Selon toute vraisemblance, les Français vont offrir au nouveau Président de la République Nicolas Sarkozy une chambre introuvable avec une majorité écrasante afin de faire passer ses réformes. Faut-il s'en féliciter ou s'en inquiéter? Un peu, les deux!
Une majorité large conforte le choix initial des Français, désireux dans leur immense majorité, d'amorcer la rénovation du pays et de le mettre de plain pied avec la mondialisation. En revanche, une trop forte majorité parlementaire risque de ranimer les manifestations de rue et de provoquer des désordres.
Reste l'ouverture et l'entrée au gouvernement d'hommes de gauche et du centre qui donneront à ceux qui ont voté autrement l'impression réelle qu'il sont eux aussi représentés dans le pouvoir exécutif.
Il semble que le président l'a compris lui qui a tant insisté sur le devoird 'ouverture. ce serait la bonne solution. Il faut l'appliquer.
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le livre de Tom SEGEV, 1967, Paris, Denoël
Cela fait quarante ans aujourd'hui que la geurre des six jours éclatait et donnait à Israël une incontestable suprématie aérienne qui allait décider de l'issue de cette confrontation armée, encore une, entre Israël et ses voisins. Tom SEGEV, journaliste et chroniqeur isréalien connu, a consacré plus de 600 pages à cet anniversaire et sa somme se lit comme un roman policier.
Bien introduit, ayant eu accès à tant de notes secrètes aujourd'hui déclassfiées, l'auteur a donc puiser aux meilleures sources et nous renseigner sur des aspects peu connus ou tenus secrets jusque là. on sent en particulier les hésitations, pour ne pas les atermoiements du Premier Ministre de l'époque Lévy Eshkol, la haine tenace que lui vouait David Ben Gourion, les luttes sourdes qui secouaient la direction politique israélienne, opposée la plupart du temps à la haute hiérarchie militaire (au point que les jeunes généraux, rêvant d'en découdre appelaient les politiques les juifs tandis que ces derniers les surnommaient les prussiens!); on voit un général Rabin, tout jeune jeune chef d'Etat-Major, sombrant dans une inquiétant dépression avant de se ressaisir… Enfin, des choses qui nous étonnent et nous inquiètent.
Les choses les plus émouvantes sont probablement les comptes rendus d'entrevues secrètes entre le défunt roi Hussein de Jordanie et les émissaires du gouvernement israélien; le «petit roi» recherché par les un s et méprisé par tant d'autres, a finbi par perdre une bonne moitié de son petit royaume, pris dans un engre,age qui le dépassait de très loin… Et puis, il y eut cet étrange bombardement du navire espion isréalien, le Liberty pour lequel on n'a jamais su ce qui s'était vraiment passé…
Un livre à lire…
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Retour sur la guerre des six jours…
Le journal Le Monde, daté des 3-4 juin, purblie en page 12, dans la rubrique Décryptages, une interview, menée par Sylvain Cypel, de Tom Segev, chroniqueur au journal Ha-Aréts et auteur d'un livre intitulé 1967: six jours qui ont cnagé le monde (Paris, Denoël).
On y lit que cette guerre, déclenchée à un moment où l'armée de l'Etat hébreu était, certes, très forte, mais où le pays se trouvait dans une situation préoccupante, a bouleversé les données géostratégiques de la région, et, partant, du monde tout entier.
On apprend que les Israéliens étaient, à l'époque, très partagés sur la guerre et sur ses objectifs: Lévy Eshkol, alors Premier Ministre, ne voulait bouger qu'après s'être assuré de l'appui politique et militaire du président américain Lyndon Johnson, alors que les jeunes généraux, presque tous issus du yishouv, c'est-à-dire nés sur place, rêvaient d'en découdre… Une certaine incompréhension s'était même insinuée dans l'establishment politico-militaire de l'époque: les généraux étaient appelés les prussiens alors que les dirgeants politiques, tous nés en diaspora (Moshé Dayan y coimpris) étaient appelés… les juifs!
Après que l'issue de la guerre ne faisait plus de doute, les généraux ont insisté pour attaquer la Syrie, conquérir le Golan et pousser ainsi leur avantage jusqu'au bout! Le général Dayan, alors ministre de la défense, n'était pas convaincu, craignant une possible intervention soviétique aux côtés des Syriens…
Certaines conséquneces furent absolument inattendues: outre la réintégration des juifs orientaux dans le jeu politique en Israël, il y eut une sorte de «rejudaïsation» des prussiens qui découvraient les lieux saints (le mur des Lamentations, le caveau des patriarches…) D'où les photographies émouvantes qui firent le tour du monde, où l'on voit un Moshé Dayan, se recueillant devant les vestiges du Temple de Jérusalem. L'histoire retouvait en quelque sorte, sa place dans l'histoire d'Israël…
Mais la conséquence la plus grave fut évidemment l'occupation de territoires et l'administration idrecte de millions d'ex-citoyens égyotiens et jordaniens. Israël qui n'eut pas le choix, face à une guerre qui lui fut imposée, en paie le prix aujourd'hui encore…