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  • La mort de Raymond Barre

     

          Le décès de Raymond Barre, ancien professeur d'uiversité, ancien commissaire europpéen, ancien ministre et premier ministre de France est une nouvelle triste, tout comme celle de Pierre Mesmer qui eut, lui aussi, sous Georges Pompidou, à diriger le gouvernement français. Ces deux hommes furent très différents, mais ils appartenaient à la même génération, une génération marquée par la guerre et par le général de Gaulle.

     

         Raymond Barre eut à relever de graves défis, il mit fin à un cycle inflationiste infernal et fut celui qui renonça pour toujours à la théorie ruineuse de l'échelle mobile des salaires. En ce temps là, les syndicats français étaient encore très puissants et n'hésitaient pas à se lancer dans des grèves interminables.

        R. Barre battit des records de longévité à l'hôtel Matignon mais fut tenu en lisière de la campagne électorale de Valéry Giscrad d'Estaing. Ce qui le blessa durablement. Il eut aussi à souffrir de bien des avanies de la part de Jacques Chirac et du RPR nouvellement fondé. Il laissera néanmoins le souvenir d'un homme de conscience, de devoir et de fidlité.

         On peut en dire tout autant de Pierre Mesmer qui orienta la suite de sa carrière de manière étonnante puisqu'il fut élu à l'Institut avant de devenir membre de l'Académie Française. Il devin même Chancelier de l'Institut.

          Petit à petit, la France de 1940 disparaît et laisse place à des hommes et des femmes politiques n'ayant jamais connu ni la guerre ni la reconstruction…

     

     

  • La cour de cassation italienne et le multiculturalisme

     

     

           A l'évidence, le verdic rendu par la cour de cassation d'Italie concernant la jeune fille musulmane séquestrée et maltraitée par sa famille en raison de son assimilation des mœurs européennes ne manquera pas de faire des vagues.

     

          On peut comprendre que des minorités ethniques ou religieuses luttent pour préserver leur identité propre ou veillent à ce que leurs adeptes, surtout lorsqu'ils sont encore jeunes, soient préservés de ce qu'elles c onsidèrent comme une contamination condamnable… Mais il faut, pour cela, aplliquer des méthodes ou recourir à des moyens légaux et humains.

     

         Dans ce même pays voisin, seront bientôt jugés des membres d'une famille immigrée ayant tranché la gorge de leur fille et sœur qui avait des relations amoureuses avec un jeune Italien… Que fera la cour?  A l'évidence, elle n'enverra pas un tel signal qui pourrait être très mal interprété par les tortionnaires en herbe mais surtout, aussi, sera vivement dénoncé par les organisations féministes et des droits de l'homme. Et avec raison.
     

    Lien permanent Catégories : Philo

  • BLOG MRH

    Le discours de Nicolas Sarkozy à l’université de Dakar.
    Dans le journal Le Monde du week-end dernier, on peut lire une analyse qui remet sérieusement en question la teneur du discours que M. Sarkozy a prononcé devant un parterre choisi de l’université de Dakar. Selon l’auteur de cet article, plutôt sévère sans raison sérieuse, l’orateur aurait froissé la sensibilité de ses auditeurs africains en mentionnant que les Africains portaient aussi une part de responsabilité dans les malheurs de leur continent et en donnant enfin de l’Africain un portrait peu flatteur (pour dire les choses diplomatiquement)…
    Mais, en fait, qu’en est-il ? Ce n’est pas parce que les fléaux s’abattent sur le continent africain qu’il faut sans cesse battre sa coulpe et s’attribuer, dans un sinistre élan de haine de soi-même, la culpabilité de cet état… On a dit du monde antique qu’il reposait sur trois piliers, Athènes, Jérusalem et Rome. On a ajouté que la première métropole a inauguré l’ère de la civilisation, que la seconde a introduit le monothéisme éthique mais que ces deux idées cruciales avaient eu besoin d’un puissant vecteur pour se disséminer sur la surface de la terre. Rome, on l’aura compris, aura donc incarné l’organisation directe, service par une implacable force armée. Et le recours à la force n’est ni aimable ni sympathique.
    Je veux dire par là que la colonisation ne fut pas juste mais qu’elle n’a pas que des torts. Mais j’ajoute dans le même souffle que la conscience européenne doit faire mémoire des souffrance infligées pour alléger d’autres souffrance, celles qu’elle n’a guère provoquées. Le président n’a rien dit d’autre.

    La Turquie est-elle à adhérer à l’Union Européenne ?
    Dans le Figaro du 26-27 août on peut lire une tribune de M. Hugh Pope qui se veut un plaidoyer sans complexe en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Pour son talentueux auteur, cette admission ne devrait susciter aucune crainte car toutes les difficultés, inadéquations, manquements, déséquilibres, divergences culturelles et religieuses ne sont qu’imaginaires… On comprend que l’auteur soit un partisan de cette adhésion, mais son argumentaire se veut un plaidoyer pro domo qu’un argumentaire bien charpenté…
    Selon lui, le candidat à la présidence de la république turque ne touchera à aucun dogme du kémalisme… On croit rêver. Même les voiles dont se drapent les épouses du premier ministre et de son collègue candidat ne représentent rien… Les droits de l’homme, l’exclusivisme religieux, les agressions (parfois mortelles) contre des religieux catholiques, contre des Arméniens etc… ne devraient pas être amplifiées…
    Si les partisans de l’entrée de la Turquie dans l’UE veulent conserver une lueur d’espoir, ils devraient affronter les difficultés, nommer un chat un chat et comprendre que les 440 millions d’Européens voient les choses différemment d’eux…

    La Chine et la chasse à l’énergie…
    Dans une série de chroniques passionnantes, le journaliste François Hauter a relaté dans Le Figaro les efforts remarquables des citoyens chinois à travers la planète afin d’assurer à leur pays de juteux débouchés pour leurs produits et un accès sécurisé aux matières premières dont le pays est si friand et qui lui assurent un taux de croissance à deux chiffres…
    L’auteur, douté d’un réel talent littéraire, a le mérite de ne jamais tomber dans ce travers déjà ancien qui consistait à dénoncer un imaginaire péril jaune… En fait, il met l’accent sur la stratégie globalisante de la Chine qui vise, avec le sourire, à damer le pion aux Français en Afrique et aux Américains en Asie. Si vous ajoutez à cela le réel prestige qu’apporteront les jeux olympiques de Pékin, les partisans des droits de l’homme ont du socui à se faire…
    C’est peut-être le moment de demander aux autorités chinoises d’assouplir leur position et de laisser souffler sur leur pays le vent de la liberté…