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  • LE DUEL MAC CAIN- OBAMA : QUELQUES VUES ICONOCLASTES…

     

    LE DUEL MAC CAIN- OBAMA : QUELQUES VUES ICONOCLASTES…
        Il est très difficile, voire franchement déconseillé de nager à contre-courant et de ne pas se joindre au concert de  voix et de journaux qui parlent de la victoire annoncée, prévue, pronostiquée du sénateur de l’Illinois  à l’élection présidentielle. Je ne l’exclus pas moi-même, mais je ne la crois pas inéluctable.
        Mais cet épisode de l’élection nous offre un excellent exemple de ce que peuvent l’idéologie dominante, le suivisme et le laisser-aller des moutons de Panurge Et pourtant, on dispose d’exemples pas très anciens où les sondages se sont trompés et où le vainqueur prétendu s’est retrouvé à grelotter sur la banquise.
        Il est indéniable, par ailleurs, que nous avons affaire à ce que des journalistes ont nommé avec raison une «obamania», une sorte de ralliement, pas toujours empreint de discernement, à la candidature du sénateur afro-américain, dont la présence seule offre déjà des perspectives que l’on pouvait à peine envisager il y a encore peu de temps. La performance la plus éclatante de cet homme tient tout d’abord à la course d’obstacles, au véritable parcours du combattant qu’il a entrepris victorieusement contre Me Hillary Clinton qui ne luia vraiment pas fait de cadeau… En soi, c’est déjà une victoire. Il y a aussi l’argent collecté par tous ses partisans qui lui a permis d’être omniprésent dans les écrans de télévisions et les radios. Enfin, il y a la façon de s’exprimer et cette allure qui tranche avantageusement par rapport au candidat républicain qui, dirions nous, se meurt avec moins d’aisance.
        Et ce sont tous ces éléments, superficiels et peu convaincants qui expliquent les sondages, même si, et tous se doivent de le reconnaître, l’écart se resserre et l’avance du sénateur de Chicago semble fondre. Les électeurs qui ne sont pas pour lui répugnent à le dire par crainte d’être taxée de racisme.
        Enfin, l’élément le plus déterminant qui a séduit l’opinion en faveur de M. Obama, c’est le rejet virulent de la politique de Georges W. Bush dont le mandat (qui ne fut pas si mal) semble s’achever dans un climat réellement calamiteux, contre lequel il ne pouvait pas grand’ chose : la crise des subprimes, la hausse du prix de pétrole, la crise iranienne, l’occupation de l’Irak, toutes ces choses auraient très pu se produire durant le mandat d’un président démocrate qui n’aurait pas pu faire mieux. Condamner Georges Bush, le rendre responsable de tous les maux qui accablent aujourd’hui l’Amérique et procéder ensuite à un transfert injuste en imputant tous ces dysfonctionnements au candidat républicain, voilà le ressort qui fait réagir tout le monde…
        Mais lorsque les électeurs seront seuls dans l’isoloir, les choses risquent de se passer autrement. Mon propos ici n’est pas de prophétiser, mais de montrer que, dans ce cas précis, les journalistes, chargés de nous informer objectivement, ne vont pas au bout de leur tâche et se laissent impressionner  par un mouvement de masse ou de foule où ils croient déceler un véritable mouvement d’opinion.
        Cela me fait penser à certaines élections pontificales où tout le monde donnait un candidat vainqueur alors que l’in ne sera pas élu. On dit alors, que tel ou tel prélat est rentré pape et est ressorti cardinal…
        Cela dit, bonne chance aux deux candidats et que le meilleur l’emporte pour le bien être de ce grand pays que nous aimons.
     

  • JUSTICE ET POLITIQUE EN ISRAÊL : EHUD OLMERT, TSIPI LIVNI ET QUELQUES AUTRES…

     

    JUSTICE ET POLITIQUE EN ISRAÊL : EHUD OLMERT, TSIPI LIVNI ET QUELQUES AUTRES…
        Une nouvelle agite depuis quelques heures les médias et les politiques en Israël : le première ministre démissionnaire a annoncé sa décision de poursuivre ses activités, c’est-à-dire d’exercer ses fonctions de premier ministre dans toute leur plénitude jusqu’à la mi février, date à laquelle l’Etat juif sera enfin doté d’un nouveau gouvernement, issu du suffrage populaire.
        Ironie du sort, la sourde opposition qui sévit entre Olmert et sa rivale Livini connaît une nouvelle étape puisque c’est aujourd’hui, en principe, que Livni qui vient d’échouer dans ses tractations, qui devrait prendre les rênes du pouvoir en sa qualité de vice premier ministre, issue du parti Kadima. Cele n’est pas possible puisque Olmert qui a un vieux compte à régler avec la protégée d’Ariel Sharon ne veut pas lui céder la place…
        C’est alors que l’instance judiciaire entre en action. Le procureur a déjà fait savoir qu’il envisageait une inculpation, ce qui voudrait dire que les jours d’Olmert en tant que Premier Ministre sont comptés puisqu’il avait promis de rendre son tablier s’il était l’objet d’une inculpation en bonne et due forme… Tout ceci est bien compliqué et dénote peu de considération pour le bien public et l’intérêt national. Voilà un pays en guerre depuis sa naissance, au budget militaire gigantesque en raison de l’hostilité meurtrière de ses voisins, confronté à des défis sans cesse grandissant mais qu’il affronte (D- soit loué) avec succès, mais dont la classe politique a confisqué le jeu démocratique.
        Israël est, certes, une démocratie et nous le louons pour cela. C’est même la seule –et pour longtemps- dans cette sombre région du monde, mais les excès ne sont pas bons. Visiblement, les prérogatives du Procureur Général sont excessives et nocives. Si c’est un gouvernement des juges ou des procureurs, alors que ceux-ci présentent une liste aux législatives et forment un gouvernement selon leur cœur. Mais on ne peut pas gouverner sous la menace perpétuelle d’une épée de Damoclès, brandie au-dessus de sa tête.
        Par ailleurs, on devine bien que je n’ai pas d’indulgence particulière pour la corruption, passive ou active. Or, à part Ben Gourion et quelques grandes figures du passé, parangons des pionniers purs et vertueux qui ont fait Israël, lui ont donné une âme forgée dans la lecture des grands textes prophétiques et de la Tora, pratiquement tous les dirigeants ont eu, à des degrés divers, quelque chose à reprocher.
        Que faire pour obvier à ce mal ? Il n’y a pas trente-six solutions. Augmenter leurs indemnités et surveiller leur patrimoine lors de leur nomination et après leur départ.
        Une référence biblico-talmudique : dans la Bible, il est question de la désignation du Grand Prêtre, sorte d’ancêtre du souverain pontife, en ces termes : we-ha-cohen ha-gadol mé-échaw (etle cohen qui est plus grand que ses frères). Le talmud s’émeut de ce critère de sélection et se demande de quelle grandeur il peut bien s’agir : est-ce la grande taille ou autre chose ? La réponse est la suivante : gadellouhou mé-échaw : grandissez le par rapport à ses frères ! Mais comment ? Eh bien, en lui offrant des conditions matérielles de vie qui le mettent à l’abri du besoin Bref, que la clause matérielle ne soit pas un problème ni une préoccupation pour lui… Vous m’avez compris : aujourd’hui cela traduirait par une belle maison, une belle voiture, de bons cigares et tout le reste…
        Enfin, un peu d’humour.
     

  • UN AXE NICOLAS SARKOZY-GORDON BROWN EN LIEU ET PLACE DE L’AXE FRANCO-ALLEMAND ?

     

    UN AXE  NICOLAS SARKOZY-GORDON BROWN EN LIEU ET PLACE DE L’AXE FRANCO-ALLEMAND ?
        Les présidents passent et ne se ressemblent pas : Nicolas Sarkozy tire les leçons de sa mésentente avec la chancelière fédérale, Angela Merkel. Si j’oasis, je ferais un jeu de mots en allemand qui résume assez bien l’idée que se fait Madame Merkel de l’attitude des Français face à la crise :Frau Merkel meckert…
        J’étais pratiquement le seul à souligner il y a deux jours tout juste que le courant ne passait vraiment pas entre les deux dirigeants… Je l’ai même confié à table à mon ami, l’un ds plus hauts diplomates allemands à Paris qui n’en pouvait mais…
        Et en recevant Monsieur Gordon Brown à La Lanterne à Versailles, le lieu le plus charmant des endroits de la République,  le Président français a voulu marquer l’intérêt qu’il porte à l’action des Britanniques pour combattre la crise, même si l’Euro n’est pas en circulation chez eux et qu’ils sont les plus eurosceptiques qui soient… Qu’importe, le président pense qu’il est plus facile de s’entendre avec eux qu’avec d’autres, réputés plus europhiles, en principe ?
        Il est vrai que Gordon Brown a plus de chance en tant qu’ancien Chancelier de l’Echiquier que comme nouveau locataire du 10 Downing Street… Ey il l’a montré bruyamment en soufflant à M. Sarkozy les recettes pour venir à bout de la crise. Ce qui fait que l’homme qui semblait en sursis chez lui passe pour le sauveur de l’Europe. Décidément, cette crise économique aura réservé bien des surprises : Obama qui n’a pas de programme économique précis lui doit son envolée dans les sondages et  Gordon Brown sa survie et son estime retrouvée aux yeux de ses pairs. Quand je parle de la divine Providence qui confie à d’humaines mains le sort du monde, on ne devrait plus le rire au nez…
        Cela étant, je dis respectueusement au président qu’il faut faire attention à l’axe franco-allemand, moteur de l’Europe depuis des décennies.