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Vu de la place Victor-Hugo - Page 608

  • Le départ de Janoukovitch, la défait de Vladimir Poutine

     

    La mise à l’écart de Janoukovitch en Ukraine, la défaite de Vladimir Poutine

     

     

     

    Incroyable, inimaginable, seulement quelques heures auparavant : les insurgés ukrainiens, révoltés par les crimes du tyran désormais déchu, n’ont pas voulu suivre la voie défaitiste des négociateurs européens, animés par un esprit quasi munichois et ont poussé leur avantage jusqu’au bout. Même le parlement où le dictateur déchu avait, il y a peu, la majorité, changea du tout au tout. Il s’est doté d’un nouveau président, a voté la libération immédiate de la passionaria Joulila Timochenko et a destitué le président-tyran Janoukovitch. Selon des infirmations non vérifiées, l’homme se sent traqué, abandonné de tous et cherche à quitter son pays pour se réfugier en Russie. Sur la place Maidan à Kiev les  libérateurs et les libérés veulent lui loger une balle dans la tête (sic)

     

     

     

    On doit tirer de nombreux enseignements de ce qui vient de se passer. La première leçon est de ne jamais négocier avec l’innommable, avec les dictateurs sanguinaires qui veulent gagner du temps et se maintenir au pouvoir par la ruse. Or, comme d’habitude, les Européens sont tombés dans le panneau et ont cru utile de signer un accord avec le tyran déchu. Les manifestants ont compris qu’il s’agissait d’un marché de dupes. Ce n’est pas seulement l’Europe qui est en cause, même les USA se laissent volontiers berner quand cela les arrange. Voyez l’exemple syrien. L’attitude des puissances occidentales est assez honteuse mais l’Europe a depuis longtemps baissé les bras devant V. Poutine.

     

     

     

    Le second enseignement est que rien ne peut arrêter tout un peuple qui ne supporte plus de vivre sous la tyrannie. Et c’est probablement le plus grave échec de Poutine et du système qu’il incarne. Car le cas ukrainien fera sûrement des émules en Russie. Le peuple, écœuré par le gouvernement actuel et le système politique (tout est entre les mains d’un seul homme qui dicte sa loi à tous) finira par se soulever. Car, à ses portes, un autre peuple vient de contraindre un tyran à la fuite.

     

     

     

    Ce qui vient de se passer signe donc une grave défaite pour Poutine qui se voit infliger un énorme camouflet pour un pays voisin qu’il entendait asservir et gouverner à sa façon. Certes, le maître du Kremlin dispose encore de quelques cartes en sa main. Mais les Ukrainiens aussi. Ils peuvent dénoncer les accords concernant les bases militaires russes chez eux. Et surtout, ils ne sont plus seuls, l’Europe, le monde entier (sauf Poutine) est avec eux.

     

     

     

    Poutine doit ruiner son amertume, lui qui comptait sur les jeux olympique de Sotchi pour refaire son image. Et voici que la révolution ukrainienne a tout occulté, voire même fait rater les cérémonies de clôture..

     

     

     

    J’ai presque envie de dire qu’il y a un Dieu ou simplement une justice immanente au monde. Les bourreaux meurent aussi, pas seulement leurs victimes. V. Poutine se croyait le maître, surtout après son rétablissement spectaculaire en Syrie où il avait réussi, par la ruse et le cynisme, à coiffer les USA sur le poteau. Aujourd’hui, il se retrouve seul face à lui-même. Il a totalement disparu des écrans de télévision depuis une semaine. Que va t il faire, que peut il faire ?

     

     

     

     

     

    Avec le cynisme qu’on lui connaît, il ne va plus miser sur le tyran déchu mais il va user d’autres moyens plus sournois, comme d’un chantage économico-financier car l’Ukraine est ruinée. Et l’UE ne peut malheureusement pas voler à son secours de manière significative. Seuls les Allemands le peuvent  et j’espère qu’ils agiront. Les liens entre les deux pays, pas toujours recommandable (e.g. la guerre et le rôle joué par les gardes Ukrainiens dans les camps de la mort), sont anciens..

     

     

     

    Et Poutine peut aussi encourager une sorte de sécession comme il le fit il y a peu en Géorgie où l’Abkhazie a fait sécession. Gageons que cette fois ci l’UE et les USA réagiront.

     

     

     

    C’est le commencement de la fin ou la fin du commencement comme disait W. Churchill ? On va voir. Mais franchement l’avenir n’est écrit nulle part. Ou bien, comme le dit une vieille tradition orientale : le salut de Dieu ne prend guère plus de temps un battement de cils…

     

     

     

    Comme je le notais dans l’article paru pas plus tard qu’hier : les tyrans n’auront pas le dernier mot et ils ne l’emporteront pas au paradis..

     

     

     

    Et si M. Poutine veut poursuivre dans sa voie, libre à lui.. Mais on lui conseille la prudence. Ce qui s’est passé à ses portes, en Ukraine, n’est guère anodin.

     

     

     

  • François Hollande va t il pratiquer l'ouvreture politique?

     

    François Hollande va t il pratiquer l’ouverture politique ?

     

     

     

    Que veut dire exactement le président Hollande lorsqu’il entend promouvoir le dialogue politique en Ukraine ? Est ce une manière indirecte de dire que le président a compris que la situation du pays, de la France, était telle qu’il ne pouvait le redresser qu’avoir le soutien et le concours de tous ? Certes, la phrase s’appliquait à l’Ukraine mais quand on connaît la virtuosité politique de l’actuel président, on peut légitimement se demander s’il n’avait pas autre chose en tête.

     

     

     

    En France, les élections municipales approchent et elles menacent d’être ravageuses, dévastatrices pour le pouvoir en place : aucun sondage, je dis bien aucun sondage, ne prédit, non pas une victoire mais un simple maintien des positions du PS dans les villes les plus importantes. Certes, les vainqueurs et les vaincus auront beau dire que des matchs locaux n’ont pas la même valeur que l’élection présidentielle, il demeure que l’impopularité du président Hollande ne laisse pas d’être inquiétante. Que ce soit au lendemain des municipales ou après les européennes, il lui faudra donner une impulsion nouvelle.

     

     

     

    Le problème est qu’il temporise alors qu’il faudrait administrer un électrochoc au pays qui ne se sent pas vraiment gouverné. 2014 ne renouera pas avec la croissance et ce n’est pas 0,4 ni O,5 % qui y changeront quelque chose. Des experts indépendants, n’ayant aucune orientation politique connue ou avouée, prédisent tous qu’il faudrait une croissance d’au moins 2% pendant de nombreuses années si l’on veut inverser la courbe du chômage…… Es pas un simple changement cosmétique.

     

     

     

    Le président Hollande semble l’avoir compris, si l’on en juge par les initiatives qu’il prend et l’ouverture qu’il pratique à l’endroit des investisseurs étrangers, nonobstant quelques déclarations irréfléchies sur la finance internationale et sur ceux qui gagnent 4000 € par mois ! A tout péché miséricorde…

     

     

     

    Le président a aussi compris que s’il ne changeait pas de rythme ni de cap sa réélection en 2017 serait irrémédiablement compromise. Or, ses discours le prouvent, il y pense tous les matins et pas seulement en se rasant..

     

     

     

    Un gouvernement d’union nationale de 18 mois, établi sur un programme précis, serait indiqué. Mais la mentalité des Français et de la classe politique s’y opposent.

     

     

     

    Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière…

     

  • Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

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    Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

     

    Depuis que les dictateurs et les tyrans sont apparus sur cette terre, deux traits de caractère les définissent au mieux : la cruauté et l’entêtement. Ceci s’applique aussi au cas qui nous occupe, l’Ukraine. Si Janoukovitch avait eu l’intelligence politique de libérer sa rivale, malade et injustement condamnée à 7 ans de détention, je suis sûr et certain que cela aurait dégonflé les voiles de la contestation. Le fou d’Ukraine avait tout refusé : la proposition de l’UE, l’offre de Madame Merkel de soigner Jouila Timoshenko chez elle, bref faire baisser la tension. Ne percevant nullement son intérêt bien compris , le tyran de Kiev a persisté dans son aveuglement, causant plus d’une centaine de morts et scellant ainsi entre ses ennemis une alliance de sel, c’est-à-dire imputrescible que rien ne viendra affaiblir. Et aujourd’hui, cette centaine de victimes ne doit pas mourir pour rien, ce qui explique la défiance des manifestants et leur refus d’avaliser l’accord conclu entre le tyran et l’UE .

     

    On se demande aussi quelle est la responsabilité morale de M Poutine qui, par ses observateurs interposés, suit l’affaire de près. Et il y a fort à parier que la perspective de la clôture des jeux de Sotchi a indirectement sauvé des milliers de vies car M. Poutine aurait sûrement ordonné à son vassal ukrainien la plus grande fermeté, s’il n’avait pas craint les retombées négatives d’un tel bain de sang sur ses jeux olympiques.

     

    Les choses vont très vite : la constitution a été modifiée et l’on est revneu à celle qui avait été adoptée du temps de la révolution orange. Janoukovitch est prêt à tout pour se cramponner à son fauteuil ; mais pour lui c’est le chant du cygne et il le sait. Bientôt, ce sera à lui de rendre des comptes devant la justice de son pays ou celle des Nations Unies : avoir fait tirer sur des manifestants désarmés, au vu et au su du monde est un crime inoubliable et impardonnable. Peut-être devra t il se réfugier chez son protecteur russe…

     


    Mais par-delà le drame ukrainien se pose un problème bien plus préoccupant : les relations de l’UE avec la Russie, en gros la place qui revient à cet empire déchu qui ne se laissera pas fossiliser sans exercer sa grande capacité de nuisance. On a évité le pire avec la Géorgie, il faut maintenant sauver l’Ukraine de la partition et du chaos.

     

     

     

    La Russie de M. Poutine a quelques craintes. Elle se sent encerclée. Une grande partie de ses anciens satellites ont rejoint l’OTAN. Un pays important comme la Pologne craint toujours que l’esprit de la défunte URSS ne guide la politique étrangère de nouveau Tsar. Enfin, dans le reste du monde, la Russie a été expulsée de tous les théâtres d’opération, à l’exception du Moyen Orient où il lui reste la Syrie de Bachar qu’elle soutient à bout de bras et qui lui doit sa survie. Mais à quel prix !! On va vers les 200.000 morts, si rien n’est fait. Et M. Poutine continue de dormir paisiblement alors que la population syrienne…

     

     

     

    Pour ce qui est de l’Ukraine, les insurgés ont raison de refuser l’accord, comme d’ailleurs les résistants syriens refusent de pactiser avec Bachar. Aucune dictature, aucune tyrannie n’a vaincu, au bout du compte, elles se sont toutes effondrées. Voyez Hitler, Franco, Saddam, Ben Ali, Kaddafi l’URSS etc…