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Vu de la place Victor-Hugo - Page 581

  • Encore une loi sur la famille

    Encore une loi sur la famille……

    La cellule familiale gît au fondement de toute société humaine. On ne peut pas s’en passer, même si à chaque époque la vie prend le pas sur la loi, laquelle est condamnée à des rattrapages, à courir derrière l’évolution des mœurs. Vous avez compris, il s’agit d’adapter la loi aux vicissitudes de la vie des ménages, vicissitudes dont les enfants sont généralement les victimes innocentes.. Et c’est précisément des enfants, les oubliés du divorce qu’il est question.

    On ne vivra jamais par procuration ce qu’endurent les membres séparés du couple d’hier lorsque les enfants sont réduits à une partie séquentielle des parents puisque papa et maman ne vivent plus ensemble, donc ne les élèvent plus ensemble, dans l’harmonie. Généralement, un ou plusieurs éléments étrangers se sont imposés dans ce qui fut jadis le cocon familial.. Et l’enfant ne le vit pas bien.

    Aujourd’hui, on veut introduire une quantité de nouveautés, notamment dans la résidence alternée et la double adresse de l’enfant. Imagine t on une harmonie pour un être en voie de construction s’il a deux lits, deux quartiers, deux vies parallèles qui s’éloignent l’une de l’autre, là où un minimum d’unité reconquise, un minimum d’habitus sont nécessaires ?

    On parle aussi des droits conférés aux beaux-parents en général. Cela peut se défendre et peut améliorer les situations, mais il faut être prudent car il arrive qu’il y ait des abus, notamment de la part d’adultes ayant autorité sur des êtres fragiles et encore jeunes.

    Au fond, la vertu d’une société se mesure à sa façon de traiter les minorités, les vieux et les tout jeunes. C’est-à-dire ceux qui sont faibles et exposés à l’injustice et aux violences de toutes sortes. Mais une société se classe dans l’échelle de la vertu selon son aptitude à conserver ensemble le plus de couples possible : mais pourquoi donc voyons nous des divorces dans des familles avec parfois, déjà, quatre enfants ? Pourquoi cette instabilité conjugale qui frappe si cruellement nos sociétés modernes ?

    Ici, ce n’est plus le législateur qui est interrogé mais le psychologue, le sociologue ou, à la rigueur, le philosophe.

    Pendant ce temps, le législateur empile des lois, encore et encore.

  • Europe ou plus d'Europe

    Europe ou plus d’Europe ?

    Les prochaines élections européennes risquent de souffrir de la désaffection des électeurs qui veulent infliger un nouveau désaveu à François Hollande auquel ils reprochent de mener une mauvaise politique. C’est un fait constant que les électeurs confondent souvent les enjeux et profitent de chaque occasion offerte pour dire leur mécontentement au lieu de répondre clairement à la question posée. C’est bien la raison pour laquelle le pouvoir se refuse à organiser un référendum pour la suppression des départements et la fusion des régions, jugées en trop nombre et responsables de ce que l’on nomme le millefeuille administratif français.. Alors que faire ? On ne sait.

    En revanche, il faut dire un mot de l’importance de l’Union Européenne pour tous les Etats du continent et singulièrement pour la France. S’il n y avait pas eu l’Euro, l’Hexagone aurait été contraint à de nombreuses dévaluations. Certes, du temps de François Mitterrand, cela permettait de stimuler les exportations tout en alourdissant la facture énergétique de la France. Mais depuis l’introduction de l’Euro, ce n’est plus possible. Un seul problème demeure incontestable : le renchérissement du coût de la vie, impulsé par une monnaie européenne trop forte. Et là, c’est le phénomène inverse : exportations bien plus chères mais facture énergétique moins lourde..

    Marine Le Pen offre un renouveau qui pourrait séduire les électeurs mais sa volonté de quitter l’Euro est assez aberrante. D’abord, chacun sait qu’aujourd’hui cela est impossible et ferait de la France, en cas de mise à exécution, un pays doté d’une monnaie sensiblement équivalente à celle de l’Albanie.. C’est dire combien de tels projets sont de funestes chimères. Cela fait même penser que d’aucuns mettent en avant de tels projets à des fins purement électoralistes…

    En fait, le désamour de l’Europe se focalise sur Bruxelles, sur la Commission Européenne et  la bureaucratie de cette même institution. Les gens rêvent d’une Europe qui s’occupe de leurs vrais problèmes et cesse de produire des règlements, soit moins papivore.

    Enfin, il faudrait que les électeurs fassent clairement le départ entre leur mécontentement vis à vis de M. Hollande et l’enjeu réel de l’élection de dimanche : l’Europe. Cela ne semble pas être le cas car ils veulent envoyer un nouveau coup de semonce au président français. C’est dommage. On ne veut pas, on ne veut plus s’occuper de l’Europe.

    PS: Il faut féliciter les électeurs suisses pour leur réponse concernant un salaire minimum plutôt somptueux. Vive la Suisse qui refuse, quant à elle, de vivre durablement au dessus de ses moyens..

  • La présence d'unprélat libanais dans la délégation du Pape François en Israël

    La présence d’un prélat maronite libanais dans la délégation du pape en Israël

    Dans quelques jours, le Pape François se rendra en visite officielle en Israël. En soi, ce n’est pas un scoop, ce qui l’est, en revanche et fait déjà couler beaucoup d’encore au Liban et dans des pays limitrophes, c’est la présence, aux côtés du Pape, du prélat libanais Bechara Raï. Sauf erreur de ma part, c’est la première fois qu’un dignitaire religieux maronite se rend dans l’Etat juif. Certes, on spécifie bien qu’il n’aura pas de contact officiel avec des personnalités israéliennes : mais tout de même il se rendra à Jérusalem qui est la capitale de l’Etat juif.

    Les journaux libanais proches du Hezbollah crient au scandale mais le prélat semble tenir bon et répète à qui veut bien l’entendre qu’il ne se laissera pas dicter sa conduite. Il précise cependant qu’il n’enfreint aucune loi et que ne personne ne pourrait lui interdire de rencontrer, par exemple, ses ouailles qui ont quitté le Liban sud dans les fourgons de Tsahal.

    En fait, le Liban et Israël sont en état de guerre larvée. Et certaines sanctions sont prévues pour dissuader les Libanais de se rendre en Israël, même si l’on sait que de nombreux contacts, avoués ou inavoués, existent entre les deux Etats.

    Il existe cependant un thème fort délicat et que le prélat maronite abordera sûrement avec ses ouailles réfugiées en Israël : l’enrôlement dans Tsahal d’Arabes chrétiens, à l’instar des Druzes, qui font preuve d’une fidélité à toute épreuve à l’égard de l’Etat juif, notamment dans les rangs des garde-frontières. Postes hautement sensibles s’il en est. La même chose vaut des jeunes Bédouins qui se spéculaient dans la détection des infiltrations dans le pays. Que dira le prélat lorsque le sujet sera abordé ? C’est un sujet très sensible.

    Il n’est pas exclu que la paix survienne un jour grâce à des religieux, animés d’un esprit d’harmonie et de concorde. Et le christianisme d’Orient, issu du tronc originel abrahamique et juif, pourrait très bien jouer ce rôle dans un avenir qu’on espère proche.

    L’état de guerre n’est pas un état normal, c’est l’état de paix qui l’est.