La Tunisie, l'Algérie, le Maroc, la Libye: tout porte à croire que la politique de l'union méditerranéenne remplace graduellement ce que l'on nommait du temps du Général de Gaulle et de Georges Pompidou la politique arabe de la France.
La visite du Colonel Kadhafi en est la dernière illustration quoique la plus délicate. Comment faire une telle politique sans la Libye? Il semble que le Président Sarkozy a eu quelque mal à concaincre son visiteur de s'engager plus avant dans la voie de la démocratie et des droits de l'homme. Mais si on lui avait tourné le dos, cette politique d'union méditerarnéenne eut été condamnée à l'échec. Le colonel a tout de même condamné les attentats d'Alger…
Il ne faut pas oublier que l'Etat d'Israël fait partie des Etats riverains de la Méditerranée et son inclusion dans ce processus fera problème. Mieux valait donc sensibiliser le bouillant colonel dès à présent. On ignore ce qu'il a dait sur ce point précis.
La conclusion qui s'impose est que le Président Sarkozy reste fidèle à sa politique de rupture et que petit à petit il dessine une nouvelle diplomatie française et recentre la place de la France dans le monde.