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Vu de la place Victor-Hugo - Page 616

  • Ariel Sharon et sa trace dans l'Histoire

    Ariel Sharon et sa trace dans l’Histoire Hier soir, sur une chaîne française, j’ai entendu un journaliste parler d’Ariel Sharon en des termes déplacés, allant jusqu’à lui reprocher les massacres de Sabra et de Chatila, qui furent, comme chacun sait perpétrés par des milices chrétiennes libanaises, désireuses de se venger des Palestiniens, responsables, selon elles, des désordres graves et de la guerre civile ravageant alors le pays du Cèdre.. Il y eut aussi l’assassinat du président Béchir Gemayel, commis par les Syriens et leurs féaux libanais. Il est indéniable que Menahem Begin et Ariel Sharon voulaient trouver une solution définitive aux agressions contre Israël à partir du Liban, ce qui contraignit Tsahal à aller à Beyrouth afin d’en chasser Arafat et ses miliciens. Ce qui fut fait. Lorsque les Israéliens parvinrent dans la capitale libanaise et ses environs, leurs alliés chrétiens leur faussèrent compagnie pour s’en prendre gravement aux réfugiés palestiniens : il est donc inexact d’affirmer que cela fut fait avec la complicité délibérée de Sharon et des unités de Tsahal qui encerclaient ces camps par mesure de sécurité. Lorsque l’enquête parlementaire eut lieu en Israël, aucune preuve ne fut apportée impliquant Ariel Sharon. Et si tel avait été le cas, cela aurait stoppé sa carrière politique tout simplement et une fois pour toutes. Les adversaires d’Ariel Sharon en Israël et dans le monde sous estiment la valeur de sa décision stratégique et gravement impopulaire de quitter la bande de Gaza. S’il avait été le centurion sanguinaire et sans scrupules, aurait-il offert ainsi, presque sur un plateau d’argent tout ce territoire à ses ennemis ? C’est peu probable. En revanche, il est fort possible qu’un dessein politique moins généreux et même plutôt intéressé ait sous-tendu cette évacuation : enfoncer un coin entre les factions palestiniennes et en faire des frères ennemis irréconciliables. On peut dire que cet objectif a été atteint. Mais aujourd’hui, alors que Ariel Sharon est immobilisé depuis huit années, que se passe t il en Palestine et que se passe t il au Liban ? Qui pourrait imputer à une main invisible les attentats à répétition qui ensanglantent la capitale libanaise ? Les factions libanaises se livrent une guerre de l’ombre sans merci. Le pays lui-même n’a pas de gouvernement depuis plus de huit mois. Et le Hezbollah s’est engagé militairement en Syrie aux côtés de Bachar, permettant au conflit de déborder au Liban. Tout esprit doté de saines facultés se dirait qu’il est temps aujourd’hui de parler de paix au lieu de s’entretuer. C’est hélas mal connaître le Moyen Orient : Le secrétaire d’Etat John Kerry en sait quelque chose, lui qui entame des navettes entre son pays et la zone depuis si longtemps, au point de faire penser au fameux diplomate suédois Gunnar Jarring

  • Faut il maintenir le général Ariel Sharon en vie artificiellement?

     

    Faut-il continuer à maintenir en vie l’ancien premier ministre d’Israël, le général Ariel Sharon ?

     

     

     

    Pour l’Etat d’Israël et la société israélienne, l’année civile commence avec un redoutable défi : quelle décision prendre en ce qui concerne cet acharnement thérapeutique qui dure depuis plus de huit années, au cours desquelles le général Sharon a été maintenu en vie artificiellement ? Je le dis d’entrée de jeu avant même la conclusion : je ne sais pas, je me demande simplement qui doit décider : est ce la famille du patient ou sont ce les médecins ? Et justement, comble de malchance, la famille opte pour le maintien en vie coûte que coûte, alors que les médecins de l’hôpital Tel ha-Shomer ne sont pas d’accord.

     

     

     

    Pourquoi ce soudain regain d’intérêt pour la santé du général ? C’est qu’au bout de ces huit années, ses reins ne fonctionnent plus normalement et la question est de savoir s’il faut le dialyser ou non. Les médecins sont réticents alors que les fils d’Ariel Sharon ne veulent pas que leur père disparaisse ainsi… On peut les comprendre comme on peut comprendre les médecins. Mais par delà ce cas personnel, c’est une grave question d’éthique médicale qui se pose. Et ce dilemme est sérieusement compliqué par l’attitude de la tradition juive dans ce domaine. Permet elle de débrancher les machines d’assistance respiratoire et cardiaque ou l’interdit elle ? C’est toute la question.

     

     

     

    Je sais que la société israélienne, véritable laboratoire des valeurs bonnes ou mauvaises  de notre temps et de leur compatibilité avec l’évolution des mœurs, aime ce genre de confrontation qui la tiennent en haleine de temps en temps. Mais dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’un citoyen lambda, il s’agit d’une des grandes figures de l’Israël contemporain, d’un ancien premier ministre, d’un officier de Tsahal le plus décoré, de l’homme qui est entré avec ses chars à Beyrouth, bref un homme dont la vie se confond avec celle de son pays et dont le sort aura nécessairement un impact sur l’Etat d’Israël…

     

     

     

    On peut aussi se demander s’il est opportun que les lois religieuses s’immiscent dans un problème strictement médical. Ces questions ne se  posaient pas en ces temps reculés en raison d’une médecine se trouvant dans ses premiers balbutiements. D’un autre côté, la médecine ou la science en général ne saurait tenir lieu de morale : la médecine ne domine pas l’éthique médicale. Au contraire, elle est lui est soumise et ne doit pas l’absorber. La question s’était déjà posée pour les fameux bébés-médicaments.

     

     

     

    Franchement, je ne voudrais pas être à la place des médecins ni à celle de la famille. Mais moralement je les soutiens quelle que soit la décision prise.

     

  • Les voeux du président Hollande; une tradition bien française

     

    Les vœux du président François Hollande aux Français

     

    C’est une tradition typiquement française, le président du pays présente ses vœux à ses compatriotes et leur donne une idée de ce qu’il entend faire durant l’année qui commence. Cette fois ci, depuis son accession à la magistrature suprême, les choses se sont compliquées et M. Hollande s’est empressé de le dire d’entrée de jeu : année 2013, difficile et intense, une année que les Français ont ressenti très durement pour au moins deux raisons : le chômage qui ne faiblit pas et les impôts qui furent particulièrement lourds, voire insupportables pour ceux qui ont dû les payer. Le président en a convenu.

     

     

     

    Qu’ a-t-il promis au juste ? Là règne une certaine accumulation  qui jouxte un peu la confusion. Le président a tenté de rassurer en disant que les impôts n’augmenteraient plus mais déjà l’opposition crie au scandale et pointe les dénis et les fuites de la réalité.

     

     

     

    Mais Fr. Hollande a tout de même innové en proposant aux entreprises un nouveau pacte, et surtout en promettant de réduire les dépenses publiques, ce que l’opposition réclamait à cor et ç cri depuis son élection. Il est même allé plus loin en soulignant que les déficits de la sécurité sociale ne pouvaient pas continuer et qu’il était très au fait de ces dysfonctionnements récurrents… Ce qui veut dire que le dossier sera enfin pris à bras le corps.

     

     

     

    Le président a aussi fait une remarque que les commentateurs patentés vont scruter sous toutes ses coutures : il entend suivre en personne les dossiers en question, ce qui laisse planer quelques doutes sur la constitution actuelle du gouvernement.

     

     

     

    Tous les experts, à l’exception de ceux qui se veulent des militants avant toute autre chose, donnent le choix entre deux pistes pour redresser les comptes et assainir la situation : augmenter les impôts et / ou réduire les dépenses publiques. Jusqu’à ce jour, le gouvernement a tout misé sur les impôts, causant une très grande exaspération des Français. La colère grondait et Fr Hollande a, semble-t-il, compris, ce qui se passait. Le problème est que la gauche ne peut pas trop réduire les dépenses sociales car celles-ci bénéficient en tout premier lieu à son électorat. Il est vrai qu’aujourd’hui le gouvernement se trouve à la croisée des chemins ; il ne peut plus différer des mesures que tout le monde réclame.

     

     

     

    Sera t il enfin entendu ? Réduira t il les dépenses sociales dans des proportions acceptables pour les rien et supportables pour les autres ? C’est un véritable cas de conscience : on se trouve entre le marteau et l’enclume.

     

    Gouverner ce pays est un art difficile.