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  • POUR BIEN GOUVERNER LA FRANCE, FAUT-IL ÊTRE POPULAIRE ?



    POUR BIEN GOUVERNER LA FRANCE, FAUT-IL ÊTRE POPULAIRE ?
        Cette question mérite d’être posée. Depuis l’élection du président Sarkozy, l’ère précédente apparaît comme l’ancien régime.  Que s’est-il passé ? Une chose très simple ? Toutes les réformes, pourtant nécessaires et placées à la remise, sont soudain réapparues : environ 55 en un an ! Pas étonnant que les anciens pouvoirs constitués, les baronnies, les camarillas, bref les groupes de pressions et d’intérêt se soient ligués contre le nouveau pouvoir pour tenter de le discréditer. En vain. Quelques exemples :
    a)    fallait-il ne pas réagir après la terrible bévue de Carcassonne, alors que la méprise du sous officier aurait pu tourner au massacre ?
    b)    la suppression de la publicité à la télévision publique entre 20h et 6 heures du matin : devait-on laisser des animateurs et des émissions nulles abêtirent les Français aux heures de grande écoute ?
    c)    la réintégration de l’OTAN/ devait-on continuer comme si on est toujours une grande puissance militaire alors que le budget des armées connaît des coupes sombres ? C’eût été céder au mythe néo-gaulliste…
    d)    les trente-cinq heures : devait-on laisser ce carcan juguler toute innovation de l’économie française ?
    e)    le service minimum : fallait-il faire de millions de travailleurs de véritables otages de quelques grévistes toujours prêts à défendre mordicus des intérêts purement catégoriels ?
    f)    Nous sommes avec le Luxembourg, je crois, le seul pays à faire de la poste un service public alors qu’il faudrait la transformer société anonyme : est-ce un crime ? Certes, non.

    La liste pourrait se poursuivre à l’infini : tant de changements vous rendent nécessairement impopulaire, mais si le redressement du pays est à ce prix, il ne faut pas hésiter. Que l’on médite donc le montant de la dette de la France : un peu plus de 15.000 € par personne. Même les nouveaux-nés…

    Lien permanent Catégories : France
  • HASSAN NASRALLAH, BIENTÔT GÊNANT POUR LA SYRIE ?

     

    HASSAN NASRALLAH, BIENTÔT GÊNANT POUR LA SYRIE ?
        Décidément, ce Moyen Orient continuera de défier toutes les règles de la logique et de la diplomatie. Je veux dire quelques réflexions que m’inspirent les récents développements au Liban, en Syrie et en Israël.
        Nasrallah commence à positionner son mouvement afin de le transformer en parti politique, doté d’une forte milice, pour se venger des humiliations passées infligées par les Sunnites et parfois aussi les Chrétiens. Ce que le gouvernement libanais, pris dans les douleurs de l’enfantement, ne peut faire, ce que Nasrallah lui interdit de faire, Nasrallah, lui, le fait sans se gêner. Il négocie indirectement avec Israël, le fait avec professionnalisme, se conduit en véritable chef de la diplomatie, voire plus, même… Et en agissant ainsi, il imite la Syrie qui, elle aussi, négocie avec Israël par l’intermédiaire des Turcs. Le Chiite le fait, lui, par le truchement des Allemands. Il se prémunit donc contre d’aventuels reproches que pourrait lui adresser le grand frère syrien.
        En procédant à l’échange de prisonniers vivants ou hélas, morts, et en donnant un compte-rendu circonstancié sur ce qui est arrivé à l’aviateur israélien Ron Arad, le chef du mouvement chiite tente de montrer qu’il est une partie belligérante responsable et avec laquelle il faut compter. Sous peu, ce ne sera plus Israël qui sera menacé par ces Chiites mais bien le gouvernement libanais actuel qui n’est pas auréolé d’un tel prestige (même s’il s’agit de miliciens qui n’épargnent pas  les civils, ce qu’aucune armée régulière ne fait)/ A terme, ce n’est pas une minorité de blocage que le chef chiite aura, mais le gouvernement, le pouvoir et le pays tout entier. Heureusement, la répartition confessionnelle du pouvoir l’en empêche, théoriquement.
        C’est là que les choses se compliquent, car la Syrie, fidèle à sa politique de tutelle sur le pays du Cèdre, n’admettra jamais que le clan chiite parvienne ainsi à une telle puissance. Et l’on sait ce qui risque d’arriver lorsque Damas trouve des gêneurs sur son chemin.
        Evidemment, Nasrallah a déjà fait ce calcul et sait que Damas sacrifiera sa cause par trouver un accord avec Israël et les USA… Il se tourne donc exclusivement vers Téhéran qui profitera de cet allié remuant pour s’implanter au Liban.  Après tout, les chiites avec les chiites… Mais même cela, il le fait avec circonspection et l’esprit subtil qui caractérise tant la diplomatie persane depuis des lustres.
        Que fera le chiite libanais, en définitive ? Optera-t-il pour une nouvelle confrontation avec Israël qu’il a toutes les chances de perdre, surtout si la Syrie le lâche ? Se jettera-t-il éperdument dans les bras de son irresponsable allié iranien ? Ce n’est pas sûr… Si mes hypothèses s’avèrent, nous sommes à la veille de profonds changements au Moyen Orient ; la Syrie n’en peut plus de l’isolement et du blocus politique mondial et le Liban sait que cela ne peut plus durer ainsi. Reste Téhéran. Mais c’est aux Iraniens de rectifier la position. Clausewitz disait que la guerre était la poursuite de la diplomatie par d’autres moyens…
     

  • INGRID, ENFIN A PARIS !!

     

    INGRID, ENFIN A PARIS !!
        Il y a un verset des Psaumes (118 ; 23) qu’une circonstance exceptionnelle a dû arracher aux tripes du psalmiste, l’homme le plus religieux que la terre ait jamais porté. Il s’exclama vers les trois derniers siècles avant l’avènement du christianisme : c’est par Dieu que cela s’est fait, c’est merveille à nos yeux !
        Certes, l’esprit n’abdique pas dans sa recherche des causes, sinon ce serait une régression de l’intelligence. Et nous en sommes loin.
        Si l’on faisait l’anatomie d’un succès il faudrait distinguer plusieurs étapes et, évidemment plusieurs causes : il y a d’abord l’inflexibilité du président colombien qui avait une affaire personnelle à réègler avec les assassins des FARC (ils tuèrent son propre père pratiquement sous ses yeux) et qui n’entendait pas accéder à leur demande exorbitante, à savoir l’instauration d’une zone démilitarisée. C’eût été réduire soi-même la souveraineté de l’Etat et de son chef suprême. Enfin, il y eut la mobilisation sans relâche de l’opinion publique internationale, stimulée par les courageux comités de soutien d’Ingrid, dont l’âme, le spiritus rector ont été l’ex mari, la mari actuel et, surtout les enfants.
        Après les comités de soutien et la famille, il faut signaler l’action de certains gouvernements, dont celui de la Colombie, de la Suisse et de la France. On se souvient que Dominique de Villepin, locataire du Quai d’Orsay, avait fait une tentative , restée infructueuse, hélas, pour ramener Ingrid à la maison. L’élection du président Sarkozy a radicalement changé la donné : pendant la campagne électorale et au cours de son mémorable discours, il réaffirma sans cesse que ce dossier était pour lui une priorité… Et puis, dernier mais non moindre, il y a les commandos de l’armée colombienne et les services des renseignements de ce même pays, admirablement soutenus et aidés au plan technique par les USA. Ce sont eux qui ont ait la décision, accomplissant à l’israélienne un scénario militaire qui sera probablement étudiée dans toutes les académies militaires du monde…
        Les commentateurs sont unanimes à vanter l’excellence de l’opération : pas une goutte de sang versée, les otages libérés et les deux commandants du camp ramenés en captivité. On serait tenté de dire qu’il y a une justice…
        Le président Sarkozy a donc eu raison d’inviter Ingrid à venir célébrer sa libération à Paris. Et fait significatif, c’est elle-même qui décrochera son immense portrait géant à la Mairie de Paris…
    Et on a presque envie de finir par une autre citation biblique, tirée du prophète Jérémie (VIe siècle avant Jésus) dans son chapitre 31 : les fils reviendront chez eux.
        Ingrid ne s’y est pas trompée. Elle a rendu grâces à la providence divine qui a su guider d’humaines mains vers le succès. Ingrid enfin rendue aux siens, sans égratignure ou presque !
        Quand reverrons nous le caporal Gilad Shalit à Jérusalem et à Paris ?