préparer leurs vacances pour sortir la tête hors de l’eau et l’exposer au soleil. On se dit que le festival de Cannes est là, que la coupe du monde de football va en passionner plus d’un, l’empêchant d’aller manifester contre le chômage ou la vie chère. Peu importe qu’à la rentrée, les feuilles d’impôts vont être là et qu’il faudra s’en acquitter..

    Les recette n’ont pas changé : que ce soit à Rome ou à Athènes, c’est l’homme qui faudrait resculpter. Comme on le dit en allemand : wir scheitern immer am Menschen..

  • Camille LEPAGE, journaliste française assassinée: hommage posthume

    Camille Lepage, journaliste française tuée en Centrafrique : hommage posthume

    Ce matin, comme tous les matins que Dieu fait, les télévisions du monde entier déversent sur nous un flot ininterrompu de mauvaises nouvelles, de déchirements et de malheurs. Ce matin, c’est une nouvelle abominable qui nous parvient de la Centrafrique : l’assassinat d’une très jeune fille, une journaliste, Camille Lepage, qui n’avait pas encore trente ans et à laquelle sa mère vient de rendre un hommage d’une bouleversante dignité.. Pas un cri, pas une larme, un témoignage plein d’amour et de souffrance retenue. Quelle dignité !

    Il nous arrive parfois de vilipender la presse en raison de sa course effrénée derrière les nouvelles les plus sensationnelles.. C’est juste, mais on oublie parfois que derrière le terme presse il y a des vérités humaines, des individus, jeunes ou moins jeunes, qui risquent leur vie pour informer, pour éclairer et pour que des hommes, comme nous, ne meurent pas, ne soient pas torturés, dans un silence dicté par les raisons d’Etat.

    Camille Lepage en fait partie. Quelle tristesse ! Le cours d’une si jeune vie tranchée de cette manière. Que dire, que faire ? J’avoue que les mots me manquent.

    Reposez en paix Camille, vous venez de quitter brutalement un monde qui ne tourne plus rond et où les conflits succèdent aux conflits..

    Puis je oublier un autre grand malheur, celui qui a coûté la vie à des centaines de mineurs en Turquie, à la suite d’une explosion suivie d’un incendie à près de 2000 mètres sous terre.. Ce matin, c’était glaçant de voir extraire un à un le corps des victimes. Que de deuils, que de malheurs en perspective.

    Là aussi, je ne sais que dire. Au fond, face à tous ces malheurs, les haines, les inimitiés, les rancœurs, les jalousies ne veulent plus dire grand chose.

  • Chanter (ou ne pas chanter) la Marseillaise

    Chanter (ou ne pas chanter) la Marseillaise en public…

    On aurait tort de minimiser ce qui apparaît en fait comme un simple détail. Je ne dis pas que les paroles de l’hymne national français sont inattaquables, parfaites et adaptées au temps présent. Songez à la terrible phrase : qu’un sang impur abreuve nos sillons… Non, ce que je dis, c’est que ce document est devenu un monument et on ne touche pas aux monuments, surtout lorsqu’ils sont situés au cœur même de l’identité nationale.. Or, ce sujet suscite des polémiques car certains s’en servent pour en attaquer d’autres (notamment des adversaires politiques) tandis que d’autres s’exposent inutilement, prêtant ainsi le flanc à la critique..

    Tout le monde aura compris que l’on pense à l’actuelle ministre de la justice, mais son cas vient se surajouter à d’autres épisodes qui ont suscité l’indignation. Je pense aux joueurs de l’équipe de France de football.  Un certain nombre de joueurs qui sont africains ou d’origine maghrébine ont ostensiblement refusé de chanter l’hymne d’une nation qui leur a tout donné, une reconnaissance, de l’argent et par dessus tout, l’honneur insigne de la représenter dans les grandes compétitions internationales. Comment porter le maillot bleu tout en rejetant le pays que cela représente et pour lequel vous tentez de remporter la victoire ?

    Pour le cas de l’actuelle Garde des sceaux, sans même vouloir prendre parti ni départager les protagonistes, il faut bien reconnaître que son passé ne plaide pas vraiment pour elle. Ses adversaires politiques se souviennent des critiques acerbes qu’elle adressait jadis à la France. Certes, il ne faut pas remonter au Déluge ni à Mathusalem , mais quand vous êtes une personnalité politique, il faut être prudent. N’oubliez pas que la dame en question s’est même présentée à l’élection présidentielle et que certains lui imputent la responsabilité de l’échec de Lionel Jospin… Ce qui n’est pas rien !

    Mais revenons à la Marseillaise. On se souvient tous du succès de librairie remporté par un auteur sur ce qu’il nomme avec raison l’identité malheureuse…   Il y a même de la haine de soi, au lieu de s’assumer, de vivre son histoire et de s’identifier à elle.

    C’est là tout le problème : qu’on chante ou qu’on ne chante pas l’hymne national, ce qui fait défaut, ce qui fait débat, c’est de ne pas aimer la France. Certains habitent en France mais refusent d’y vivre.

    C’est là tout le problème.