Après le discours de Constantine, adressé aux générations montantes d'Algérie, celles qui n'ont pas connu la guerre d'indépendance ni vu un seul soldat français sur leur sol, ce fut le tour, le soir même, d'un autre discours adressé à ceux des Algériens qui prirent fait et cause pour la France. Ce furent des suppéltifs musulmans, les Harkis, du terme arabe al-Harka, qui signifie le groupe, la section d'intervention…
Lorsque sonna l'heure de l'indépendance, des milliers de ces suppéltifs furent livrés à la vengeance aveugle des membres de l'ALN et du FLN. Je ne souhaite pas remuer le couteau dans la plaie puisque c'était la guerre, mais il faut bien reconnaître que ces massacres ( car c'en fut) ont creusé un fossé infranchissable entre la France et l'Algérie.
Notre pays n'a pas tenu sa promesse en abandonnant ces hommes et leurs familles à la vengeance de leurs compatriotes qui leur firent payer de leur vie cette collaboration avec la France.
Ceux qui eurent la chance d'être rapatriés furent parqués dans des camps du sud de la France et n'obtinrent la reconnaissance de la nation que du bout des lèvres. D'autre part, les visites qu'ils aimeraient effectuer en Algérie, leur ancienne patrie où vivent encore leurs proches, leur sont auqsi interdites… Il faut faire quelque chose.
Nicolas Sarkozy a eu raison de comparer la réconciliation franco-allemande avec le rapprochement franco-algérien. Reste que pour s'entendre ou s'aimer, il faut être deux.