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  • La réforme des Universités en France

     

      Ainsi, une nouvelle fois, la montée des mécontentements fait florès. Les grévistes, les protestataires, les mécontents en général vont défiler dans les rues, bloquer les trains, les bus, les métros, les avions et contraindre l'ensemble du pays à la paralysie, dans le seul but de défendre des avantages sectoriels.

     Loin de moi l'idée de dénier aux gens le droit de faire grève, de manifester leur mécontentement ou de se plaindre de conditions de vie qui deviennent de plus en plus difficiles. Je suis le premer à le reconnaître. Mais est-ce la bonne méthode?

     Ce n'est pas la bonne méthode. Si le train de réformes est particulièrement long et rapide, c'est en raison de l'immobilisme qui a régné en maître au cours des dernières années du précédent quinquennat. L'œuvre de modernisation du pays est immense. Concentrons nous sur un point précis: les universités et leur autonomie. Que reproche-t-on à la loi Pécresse?

     Valérie Pécresse, jeune et talentueuse ministre des universités et de la recherche, a proposé d'élargir le champ d'autonomie des universités en leur accordant deux prérogatives qui leur faisaient cruellement défaut précédemment: augmenter les droits d'inscription et recruter plus librement leur personnel enseignant. Mais, vis-à-vis de cela, elle a conseti à augmenter le volume et le montant des bourses afin de satisfaire à l'autre exigence de la réforme, qui est la recherche de l'équité et de l'équilibre.
     
     Or, nos compatriotes retombent dans leur travers ancestral: ils croient que nous sommes seuls au monde, que nous déterminons la marche de l'univers et qu'une méthode, rejetée de partout mais appliquée chez nous, est nécessairement la bonne puisque nous, Français, l'avons retenue…
     
     Quand on regarde la taille et le fonctionnement des universités européennes ou américaines, on se rend compte de l'état arriéré de nos structures. Il faut permettre aux dons privés , aux mécènes et aux entreprises d'investir le champ universitaire afin de le moderniser. Il faut le gérer, le développer et le rendre rentable.
     
     Il faut aussi se demander si l'université est un simple lieu de savoir ou une structure préparant à un métier. C'est l'un des aspects de la pesanteur sociologique de notre pays. 
     
     Mais nos concitoyens sont-ils prêts à admettre un tel discorus? C'est pourtant celui de l'avenir. 

     

  • Le bilan de Vladimir Poutine

     

     

        Le Forum du Futur, fondé par l'ancien ministre Jacques Baumel et désormais présidé par l'Amiral Jean BETERMIER a invité, le 25 juin 2007, plusieurs personnalités spécialistes de la Russie pour dresser un bilan des années Poutine. La qualité de ce document, si obligamment fourni par le Frum du Futur, m'incite à en résumer succinctement les grandes lignes. 

     Les invités furent Anne de Tinguy, professeur à l'INALCO, Gilles Favarel, chercheur au CNRS et au CERI, l'Ambassadeur de France Henri Froment-Meurice et le président, l'Amiral Jean Betermier.

     En 2000, lrsqu'il prit les rênes du pouvoir, V. Poutine avait un objectif prioritaire: restaurer l'autorité de l'Etat russe: il a monopolisé l'espace politique de son pays et a instauré une sorte de dictature de la loi dans un pays qui en avait bien besoin. Poutine a aissi compris que les privatisations avaient été mal faites sous son prédecesseur et quil convenait de mettre au pas les oligarques. Pour ce faire, il s'est réapproprié les richesses du sous sol national et a pris le contrôle des médias russes, notammernt des télévisions.

     Poutine a ensuite imposé la réforme des retraites et mieux contrôlé le système bancaire car quelques banqueroutes retentissantes avaient précipité dans la misère de larges segments de la société russe post-soviétique. Mais Poutine aussi largement remanié le secteur de la justice en donnant de larges pouvoirs à la Procuratura (le ministère public) et en octroyant à la haute administration des prérogatives qui en faisaient pratiquement des membres du personnel politique. Enfin, Poutine a imposé que les gouverneurs ne soient plus élus mais nommés par le pouvoir central de la Fédérationd e Russie, ce qui achevait de placer entre ses mains le sort des provinces. Or, ce personnel politico-administratif, désormais nommé, émanait le plus souvent de l'appreil sécuritaire, ce qui renforce l'idée qu'il exerce une sorte de fonction de surveillance plus que d'administration: c'est un peu comme si nos préfets provenaient de la préfecture de police, de la DST et de la DGSE…

     Mais Poutine n'a pas négligé dans ce vaste remaniement les milieux d'affaires: on apprend par les exposés des chercherus que 70% du personnel de la Douma provient des milieux d'affaires: c'est un peu comme si Poutine avait modelé son pouvoir à son image. Il a, nous dit G. Favarel, une double légitimité: ancien membre du KGB et ancien membre du cabinet du maire de Saint-Petersbourg…

      Mais Poutine va plus loin en ce sens qu'il exploite magistralement des spécificités de la vie politique russe: tirant profit de ce qu'il nomme les ressources administratives, il va jusqu'à susciter sa propre opposition: d'où cette dialectique qui se voudrait subtile entre Russie juste et Russie unie. Et quand on voit que le président de l'un de ces partis est le premier à appeler à une reconduction de Poutine, on éprouve le besoin de se frotter les yeux.

        Le président du parti Russie unie résumait ainsi sa position: nous sommes entre les démocrates non-patriotes (donc amis des Occidentaux) et les patriotes non-démocrates (les anciens communistes)…

        Poutine avait bien compris que le contrôle des hydrocarbures, au besoin en accusant de fraudes fiscales certains oligarques récalcitrants- était la clé de sa survie et de sa réussite. Au fond, le reste ne l'intéresse pas. Même le jeu subtil qu'il mène en Iran face aux Occidentaux ne fiat pas illusion: c'est un levier entre ses mains face à un Occident très embarrassé par la crise iranienne. Le prétexte du non-paiement des traites par les Iraniens pour stopper le construction d'une centrale nucléaire est ce genre de petits pas faits en direction des Américians…

     Il demeure que les points faibles dans toute cette affaire ne sont pas rares: d'abord la baisse démographique, la Russie n'aura plus que 130 millions d'habitants dans quelques décennies face à des républiques musulmanes plus fécondes… Or, la Russie a un problème sérieux avec ce monde là. Il y a aussi la question des droits de l'homme et la politique pratiquée à l'égard des ONG.

     N'oublions pas les tentatives d'intimidation de la Pologne et de l'Estonie par la Russie, ce qui a codnuit M. Barroso à expliquer fermement que la solidarité européenne jouait pleinement: si ces deux Etats ont un problème, celuci-ci devient eo ipso le problème de l'UE…

     Il est aussi un problème absolument incroyable tant il est affreux, c'est la mortalité et l'espérance de vie en Russie: 59 ans pour les hommes qui meurent d'alcoolisme et d'accidents de la route. Les femmes vivent en moyenne jussu'à 65 ans!!

     Pour conclure, les intervenants ont répondu à la question des relations entre la Russie et la Turquie.  Si ce pays se voyait définitivement rejeté par l'UE, il n'est pas exclu qu'il constitue une sorte d'union économique et ou militaire avec la Russie et … L'Iran. Et dans ce cas, nous aurions des problèmes.

     Il faut féliciter le Forume du Futur ainsi que les intervenants de ce brillant colloque.
     

  • Le voyage de Nicolas Sarkozy aux Etats Unis

      La France est l'amie des Etats Unis d'Amérique… Ce fut enfin dit et redit. La France et les USA peuvent donc reprendre leur longue histoire d'amour. Oubliées les imprécations du Général de Gaulle, effacées les récriminations de Georges Pompidou, de Michel Jaubert, de Valery Giscard d'Estaing,  les atermoiements calculés de François Mitterand, chassées de notre mémoire les inutiles attaques de ministres français devant le Conseil de sécurité de l'ONU à la veille de l'invasion de l'Irak.

     Le voyage de Nicolas Sarkozy en Amérique fut un succès complet. Ce fut un dernier réglement de comptes avec Dominique de Villepin dont le discorus à l'ONU a ouvert une blessure profonde dans l'âme américaine.

     Il y a donc, à n'en pas douter, un recentrage de la politique française à l'égard des USA: le gouvernement français va certainement prendre des initiatives en Irak, dans le conflit du Moyen Orient et dans l'affaire iranienne. A voir le sourire de satisfaction du président Bush, on sent bien que le discours de Nicoals Sarkozy au Congrès lui a mis du baume au cœur. 

     Nous allons revivre une nouvelle lune de miel entre nos deux pays. Il faut cependant compter avec des décennies d'anti-américanisme en France. Elles ne disparaîtront pas sans laisser de traces.

      Mais le président français a eu le courage de parler de la protection de l'environnemen et de la faiblesse du dollar qui provqoue le renchérissement de l'Euro et la baisse de nos exportations. Mais entre amis, on peut se dire des choses.

     Ce qui me désole, c'est qu'au moment où le président parle avec talent des grandes affaires du monde devant la plus grande des puissances actuelles, une poignée de nos concitoyens se prépare joyeusement à illustrer avec éclat cette bonne vieille médiocrité si bien française: la grève. Au lieu de se mettre au travail, de se retrousser les manches et d'affronter la réalité. Ce que le Président fait avec merveille.