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Vu de la place Victor-Hugo - Page 744

  • Titre de la noteLes investissements du Qatar en France

    Les investissements du Qatar en France

     

    Il y a très peu de temps, des députés français ont demandé la formation d’une enquête parlementaire sur les investissements du Qatar en France. Et hier soir, une chaine française de la télévision a réuni des journalistes pour un débat animé sur ce sujet.

     

    Tous ou presque sont tombés d’accord pour dire que le Qatar aimait la France, qu’il préparait l’après-pétrole et qu’il misait sur le développement des pays arabes vers plus de culture, d’ouverture et de tolérance. Et de rappeler que la chaîne al-Jazzera obtenait des interviews des chefs militaires et hommes politiques israéliens. En somme, un gage d’ouverture.

     

    Mais de telles informations ne renseignent que partiellement sur les intentions profondes de ce petit émirat du Golfe. Surtout quand on voit que la Qatar  aide les insurgés syriens tout en soutenant les islamistes du nord Mali.

     

    Existe-t-il un agenda secret ? Personnellement, j’en doute car les USA qui assurent la défense du petiot émirat veillent au grain. Et la nébuleuse des  organisations caritatives derrières lesquelles se cachent les islamistes sont passées au peigne fin…

     

    Reste une hypothèse qui est loin d’être fantaisiste : la volonté d’endiguer le rouleau compresseur iranien. Et c’est peut-être cela le secret du Qatar : endiguer l’Iran et se démarquer de l’Arabie Saoudite dont l’arriérisme religieux peut entraver le progrès.

  • Titre de la noteMais que vient faire le Qatar à Gaza ?

    Mais que vient faire le Qatar à Gaza ?

     

    Il est vrai que le touche à tout diplomatique et financier de ce petit mais richissime émirat du Golfe surprend, voire même inquiète. Il est aussi vrai que nul ne s’attendait à cette ouverture au Hamas, considéré comme un mouvement peu fréquentable par les Palestiniens de Ramallah et accusé par l’ONU d’être un mouvement terroriste.

     

    L’Emir a décidé de se rendre en personne sur place et à annoncer des investissements importants de l’ordre de 400 millions de dollars. Même si la totalité de l’opinion publique occidentale juge cette affaire avec une certaine sévérité, je pense que l’Emir qui joue sur tant de tableaux a dû faire le raisonnement suivant : si l’on veut que le Hamas cesse de se conduire comme il le fait, si l’on veut réunifier les Palestiniens, alors il faut leur donner l’envie de bâtir, de travailler et d’accorder à leurs concitoyens des possibilités de mener une existence meilleure et plus confortable. La décision de l’Emir serait alors dictée par des considérations économiques visant à pacifier la région.

     

    Certains vont même jusqu’à dire que la construction de routes, l’établissement d’un grand hôpital, bref la création de certaines infrastructures, devrait favoriser cette paix économique si chère à Benjamin Netanyahou et qui serait le prélude à un règlement politique de tout le conflit du Proche Orient.

     

    Il demeure que le jeu en zigzag de cet émirat intrigue les chancelleries occidentales qui savent que tout en soutenant les insurgés syriens,  l’Emir n’oublie pas certains réseaux islamistes, opérant au Mai et en Afrique du nord. S’agit-il de la diplomatie du carnet de chèques par laquelle les monarchies pétrolières du Golfe ont acheté la paix et la sécurité sur leur territoire du temps de Yasser Arafat ? En effet, cela a payé puisque le terrorisme est devenu l’apanage exclusif de certains mouvements extrémistes tandis que la majeure partie des Palestiniens œuvre en paix et vaque tranquillement à ses occupations.

     

    C’est bien ainsi, mais cela ne suffit pas à informer complétement sur les intentions profondes de l’émirat en question.

  • Barack Obama va-t-il sortir vainqueur des élections présidentielles ?

    Barack Obama va-t-il sortir vainqueur des élections présidentielles ?

     

    Il y a un certain nombre d’années, au moins trente ans, un homme politique français, aujourd’hui disparu, avait fait le voyage des Etats Unis d’Amérique et une fois revenu en France , prononça la déclaration suivante : les grands hommes d’Etat se trouvent de ce côté-ci de l’Atlantique… Il s’agit évidemment de Michel Poniatowski, le fidèle lieutenant de Valéry Giscard d’Estaing.

     

    On pourrait en dire autant aujourd’hui, surtout après avoir les débats entre les deux candidats à l’élection de novembre. Aucun des deux candidats n’a vraiment l’étoffe de présidents de grande valeur. Nous disons cela, révérence gardée… Et en respectant par avance la décision du peuple américain qui se donnera le président qu’il voudra bien se donner.

     

    Barack Obama, de l’aveu de tous, a échoué. Il n’a pas pu rétablir la situation économique prospère de la première économie mondiale, il n’a pas su, non plus, traiter comme il fallait la menace iranienne, plaçant sa réélection au-dessus de l’intérêt sécuritaire des USA et d’Israël, ce qui a produit un terrible effet même sur les monarchies pétrolières du Golfe, attentives aux manigances des Mollahs iraniens.

     

    Mitt Romney a l’avantage de la nouveauté, mais n’est guère mieux  considéré. Son inexpérience, sa crispation et ses origines mormones en fait une sorte d’outsider, même  s’il a réussi une performance en rattrapant son rival dans les sondages. Mais certaines bévues soulignent cruellement son impréparation. On pourrait rétorquer qu’il en fut de même pour B. Obama. Mais au fond, les Américains sont ainsi.

     

    Pourtant, si médiocre que soit l’élection, ses conséquences auront une portée mondiale, toutes les économies, et notamment celle de la zone Euro étant suspendue aux résultats.

     

    Il est grand temps que l’Europe se renforce et s’émancipe d’une inacceptable tutelle qui place dans une position de subordination à l’égard d’une très grande puissance, certes, mais qui se donne pour chef, des hommes qui sont de valeur moyenne.