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  • Charles ENDERLIN, Par le feu et par le sang : le combat clandestin pour l’indépendance d’Israël (1936-1948) Albin Michel, 2008

      Charles ENDERLIN, Par le feu et par le sang : le combat clandestin pour l’indépendance d’Israël (1936-1948) Albin Michel, 2008

        Voici un livre qui lève un coin de voile sur les dessous de la guerre d’indépendance menée par les différents groupes sionistes armés en Palestine mandataire. Il n’apporte aucune révélation fracassante mais réunit cependant une quantité de détails, de précisions et de rapports jamais publiés en un seul ouvrage auparavant.
        Nous n’avons pas été, durant notre lecture, confronté à je ne sais quel parti pris ou quel tropisme que d’aucuns s’ingénient à trouver chez ce journaliste, correspondant permanent d’Antenne 2 depuis près de vingt cinq ans en Israël… Le seul défaut que nous lui trouvons, mais qui tient probablement à sa nature même, c’est sa facture, une suite un peu décousue de petites histoires qui ne parviennent pas, même mises bout à bout, à en créer une grande, celle de la lutte clandestine de la Hagganah, de l’Irgoun et du groupe Stern.
        Au fond, cette lutte avec ses contradictions, son romantisme, son opposition entre les hommes, ses moyens pas toujours recommandables, ressemble à toutes les autres luttes menées en vue d’une libération nationale. Mais ces groupes avaient des droits indiscutables sur le pays de leurs ancêtres…
        Ce que j’en retiens, c’est surtout l’intelligence politique redoutable d’un David Ben Gourion qui, avec une formation intellectuelle peu prestigieuse, éclipse, par sa connaissance des hommes et son art d’exploiter les rapports de force, l’aura internationale d’un grand scientifique comme Chaïm Weizmann.
        Un livre à lire par morceaux mais qui apportera à chacun des informations parfois étonnantes.
       

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  • La violence à l'école

          La semiane dernière, dans le journal Le monde, paraissait un article en page 3 entièrement consacré à la violence scolaire ou dans le cadre des établissements scolaires. Je veux dire, pas seulement les petites affaires de racket dans la cour de l'établissement, mais de véritables assauts, organoisés par des élèves indisicplinés et définitivement exclus des classes.

         Ce qui m'a le plus ému, c'est cette écriture d'écolier dans des cahiers d'écolier et avec le style appliqué des écoliers. Cela m'a rappelé ma tendre enfance et à ce moment là il n y avait pas ce genre de débordements.

        Ces écoliers, tous de Seine Saint Denis (le fameux neuf trois, comme dit en France) s'adressent à Monsieur l'Inspecteur Général avec une politesse exquise, lui disent respectueusement qu'ils ne peuvent plus travailler dans de telles conditions, et qu'au bout de l'année il y a le BEPC et qu'après il y aura le bac, car, ajoutent-ils, nous avons promis à nos chers parents d'avoir un bon métier…. Ils prient donc la hiérarchie de faire acte d'autorité… 

         Je n'exagère pas en disant que la lecture de ces lettres, chefs d'uvre de candeur et d'innocence, m'a presque tiré des larmes. Comment peut-on laisser des enfants dans de telles situations?

            Qui osera dire que les jeunes ne veulent pas travailler, ne pensent qu'à envoyer des SMS et à pianoter sur des consoles? Voila des jeunes filles et des jeunes gens, appliqués, studieux et désireux de réussir.

            Si vous lisiez la description d'une attaque dans la cour d'un établissement avec une petite explosion, dégageant de la fumée et la projection des bennes à ordures  de l'école contre les murs des salles de classes, que penseriez vous?

            Eh bien, je pense pour ma part que l'inspection générale doit réagir et aider ceux qui velent s'en sortir. Nous dzmandons pardon à ces enfants, victimes de violence dont nous ne parvenons pas, nous adultes, à les préserver. Mais courage!
     

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  • Mai 68 et nous : faut-il liquider l’esprit de mai 68 ?

        Mai 68 et nous : faut-il liquider l’esprit de mai 68 ?
        Dans l’Hexagone, on aime bien les commémorations… Ainsi, à l’approche du quarantième anniversaire des fameux événements, une kyrielle de livres et tant d’émissions de télévision et de radio nous présentent des grilles de lecture de cette secousse qui, un temps, a manqué de tout emporter…
        Que s’est-il passé ? Au fond, on ne sait pas très bien. Il y a l’état général de la société française de l’époque et un petit événement, un détonateur, qui a joué le rôle de facteur déclenchant. L’histoire des jeunes étudiants de Nanterre n’aurait eu aucun impact si la société de l’époque n’avait été, comme le dirent le Premier Ministre d’alors, Jacques Chaban-Delmas et son conseiller social Jacques Delors, «une société bloquée».  Les hiérarchies étaient trop lourdes, trop tatillonnes, le rôle des contre maîtres dans les usines trop pénalisant pour les ouvriers et l’absence de concertation trop flagrante. Un hebdomadaire de gauche (qui paraît toujours) n’hésitait pas à écrire qu’il fallait «supprimer l’odieuse fonction de cadre» (sic !). Mais ce n’est pas là l’essentiel.
        L’essentiel, ce sont les critiques et la mentalité sécrétées par ce qu’il faut bien nommer un soulèvement social avec cette mémorable «disparition» passagère du chef de l’Etat (De Gaulle), parti chercher à Baden Baden l’appui du général Massu…
        Mai 68 a sonné le glas du gaullisme qui n’était plus au diapason de la France. Les générations montantes ne souhaitaient plus vivre dans le cadre légué par la génération précédente… Il fallut donc tout revoir, au choix : à la hausse ou à la baisse. Plus d’autorité, plus d’effort, plus de coercition, disaient les uns, tout au contraire, répliquaient les autres. On connaît la suite : une crise, à nulle autre pareille, notamment dans le domaine scolaire et éducatif, en général, de la maternelle à l’université. Ce qui n’a pas manqué d’obérer l’avenir…
        Certains voient en mai 68 le germe de toutes nos déconvenues, le début du décrochage de la France par rapport à ses voisins, d’autres y discernent, au contraire, les germes d’un renouveau salvifique.
        Mai 68 a été bénéfique jusqu’à un certain point, en ce sens qu’on a débloqué certains aspects de la vie sociale, libéré le groupe de nombreux carcans. Mais, d’un autre côté, ces événements ont ouvert la voie à un laisser-aller général, … On a mis trop de temps avant de revenir aux seules vraies valeurs qui soient, le travail, l’effort et le mérite. 

    Lien permanent Catégories : Politique