LE PACTE POUR L’IMMIGRATION ET LA RÉUNION DES 27 À CANNES
L’immigration est un thème qui fut omniprésent lors de la campagne présidentielle car les Français, dans leur grande majorité (toutes tendances confondues) veulent réduire, voire même inverser les flux migratoires. Nicolas Sarkozy avait alors inauguré l’idée des quotas et d’une immigration choisie. Un ministère avait alors été taillé sur mesure pour M. Brice Hortefeu.
Si un tel département ministériel eût été, il y a peu, absolument impensable, il est aujourd’hui bien installé et atteste de l’évolution survenue dans la mentalité des Français et des Européens. On a soudain pris conscience des limites de ressources des pays d’accueil et de la difficulté à intégrer certains apports qui ne partagent ni les valeurs ni la culture de leurs futurs concitoyens.
La réunion de Cannes devait uniformiser cette nouvelle politique et l’étendre aux 27 pays membres puisque ce que l’un fait ou ne fait pas a d’immédiates répercussions chez ses voisins de l’Union…
Le ministre français n’a pas obtenu de ses collègues tout ce qu’il voulait, notamment des Espagnols dont l’économie ne connaît d’expansion que grâce à l’apport de travailleurs étrangers qui reviennent de manière récurrente ou qui s’installent durablement dans le pays… Les Italiens avaient eux aussi, jadis, régularisé par centaines de milliers les résidents étrangers sans autorisation, mais aujourd’hui, même dans ce pays, les choses ont changé et Silvio Berlusconi ne veut plus en entendre parler.
Le ministre français a eu l’opportunité de préciser sa pensée ; il a stigmatisé cette fausse générosité à l’égard d’étrangers que nous ne pouvons accueillir, il a insisté sur la nécessité de pouvoir loger et nourrir sa famille si l’on veut venir en France sans pouvoir compter sur les finances publiques. Enfin, il a mis en avant la nécessité pour les nouveaux venus, choisis en fonction de quotas d’apprendre le français et de s’intégrer vraiment à notre société…
Pour un philosophe qui ne conteste nullement le bien-fondé des mesures arrêtées, il y a une réflexion à mener sur ce déséquilibre entre le nord et le sud, que tout le monde dénonce depuis des lustres et qui n’en perdure pas moins pour autant… Comment s’explique ce paradoxe ? Nous allons dans le sud pour nos vacances car il y a du soleil et la mer, eux viennent chez nous pour gagner leur vie et nourrir leurs proches, restés au pays. Il y a tout de même un problème de gouvernance dans ces pays là, et la réunion du G8, actuellement en cours, montre que les pays riches ne veulent plus distribuer des milliards … Cerians n’ont même pas tenu leurs promesses : mais un Etat ou groupe d’Etats, peut-il vivre de l’aumône d’autres Etats ?
Ces mouvements incontrôlés de populations s’apparentent parfois à des transplantations ratées où les enfants, arrachés à leur environnement naturel, n’en vivent pas moins dans des structures familiales venues d’ailleurs. Ils ne se sentent chez eux nulle part. Comment faire ?
On ne peut s’empêcher de penser à certains pays riches en hydrocarbures, dont les réserves en devises sont vertigineuses mais leurs nationaux rêvent d’obtenir des visas pour venir en Europe… Est-ce normal ?
Le projet du ministre français prévoit d’aider au co-développement afin d’aider ces gens à rester chez eux et à y être heureux.
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LES YEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN : LE REVERS DE LA MÉDAILLE OU LA FACE CACHÉE…
LES YEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN : LE REVERS DE LA MÉDAILLE OU LA FACE CACHÉE…
Un reportage de France sur les conditions de travail et de vie d’ouvriers chinois attelés au labeur des Jeux Olympiques risque de faire des remous. On a vu des ouvriers, paysans victimes de l’exode rural ou attirés par des salaires un peu moins bas qu’à la campagne, trimer plus d’une dizaine d’heures par jour afin d’achever les équipements ou les dernières installations des Jeux…
Qu’allons nous faire avec la Chine ? Si cela continue, elle va finir par poser un problème global au reste du monde.
Les présidents Sarkozy et Bush, se retrouvant au Japon pour le sommet du G8, ont annoncé leur présence lors des cérémonies d’ouverture. Le Premier Ministre britannique et la Chancelière Fédérale ont confirmé leur absence pour les raisons que l’on sait…
Puissance mondiale, géant industriel en voie d’expansion comparable à l’Inde, la Chine a un grave problème avec le Tibet qu’elle a annexé et avec les droits de l’homme, par voie de conséquence.
Dans l’esprit du Comité Olympique, l’idée de donner à Pékin les Jeux devait conduire le régime à sa libéraliser et à assouplir la rigueur communiste. On a vu le résultat lors du passage de la flamme olympique…
Alors, que faire ? Y aller ne pas y aller ? Je ne sais. Même si personne n’y allait, les Chinois ne se démonteraient pas pour autant… Pauvre Tibet et pauvres Tibétains.
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DÉSORMAIS, QUAND IL Y AUNE GRÈVE EN FRANCE, ON NE LA SENT PLUS…
DÉSORMAIS, QUAND IL Y AUNE GRÈVE EN FRANCE, ON NE LA SENT PLUS…
Cette petite phrase fait couler beaucoup d’encre et constituera certainement l’une des premières trouvailles d’une certaine presse, avide d’ exploiter des sujets brisants pour occuper ses plumes, quelque peu désœuvrées en ce début d’été.
Mais tout d’abord, une remarque préliminaire : déjà à l’époque de Georges Pompidou, on s’élevait en France contre la politique dite des petites phrases. Une certaine presse, au lieu de se concentrer sur les grands sujets qui requièrent travail, application et compétence (e.g. le G8, la hausse du prix des carburants, des produits alimentaires, etc), se jette sur une petite phrase, détachée de son contexte, et que l’on jette littéralement en pâture à une opinion publique qui s’en repaît, faut de pouvoir se mettre autre chose sous la dent…
Que l’on me comprenne bien, je n’attaque pas la presse, je ne dénigre pas le journalistes, j’en suis un occasionnellement, mais je considère que l’on ne devrait pas occulter les vrais problèmes ou préoccupations de l’actualité, en créant des dérivatifs. Depuis samedi soir, on ne parle que de la phrase du président Sarkozy devant les cadres de l’UMP. Mais cette phrase lapidaire, prononcée et accueillie dans un grand éclat de rire, ne visait nullement à humilier ni à railler.
Son sens était bien le suivant : désormais, grâce à l’instauration d’un service minimum et d’un préalable nécessaire à toute mise en grève, les usagers que nous sommes tous ne sont plus pris en otage par une poignée de gens. Car la grève s’adresse à un employeur (l’Etat, les entreprises etc…) mais ne doit pas chercher à nuire à des millions de gens. Qu’avez vous à faire si les agents de la RATP, d’EDF, de la SNCF réclament à l’Etat des augmentations ? Pouvez vous les accorder. Bien sûr que non ! Et pourtant, ; on vous fera souffrir aussi longtemps qu’on n’aura pas eu satisfaction… Curieuse logique !
L’exégèse de cette petite phrase, livrée par M. Claude GUEANT, me paraît très satisfaisante et bien fondée : grâce à la nouvelle réglementation, il n’ y a plus de grève anarchique, ni de grève prise d’otage. D’ailleurs, dans un pays civilisé, on dispose de tant d’autres façons de faire aboutir ses revendications. Par exemple : en travaillant mieux et plus. Ce que presque tous font.
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