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Vu de la place Victor-Hugo - Page 579

  • La théorie du remplacement présentée par l'extrême droite...

    Qu’est ce que la théorie du remplacement présentée par l’extrême droite ?

    Ce matin même, en écoutant l’interview de Vincent Peillon, interrogé par Christophe Barbier sur I-Télé, j’ai pris conscience de l’importance de ce qui se présente sous le nom de théorie du remplacement. J’en avais entendu parler par Renaud Camus sur une autre chaîne sans y prêter plus d’attention. Aujourd’hui, je me pose la question, sans être en mesure de déterminer s’il s’agit d’une réalité ou d’un phantasme..

    C’est bien évidemment la question de l’immigration qui se pose, un phénomène qui commence à obséder toutes les populations européennes, sans exception. Même Londres qui adoptait jadis une politique favorable aux communautarismes, divers et variés, change du tout au tout. Les partis xénophobes ou réputés tels ne veulent plus de Pakistanais chez eux. Même les pays nordiques jadis très ouverts et favorables à l’immigration, ont changé du tout au tout. Quant aux pays méditerranéens comme la France, l’Italie et l’Espagne, tous sans exception ont placé le problème de l’immigration non européenne au centre de leurs préoccupations et singulièrement pour les élections européennes.

    Que pensent tous ces partis ou ces pays dits eurosceptiques ? Tous considèrent, à des degrés divers mais tous plutôt fortement, que des populations étrangères, aux mœurs et aux croyances différentes des leurs, s’installent silencieusement sur leurs territoires et œuvrent subrepticement à des changements d’équilibre.. Pour parler plus franchement, ces pays, comme la France avec Marine et Jean-Marie Le Pen sont d’avis que si l’on ne fait rien, les populations étrangères finiront par submerger les pays d’accueil, au point d’y imposer leur conception du monde, leurs croyances, leurs langues et leurs mœurs.. C’est cela la fameuse théorie du remplacement.

    J’avoue n’y avoir jamais pensé mais en me documentant, je me suis rendu compte que cette théorie est très répandue, qu’elle compte de nombreux adeptes et qu’elle va largement déterminer le choix des électeurs ce dimanche qui vient…

    Comment expliquer un tel phénomène ? Il y a un fait qui est irrécusable et qui constitue la pierre angulaire de cette mutation, absolument imprévisible il y a tout juste cinquante ans : c’est le crise économique qui dure, qui change tout et provoque des déclassements pouvant aboutir à une radicalisation de gens qui, il y a encore peu de temps, ne professaient aucune idée radicale.

    Si vous ajoutez à cela un ingrédient incontournable, celui qui est généré par l’envahissement et les déficits causés par les minima sociaux, vous obtenez les clés de la situation actuelle.

    Comment faire pour endiguer cette sensation et ce profond malaise ? Ne plus pratiquer la politique de l’autruche, ne plus stigmatiser les gens et ouvrir les yeux sur un problème réel. Aucune idéologie, aucun parti ne peut ordonner à des peuples de fermer les yeux, de croire qu’ils se sont trompés ou de nier qu’ils ne se sentent plus chez eux.. J’ai entendu il y a moins d’un mois, parler d’un sondage qui soulignait que 61% des Français ne se sentaient plus chez eux en France !! Rendez vous compte : du jamais vu, c’et inouï.

    Les gouvernements de tout bord devraient réagir et ne plus fermer les yeux. Faute de quoi, cette théorie du remplacement qui risque de faire de l’étranger un danger potentiel ira en s’aggravant.

    La meilleure des solutions est de stopper sérieusement l’immigration non européenne, de rendre plus sérieuse et plus motivée, l’acquisition de la nationalité française, pendant un certain temps, le temps d’assimiler convenablement ceux qui déjà sur place dans l’espace européen.

    Oui, il faut une politique européenne de l’immigration. Sinon, tous les efforts isolés ne serviront à rien.

    Cela urge si l’on veut barrer la route à l’extrémisme et à la xénophobie. Mais on peut aussi comprendre que les gens veuillent se sentir chez eux, chez eux.

  • Encore une loi sur la famille

    Encore une loi sur la famille……

    La cellule familiale gît au fondement de toute société humaine. On ne peut pas s’en passer, même si à chaque époque la vie prend le pas sur la loi, laquelle est condamnée à des rattrapages, à courir derrière l’évolution des mœurs. Vous avez compris, il s’agit d’adapter la loi aux vicissitudes de la vie des ménages, vicissitudes dont les enfants sont généralement les victimes innocentes.. Et c’est précisément des enfants, les oubliés du divorce qu’il est question.

    On ne vivra jamais par procuration ce qu’endurent les membres séparés du couple d’hier lorsque les enfants sont réduits à une partie séquentielle des parents puisque papa et maman ne vivent plus ensemble, donc ne les élèvent plus ensemble, dans l’harmonie. Généralement, un ou plusieurs éléments étrangers se sont imposés dans ce qui fut jadis le cocon familial.. Et l’enfant ne le vit pas bien.

    Aujourd’hui, on veut introduire une quantité de nouveautés, notamment dans la résidence alternée et la double adresse de l’enfant. Imagine t on une harmonie pour un être en voie de construction s’il a deux lits, deux quartiers, deux vies parallèles qui s’éloignent l’une de l’autre, là où un minimum d’unité reconquise, un minimum d’habitus sont nécessaires ?

    On parle aussi des droits conférés aux beaux-parents en général. Cela peut se défendre et peut améliorer les situations, mais il faut être prudent car il arrive qu’il y ait des abus, notamment de la part d’adultes ayant autorité sur des êtres fragiles et encore jeunes.

    Au fond, la vertu d’une société se mesure à sa façon de traiter les minorités, les vieux et les tout jeunes. C’est-à-dire ceux qui sont faibles et exposés à l’injustice et aux violences de toutes sortes. Mais une société se classe dans l’échelle de la vertu selon son aptitude à conserver ensemble le plus de couples possible : mais pourquoi donc voyons nous des divorces dans des familles avec parfois, déjà, quatre enfants ? Pourquoi cette instabilité conjugale qui frappe si cruellement nos sociétés modernes ?

    Ici, ce n’est plus le législateur qui est interrogé mais le psychologue, le sociologue ou, à la rigueur, le philosophe.

    Pendant ce temps, le législateur empile des lois, encore et encore.

  • Europe ou plus d'Europe

    Europe ou plus d’Europe ?

    Les prochaines élections européennes risquent de souffrir de la désaffection des électeurs qui veulent infliger un nouveau désaveu à François Hollande auquel ils reprochent de mener une mauvaise politique. C’est un fait constant que les électeurs confondent souvent les enjeux et profitent de chaque occasion offerte pour dire leur mécontentement au lieu de répondre clairement à la question posée. C’est bien la raison pour laquelle le pouvoir se refuse à organiser un référendum pour la suppression des départements et la fusion des régions, jugées en trop nombre et responsables de ce que l’on nomme le millefeuille administratif français.. Alors que faire ? On ne sait.

    En revanche, il faut dire un mot de l’importance de l’Union Européenne pour tous les Etats du continent et singulièrement pour la France. S’il n y avait pas eu l’Euro, l’Hexagone aurait été contraint à de nombreuses dévaluations. Certes, du temps de François Mitterrand, cela permettait de stimuler les exportations tout en alourdissant la facture énergétique de la France. Mais depuis l’introduction de l’Euro, ce n’est plus possible. Un seul problème demeure incontestable : le renchérissement du coût de la vie, impulsé par une monnaie européenne trop forte. Et là, c’est le phénomène inverse : exportations bien plus chères mais facture énergétique moins lourde..

    Marine Le Pen offre un renouveau qui pourrait séduire les électeurs mais sa volonté de quitter l’Euro est assez aberrante. D’abord, chacun sait qu’aujourd’hui cela est impossible et ferait de la France, en cas de mise à exécution, un pays doté d’une monnaie sensiblement équivalente à celle de l’Albanie.. C’est dire combien de tels projets sont de funestes chimères. Cela fait même penser que d’aucuns mettent en avant de tels projets à des fins purement électoralistes…

    En fait, le désamour de l’Europe se focalise sur Bruxelles, sur la Commission Européenne et  la bureaucratie de cette même institution. Les gens rêvent d’une Europe qui s’occupe de leurs vrais problèmes et cesse de produire des règlements, soit moins papivore.

    Enfin, il faudrait que les électeurs fassent clairement le départ entre leur mécontentement vis à vis de M. Hollande et l’enjeu réel de l’élection de dimanche : l’Europe. Cela ne semble pas être le cas car ils veulent envoyer un nouveau coup de semonce au président français. C’est dommage. On ne veut pas, on ne veut plus s’occuper de l’Europe.

    PS: Il faut féliciter les électeurs suisses pour leur réponse concernant un salaire minimum plutôt somptueux. Vive la Suisse qui refuse, quant à elle, de vivre durablement au dessus de ses moyens..