Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 613

  • Hier soir, le Conseil d'Etat a sauvé l'honneur de la France

    Hier soir, le Conseil d’Etat a sauvé l’honneur de la France

    Oui, hier soir, la France entière retenait son souffle. Je puis vous dire que juste avant ma conférence à la mairie du XVIe arrondissement, vers 19 heures, tous les présents arboraient un large sourire et commentaient la bonne décision de la plus haute juridiction administrative française. J’avoue que je nourrissais quelques doutes en repensant aux jugements à la Salomon rendus par les Sages du Palais Royal au sujet du voile islamique ou de l’accompagnement des sorties scolaires.. Mais cette fois ci le Conseil a bien agi et a pris ses responsabilités. Il faut reconnaître que la circulaire Valls n’était pas très bien calée juridiquement : on ne peut pas interdire un «spectacle» avant qu’il ne se produise, même lorsqu’on sait qu’il s’agit d’un multiple récidiviste. Mais là, les Sages ont pris leurs responsabilités et ont cassé la décision du tribunal administratif de Nantes .

    Mais notre joie, notre soulagement risquent d’être de bien courte durée, et même si, comme je l’espère, les juridictions administratives des villes concernées, devaient suivre la jurisprudence du Conseil d’Etat, le spectacle offert au monde  est affligeant. D’où un certain nombre de questions qui se posent et auxquelles il convient que les autorités compétentes apportent des réponses :

    1/ Comment se fait-il que l’Etat ait attendu si longtemps pour réagir ? Comment se fait-il que toutes les condamnations de D. M’bala M’bala n’aient pas exécutées et que les amendes n’aient pas perçues ? Comment se fait il que l’on réalise tardivement que Diedonné a organisé son insolvabilité ?

    2/ On ne s’explique pas vraiment que le ministère de l’intérieur soi seul à la manœuvre et que le ministère de la justice observe un silence assourdissant. Pourquoi avoir recouru à une circulaire adressée aux préfets alors que le ministère de la justice dispose d’un arsenal complet pour s’en prendre à un hommes qui se vautre dans des diatribes antisémites inqualifiables ?

    3/ Il est très difficile de comprendre que dans un pays comme la France, plus de 5000 personnes se pressent pour assister à un spectacle qui n’en est pas un et veulent rire de choses qui ne sont guère risibles ? C’est probablement ici la plus grave défaite morale jamais essuyée par ce pats. Je sais bien que le niveau d’exigence éthique de la population baisse, surtout en cette période de désarroi économique et d’affaissement social, mais tout de même ! La France, matrice de la Révolution, pays des droits de l’homme, qui laisse un type qui n’est même pas amusant, monopoliser son attention depuis des jours, au point d’oser se mesurer au ministère de l’intérieur, symbole de la puissance de tout l’appreil sécuritaire de l’Etat ?

    4/ Toute cette affaire a mis à nu les dessous des batailles politiques internes. Il se murmure dans les milieux dits informés que certains au sein de la majorité actuelle n’auraient pas vraiment pleuré toutes les larmes de leur corps si l’actuel ministre de l’intérieur avait mordu la poussière… Cela aurait contribué à éloigner le spectre de mutations politiques internes et même servi les intérêts des plus hautes autorités de l’Etat dont le désamour est inversement proportionnel à la popularité du ministre de l’intérieur… Si de telles rumeurs devaient s’avérer, cela n’augure rien de bon pour le pouvoir.

    5/ Enfin, et c’est le plus important, la situation des juifs de ce pays ne ressort pas mieux garantie. En s’attaquant à la mémoire de la Shoah, en tournant en dérision les souffrances et le sacrifice suprême d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants durant la seconde guerre mondiale, et ayant pu le faire impunément (puisque toutes les condamnations de D. M’bala M’bala) n’ont rien donné, le pouvoir a éveillé le doute et le soupçon dans l’esprit des juifs de France : comment la République peut elle rester inerte face à un homme qui agit de la sorte et récidive impunément ? Il est à craindre qu’un nouvel exode ne reprenne comme du temps où les agressions antisémites en France étaient quasi-quotidiennes.

    En conclusion, ceux qui ont osé se prévaloir de la liberté d’expression pour donner raison à ce polémiste de bas étage, ceux qui ont osé avancer qu’il fallait attendre qu’il commette un nouveau délit pour agir, alors que nous avons affaire à un multiple récidiviste, oui, ceux là se trompent lourdement..

    Jamais je n’aurais imaginé qu’une telle honte pouvait s’abattre sur ce pays. Heuresement que les Sages du Palais Royal sont là..

  • Le Décalogue

    CONFÉRENCE DU JEUDI 9 JANVIER 2014 MAIRIE DU XVIE ARRONDISSEMENT DE PARIS LE DECALOGUE Ce terme lui-même mérite d’être explicité car il s’agit de déterminer s’il s’agit vraiment de lois, de préceptes,, de commandements ou de simples règles. Ensuite de déterminer s’il s’agit d’éléments relevant de l’éthique pure ou d’un système religieux précis. Il faut donc revenir à la terminologie hébraïque elle-même qui recourt à l’expression assérét ha-dibberot. Le mot ne connaît pas d’autres occurrences dans la Bible. Dibberot est le pluriel (rare) de dibbéra ou dibbérét (mot, parole). Cette remarque d’ordre philologique a son importance car la Bible n’a pas jeté son dévolu sur d’autres termes en rapport avec l’idée de commandement ou de préceptes, comme mitswa, hoq, pekuda, ou même Tora. La Bible a eu recours à un terme spécifique formé sur la racine DBR signifiant à la fois une chose, une parole… Il est important que la Tora parle de assérét ha-dibbérot et non de assérét ha mitswot, pour bien montrer qu’il y a là quelque chose de totalement à part.

    Lire la suite

  • Oradour sur Glane, soixante-dix ans après...

    Oradour sur Glane, soixante-dix ans après

    On vient d’apprend qu’un homme de 88 ans, vivant paisiblement à Cologne, a été inculpé pour le meurtre de près de 25 personnes dans le village martyre d’Oradour, alors qu’il était un jeune SS de 19 ans ! On peut dire que la justice a pris son temps.

    On l’oublie parfois mais les règles de justice portent atteinte à sa manifestation au motif qu’il faut que la justice soit équitable et qu’elle ne doit accuser ni condamner sans preuves suffisantes.

    Je me demande s’il y a là une véritable avancée de la justice quand met près d’un siècle avant d’engager une procédure surtout lorsqu’il s’agit d’actes de barbarie, commis dans des conditions et des circonstances atroces : des centaines d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants, enfermés dans une église et qui y seront brûlés vifs. Et avoir ainsi agi, alors qu’on n’avait que 19 ans……

    Une telle annonce intervient alors qu’en France on se trouve en présence d’un personnage qui nourrit ses «spectacles» de telles références en les tournant évidemment en dérision. Il y a un passé qui ne passe pas, il y a des haines qui ne s’expliquent pas et comme me le disait un ami médecin qui relèvent de la pathologie mentale la plus caractérisée : allez expliquer à un schizophrène qui se prend pour Napoléon ou pour autre chose qu’il ne l’est pas..

    Nous vivons une drôle d’époque.