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Vu de la place Victor-Hugo - Page 612

  • La Suisse et l'immigration

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    La Suisse et l’immigration

     

    Tout en ne faisant pas partie formellement de l’Union Européenne, la Confédération helvétique  entretient avec elle de multiples relations de tous ordres. Cela est dû à l’Histoire du continent mais aussi à l’essence de cette confédération. Il y a le trilinguisme, le français à Genève et en Suisse romande, l’allemand à Berne, Bâle et dans toute la Suisse alémanique et enfin l’italien au Tessin et ailleurs. Ces trois langues parlées sur place relient plus ou moins organiquement la Suisse à trois pays membres de l’UE.

     

     

     

    Aujourd’hui, les Suisses vont voter pour voir s’il est possible de limiter l’entrée dans la Confédération d’immigrés européens qui choisissent de s’établir sur place. On estime à environ 80 000 le nombre d’Européens qui viennent sur les bords du lac Léman. Et cela semble contrarier des citoyens au premier desquels se trouve l’UDC.

     

     

     

    Sans se mêler directement du bien-fondé ou non de cette initiative populaire, il faut faire quelques remarques montrant que la problématique qui nous fait face n’est pas identique à celle qui se trouve en France ou en Allemagne où le problème est constitué par une immigration non européenne et non judéo-chrétienne. Les gens qui s’établissent en Suisse, mis à part les Roumains, le Roms et les Bulgares (sans aucune animosité à l’endroit de ces ressortissants européens un peu particuliers) ne sont pas démunis et disposent même, dans leur écrasante majorité, de très gros moyens.  Ils veulent un autre mode de vie, ils apprécient la convivialité suisse, la propreté suisse, l’ordre suisse et le calme suisse.

     

     

     

    On peut en témoigner personnellement : parfois, à Genève, à l’heure du repas, à midi ou à vingt heures, il arrive que vous soyez out seul dans une rue ou un boulevard de la vieille ville. Quant aux grands magasins ( je ne les pratique pas tous, mais H & M, Manor, le Bon génie, etc…) ils représentent pour les Français un autre monde, tant les vendeuses et les caissières semblent issues d’une autre planète que leurs collègues parisiennes. La même remarque vaut des trains…

     

     

     

    Si vous allez à Gstaadt au beau milieu de la haute saison, si vous êtes assez chanceux pour trouver des places au festival Yehudi Menouhim, en sortant  de la représentation, vous arrivez à l’hôtel pour dîner. Les maîtres d’hôtel vous mettent à l’aise en disant qu’ils ne sont pas pressés, que vous pouvez déguster votre menu gastronomique, etc… alors qu’il déjà minuit !! Je n’ose vous livrer certaines expériences vécues en Normandie, même en été où des restaurants étoilés refusent une réservation au seul motif que vous risquez d’arriver trop tard.. et que le personnel ne veut pas travailler au-delà d’une certaine heure…

     

     

     

    Même si vous devez, par nécessité, changer de pneumatiques, on vous fait comprendre, un samedi en milieu d’après-midi, que ce n’est pas le bon moment, comme si on pouvait choisir..

     

     

     

    Je ne dis pas que la Suisse est le paradis sur terre, mais c’est un autre monde. Et c’est probablement pour ne pas changer que certains citoyens vont répondre positivement à l’initiative populaire…

     

     

     

    Est ce la bonne réponse ? Je l’ignore, mais je souligne que ce n’est pas la même attitude par rapport à la France ou l’Allemagne, préoccupées par une immigration d’une tout autre nature, au point que la chancelière allemande a rejeté le multiculturalisme et que l’ancien président français avait même créé un ministère de l’identité nationale..

     

     

     

    Mais l’identité nationale suisse est déjà, dès l’origine, riche d’une diversité tri nationale et les fondements restent les mêmes. C’est cette «mêmeté» qui fait toute la différence..

     

  • 77% des Français refusent la discrimination positive pour les étrangers

     

    La majorité des Français refusent la discrimination positive (positive action)

     

    En essayant d’y voir clair ce matin, notamment en triant les plus importantes nouvelles, et D- sait qu’on n’en manque pas, mon attention a été attirée par un sondage, encore un !: 77% des Français interrogés sur le projet du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault de faciliter l’intégration des étrangers en leur faisant la courte échelle afin de remédier à leur handicap de départ, eh bien cette écrasante majorité de Français jugent que cela ne va pas, que le pays n’a pas à offrir aux étrangers une situation qu’ils doivent eux même conquérir s’ils veulent être admis sur place et vivre avec eux. En d’autres termes, la population française, fortement touchée par la crise, ne veut plus entendre parler de solidarité, de générosité, de capacité d’accueillir et considère même que charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est le tromphe du fameux slogan : La France aux Français..

     

     

     

    Comment interpréter ce sondage qui, personnellement, ne me surprend guère ? Eh bien, ce sondage illustre bien ce que Robert Badinter avait jadis appelé la lepenisation des  esprits, ou, plus fort que cela, ce que Jean-Mairie Le Pen avait résumé dans un slogan qui a fait florès : la France aux Français.

     

     

     

    Un autre aspect de ce sondage ne laisse pas de préoccuper la majorité actuelle : les gens estiment que c’est aux étrangers de se faire à la France, d’adopter ses mœurs et non l’inverse, ce n’est pas au pays d’accueil de s’adapter mais aux nouveaux venus de se soumettre au pays et de se laisser absorber par lui. C’est une certaine définition de l’intégration et de l’assimilation.

     

     

     

    On voit d’ici les réactions que les résultats d’un tel sondage ne manqueront pas de susciter.

     

     

     

    Mais était-ce vraiment imprévisible ? Le simple citoyen ne comprend pas qu’il ne soit plus en sécurité chez lui ou dans la rue, il ne comprend pas que certaines banlieues ou cités soient devenues des zones de non droit, il n’admet pas que dans certaines cités de Marseille, les policiers hésitent à s’engager la nuit, sauf s’ils sont en grand nombre, il ne comprend pas non plus que les hôpitaux soient en déficit, que les fraudes aux allocations familiales, au chômage et à l’assurance maladie soient ce qu’elles sont aujourd’hui..

     

     

     

    On peut comprendre de telles réactions, elles sont légitimes, le problème est de prévenir leur généralisation qui sera abusive et touchera peut-être des gens qui n’ont rien à se reprocher. La crise est passée par là. Si l’on jette un regard rétrospectif sur, disons, les années quatre-vingt, on mesure le chemin parcouru. Le chômage, la paucité des moyens dans les familles, le fait que les jeunes ne trouvent plus d’emploi sur place les pousse à considérer que si, eux mêmes, en tant que nationaux, sont contraints de s’expatrier, pourquoi devrait-on faciliter la tâche aux étrangers qui viennent en France ? Un tel raisonnement eut été impensable il y a seulement quelques années… Mais en ce temps là la crise n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui.

     

     

     

    D’un autre côté, la France n’a pas vraiment su intégrer ses étrangers et pour ce faire, elle doit suspendre leur entrée dans son territoire afin de prendre en charge ceux qui sont déjà en souffrance depuis de nombreuses années.

     

     

     

    Il faudrait que l’immigration devienne un sujet qu’on traite calmement, sans idéologie ni tabous. Ce qui n’est pas encore le cas. Une chose est certaine, cependant, les Français n’acceptent pas que l’on facilite les choses aux non-nationaux. Et cette attitude représente une incontestable victoire du Front National font les thèses ont fini par s’imposer.

     

     

     

    Et cela laisse aussi entrevoir ce qui vas se passer lors des prochaines élections locales et européennes.

     

  • L'avènement messianique d'après Isaïe XI

    Conférence du 6 février 2014 à 19 heures

                          Mairie du XVIe arrondissement de Paris

                                  A 19 heures, Salle des mariages

     

    L’AVÈNEMENT MESSIANIQUE SELON LE CHAPITRE XI DU LIVRE D’ISAÏE

    Le messianisme est une question très complexe où se mêlent les éléments les plus disparates et les opinions les plus contradictoires. Certains passages traditionnels s’adressent aux adeptes de la religion populaire, comme par exemple lorsqu’il s’agit de la vie dans l’au-delà= les plus terre à terre s’imaginent une résurrection des corps alors que d’autres, plus fins et mieux avertis, optent pour une thèse plus immatérielle, l’immortalité de l’âme.

    Mises bout à bout les différentes références scripturaires à la problématique messianique sont assez considérables, en dépit de la polysémie du terme hébraïque MASHIYAH (i.e. l’oint, celui qui a reçu une onction) qui s’applique parfois à un roi, un prêtre membre de la caste sacerdotale ou à un individu peu précisément défini..

    On se concentrera ici sur le chapitre d’Isaïe, qui envisage le plus largement possible l’avènement messianique, même si le terme lui-même de MASHIYAH n’y connaît aucune occurrence.

    Il ne s’agit pas ici, d’isoler ce chapitre XI d’Isaïe des autres passages à vocation messianique, même si certains sont d’avis que l’idée messianique n’est pas biblique mais post biblique et que les éléments qui parlent de justice sociale, de paix et d’harmonie universelles n’évoquent que l’eschatologie, comme si cette notion de dernier terme, de fin de l’Histoire était hermétiquement séparée du sens du terme messianique. Et après tout, même une eschatologie, notamment biblique, peut très bien avoir des accents messianiques.

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