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Vu de la place Victor-Hugo - Page 616

  • Faire confiance aux Mollahs iraniens?

    A propos d’un récent article de Régis Debray sur l’Iran…

    Certains d’entre vous ont peut-être lu, tout comme moi, dans Le Monde, un article, véritable récit de voyage du philosophe français Régis Debray, sur un bref séjour en Iran. Je connais un peu ce philosophe, pour l’avoir rencontré il y a quelques années au ministère de l’éducation nationale, du temps où M. Luc Ferry en était le patron. Nous avions de bonnes relations et j’avais recensé élogieusement certains de ses livres. Je ne le regrette nullement, mais j’ai été largement déçu de lire dans cet article que celui que je considérais comme un esprit avisé avait été abusé par la rhétorique mensongère de ses hôtes, la takiyya : l’art de dire à un interlocuteur le contraire de ce que l’on pense, car on veut l’enfumer du fait qu’il est un incroyant.

    Sans le dire vraiment mais en distillant un message subliminal entre les lignes, R.D. plaide –et c’est son droit- pour la bonne foi du pays des Mollahs et pour sa réintégration dans le concert des nations fréquentables. Certes, ce n’est pas le petit télégraphiste de Téhéran, mais c’est nettement un texte en faveur d’un pays dont la direction politique tente désespérément de redresser la barre (ce qui est louable, car mieux vaut tard que jamais), tout en continuant à opprimer sa population, puisque le régime est tout sauf démocratique. N’étaient les sanctions touchant durablement la vie quotidienne des citoyens et ayant fait fondre dans leurs poches la monnaie nationale, jamais le guide de la révolution n’aurait consenti à faire des concessions, même de façade. Car la question cruciale reste toujours la même : si l’Iran n’a rien à cacher pourquoi s’entêter à refuser des années durant tout contrôle sérieux de ses installations ? Et pourquoi donc l’AIEA a-t-elle retrouvé des traces suspectes ?

    Certes, Régis Debray dont la bonne foi ou la naïveté est insoupçonnable, a donné à son plaidoyer un aspect salonsfähig (présentable) : ainsi la jeunesse est mieux éduquée que dans les pays arabes avoisinants, ainsi les jeunes filles sont plus nombreuses à réussir leurs examens universitaires que les garçons, ainsi le règne d’Ahmaninedjad est loin et oublié, ainsi la Palestine est bien loin, etc, etc.. Mais ce qui m’a frappé, c’est que l’auteur, qui n’est guère suspect du moindre antisionisme ni du moindre antisémitisme, ait pu écrire, même sans reprendre l’argument à son compte, qu’on n’ennuyait pas tant Israël avec ses munitions atomiques (si tant est qu’elles existent). Je  le répète : il ne le dit pas lui-même mais reprend complaisamment à mon goût, les critiques de certains de ses hôtes iraniens..

    En fait, Régis Debray qui a oublié d’être simple, aurait dû, avant d’accepter de faire du tourisme dans ce pays, se souvenir des commentaires positifs, mais prématurés, de Michel Foucault qui avait commencé par louer l’avènement inattendu d’une révolution à caractère religieux qui ambitionnait de mettre à bas un régime corrompu, dictatorial et détesté.. On sait ce qui en est advenu.

    Mais je ne veux pas me confiner au seul aspect négatif. Régis Debray aurait tout de même pu dire à ses interlocuteurs que prêcher la disparition d’un Etat, en l’occurrence l’Etat d’Israël, relève d’une démarche qui sied exclusivement à un Etat criminel et que depuis le temps d’Adolf Hitler on n’avait pas connu pareille chose, si ce n’est dans la bouche de politiciens arabes……

    Les Iraniens sont, après les juifs, les meilleurs virtuoses de l’exégèse. Comme chacun sait, les juifs ne sont pas le peuple DU livre, mais d’UN livre… Et cela remonte à un passé immémorial. Même dans l’Antiquité judéenne, la rencontre avec la Perse dont les Iraniens, même islamisés sont les descendants, avait profondément séduit les grands prophètes d’Israël. Mais tout de même ! On trouve dans les Evangiles, notamment de Saint Matthieu, que Régis Debray a relu un certain nombre de fois depuis qu’il s’intéresse à Dieu, l’injonction suivante : que votre oui soit un oui et votre non un non ! Et la phrase revient maintes fois dans cette littérature chrétienne fondatrice. Or, les Iraniens d’aujourd’hui n’ont probablement pas fait leur profit de ce sage conseil.

    Mais Régis Debray, lui, a dû le faire. Peut-être devrait-il faire un séjour parallèle en Israël où il pourra se rendre compte du nombre de juifs d’Iran qui ne nourrissent aucune haine à l’endroit du pays qui les a vus naître..

    Tout cela dit avec amitié mais aussi une certaine franchise.

  • Valérie Trierweiler (VT) a t elle réussi sa sortie?

    Valérie Trierweiler (VT) a t elle réussi sa sortie ?

    Je pense que cette femme que peu de gens aiment dans l’Hexagone a vraiment réussi sa sortie puisque ses premiers mots sur le sol indien où la population lui fait bon accueil, sont dédiés à l’avenir, sans amertume ni esprit vindicatif. En fait, elle vient de perdre un royaume au plan matériel et un homme qu’elle était censée aimer, sur le plan sentimental. Il faut être très fort pour rebondir après une telle série de revers, mais elle semble tenir le coup et nous le lui souhaitons du fond du cœur. C’est que l’adversité vous rend plus sympathique aux yeux des autres qui ne peuvent pas s’empêcher de s’apitoyer, plus ou moins sincèrement, sur votre sort, si peu enviable, après qu’ils vous ont envié durant des mois…

    Il fallait réagir et François Hollande l’a fait. Je dis son nom et non sa fonction puisqu’il prétend être double : d’un côté le président, de l’autre l’homme… On veut bien mais à ce niveau il me semble qu’on est président 72 heures sur 24. Mais je veux bien. Examinons les retombées de la décision de l’homme qui prend lui-même son téléphone pour dicter à une rédactrice de l’Agence France-Presse son communiqué signé de son nom et non précédé de sa fonction. C’est l’homme Fr. H. qui se sépare d’une femme, qui n’a aucune titre et qui, d’ailleurs, n’aurait jamais dû en avoir. Le titre de première dame, quelle qu’en soit la titulaire, est littéralement ridicule. En revanche, il est indéniable qu’une présence féminine aux côtés d’un chef d’Etat humanise la fonction, facilite les contacts et adoucit l’image. Mais on peut opposer à cette vue lénifiante des choses des contre exemples : les autres chefs d’Etat européens s’en passent volontiers (Merkel, Cameron, etc… sans même parler des dictatures arabo-musulmanes où les femmes sont littéralement mises au placard)

    La question qui se pose concernant Fr. H. porte sur l’électorat féminin ; déjà des voix s’élèvent pour dénoncer ce communiqué d’une  sécheresse incroyable portant sur une femme qui vous a accompagné pendant sept ans, vous donnant son amour, son temps et partageant votre vie. Il est vrai, par contre, que VT a toujours été autoritaire, insensible,  arrogante, voire même cruelle. Souvenez vous du twitt contre Ségolène Royal. Cette attitude était impardonnable et faisait penser à une femme mettant à mort sa rivale ancienne ou à venir.. Et aujourd’hui les rôles sont inversés.

    Mais dans leur majorité les femmes peuvent s’identifier au sort malchanceux de VT et en tenir rigueur à Fr. H. qu’elle puniront cette fois en tant que président. Certaines femmes politiques de l’opposition ont même parlé de licenciement, en examinant les 18 mots par lesquels Fr. H. a mis fin à  cette relation. Pout les initiés, cela rappelle le renvoi de certains hauts fonctionnaires car la formule est très ressemblante : à partir d’aujourd’hui midi, il est mis fin aux fonctions de Monsieur le préfet un tel ou un tel……

    En écoutant cette femme nous parler depuis un lointain pays, j’ai bien noté qu’elle avait hélas perdu de sa superbe et de son arrogance. Elle est en train de se reconstruire et pour l’y aider ses proches ont opté pour les organisations humanitaires, ce qui permettra aux journalises de s’y intéresser et à l’intéressée de ne pas se faire oublier…

    L’opinion, les gens n’aiment pas les geignards, les pleureuses, les inconsolées et VT le sait. Elle a compris que l’on pouvait transformer une cuisante défaite en une victoire morale. Elle sait faire d’une épreuve une force. Souhaitons lui beaucoup de courage et de force. Et de sérénité.

    Mais rappelons lui, au sujet de Ségolène Royal qu’elle avait voulu crucifier, un vieux principe éthique venu de l’Orient ancien : on applique à l’homme la même mesure qu’il a lui-même appliquée…

    Bonne chance, VT !

  • Le cas Trierweiler

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    Le cas Valérie Trierweiler

     

    il semble, en ce cas d’espèce, que la méthode de François Hollande qui consistait jusqu’ici à faire le gros dos et à attendre que l’orage passe, butte contre ses limites. Je dis cela sans mauvais esprit et sans la moindre animosité. L’affaire est difficile et surtout douloureuse pour deux êtres qui se sont trouvés, aimés et qui aujourd’hui ne vont pas tarder à se déchirer. Cela est regrettable mais cela se comprend. En revanche, si l’on veut passer à tout autre chose et si le président veut que cesse ce handicap qui le poursuit  partout où il va, alors il faut trancher, dans un sens ou dans un autre.

     

     

     

    De qui s’agit-il du président ou de l’homme ? Mais toute l’évolution de l’affaire prouve que ce qui touche le président touche l’homme et vice versa. Alors à quoi bon finasser car chaque jour qui passe apporte son lot de nouveautés et de rumeurs. Des éclaircissements, une clarification semble urgente et nécessaire.

     

     

     

    Voici un exemple : hier soir, au restaurant, dans une table voisine, les clients se passaient l’un à l’autre le tirage papier d’un article paru dans un site d’internet. Il s’agissait de la folie destructrice qui se serait emparée de la première dame, ce fameux vendredi, lorsqu’elle découvrit dans Closer les fameuses photocopies prouvant la nature des relations de son compagnon présidentiel avec une actrice bien plus jeune qu’elle. Si l’on en croit les indications d’un haut fonctionnaire du mobilier national et des gardes républicains appelés à la rescousse pour maîtriser une dame en proie à une crise de folie, on a vraiment frôlé la catastrophe : la dame aurait fait irruption dans le bureau présidentiel, jeté par terre les dossiers et les documents ultra confidentiels du président, brisé des vases précieux, arraché des appliques, bref, et toujours selon les confidences de la personne en question (sous toutes réserves), une sérieuse bousculade aurait opposé les deux partenaires du couple. Au point que le médecin du palais fut appelé afin d’injecter un calmant à la dame..

     

     

     

    Je souhaite du plus profond de moi-même qu’un démenti soit publié pour infirmer de telles informations, je souhaite ardemment que ce soient des rumeurs car sinon la fonction présidentielle n’en sortira pas indemne. Or, toujours à la table voisine, l’un des convives assura qu’un grand quotidien de la presse nationale allait reprendre cet article d’internet dans son édition dominicale.. Suspense …

     

     

     

    En tout état de cause (et je le répète, je prie pour qu’il n’en soit rien), une clarification sera le bienvenue. Sur I-Télé Christophe Barbier faisait preuve d’une grande sévérité (méritée ?) en évoquant la nécessité pour François Hollande d’ ouvrir une page nouvelle dans sa vie amoureuse.. Je serais pour ma part, plus prudent et ne m’aventurerais pas à prophétiser. Le Talmud dit que depuis la destruction du deuxième de Jérusalem, seuls les enfants et les fois se mettent à prophétiser. Deux catégories de personnes que les gens qui ont un esprit rassis ne prennent jamais au sérieux.

     

     

     

    Nous devons tous, et les commentateurs en premier lieu, faire preuve de compassion ou, au moins, d’humanité dans cette affaire : ces deux êtres se sont aimés, ont vécu ensemble un certain nombre d ‘années… Quoiqu’il arrive, ils ne doivent pas détruire ce qu’ils ont vécu.