Les citoyens de l’Europe et l’Union européenne : le désamour.
Heureusement, la Suisse n’est pas affiliée à l’Union Européenne, on n’y découvre donc pas, ou pas encore, le rejet de l’administration tatillonne bruxelloise qui se mêle de tout et ne néglige même pas, aujourd’hui, d’interdire aux jeunes de travailler sur des escarbots, notamment pour la cueillette des pommes, ce qui met les agriculteurs dans tous leurs états..
Mais s’il n y avait que cela ! L’Europe souffre d’une profonde, d’une violente désaffection dans le cœur des citoyens qu’elle est censée représenter. Pourquoi ? Parce qu’elle est très éloignée des préoccupations des gens et aussi parce qu’elle intervient toujours en multipliant les réglementations et en se mêlant de tout. Au lieu de protéger et de faciliter la vie des gens.
Le problème qui se pose aujourd’hui est l’absence totale de motivation pour aller voter aux élections européennes. Même Marine Le Pen, pourtant créditée de bons résultats, a lancé un vibrant appel le 1er mai : Ne me décevez pas, a t elle lancé à ses adhérents et bien au-delà, à la France entière. Et si l’on en croit les sondages, elle sera entendue puisqu’elle serait en tête, au coude à coude avec l’UMP. Et c’est toujours le PS qui est à la traîne, pris dans un inexorable déclin. Cela commence même à être inquiétant. Ce parti paie les erreurs de l’actuel président de la République, rien ne semble pouvoir enrayer cette descente aux enfers. Il semble qu’un nombre croissant de députés et d’élus du PS en soient conscients et veuillent, par tous les moyens, réagir. Mais la seule réaction viable serait de désavouer la politique menée, or ceci est impossible. Et si certains franchissaient ce Rubicon, cette ligne-frontière, ce serait alors un véritable suicide politique.
Bruxelles semble très loin. Et les gens ont vu que même en votant contre le gouvernement, celui-ci feint de réagir, tout en poursuivant dans la même voie et en augmentant les impôts. Le problème est que la population commence à remettre en cause le consentement à l’impôt car les classes moyennes se paupérisent à vive allure.. Et que fait l’Europe pour y remédier ? Rien, pensent les gens, et surtout l’Europe exige la stabilisation des comptes publics de la France, le retour aux fameux 3%, ce qui est loin d’être gagné…
Il faut bien reconnaître qu’un autre gouvernement aurait affronté, à peu de choses près, les mêmes difficultés. Mais peut-être n’aurait il pas gâché deux ans, deux précieuses années au cours desquelles on a privilégié les emplois subventionnés et surtout non marchands. Un autre fait déséquilibre les choses et accroit vivement l’impopularité du président, c’est le chômage des séniors. Aujourd’hui, eu égard à la longévité et à l’accroissement des bonnes conditions de vie, on n’est plus vieux à 50-60 ans. Bien au contraire ! Or, c’est une tranche d’âge qui souffre énormément du chômage et le gouvernement, mis sous surveillance par une majorité idéologique d’un autre bord, ne peut pas manœuvrer à sa guise.. De ce côté-ci du Rhin on n’optera jamais pour une réforme du droit du travail comme à Londres ou à Berlin.
Comment s’étonner, dès lors, d’une cuisante défaite annoncée, concernant le PS ? Cela ressemble à un automobiliste coincé dans une voiture fermée à clé et en roue libre… Il voit le mur et ne peut pas freiner. Il ne peut même pas sauter hors du véhicule.
Alors que le FN et l’UMP sont crédités d’un pourcentage dépassant les 20%, le PS plafonne à 13%… Et le pouvoir fait le gros dos en se disant que le temps joue en sa faveur. Ce n’est pas si sûr. Car cela dépend de tant de paramètres qui relèvent de la contingence.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis peu de temps, certains responsables de la majorité agitent le spectre de la Grèce…… Voulez vous, plaident ils, que nous ressemblions à la Grèce ?
Inouï, incroyable ! Le problème est que la France n’est plus une grande puissance mais les Français pensent en leur for intérieur qu’elle l’est encore..