SI LE MONDE SAVAIT OU IL ALLAIT…
Lorsqu’il était devint président de la République française, Monsieur Valéry Giscard d’Estaing avait tenu un tel propos lors d’une conférences de presse. Si le monde savait où il va, il verrait qu’il va à la catastrophe… Je ne vois pas d’autre citation pour résumer la situation présente. Par un concours de circonstances absolument imprévisibles, le monde occidental qui a tourné le dos au communisme et à l’économie dirigée, se retrouve contraint d’appliquer des recettes qu’il honnit et devient protectionniste, établit un fonds souverain de près de 100 milliards d’euros, recapitalise les banques, lance un plan de relance et de soutien à l’économie etc…
La question qu’on se pose est la suivante : personne n’a vu une telle catastrophe ? Avec tous ses experts que l’on paie si cher, ces prévisionnistes et ces analystes financiers qui encombrent les premières pages de nos journaux, les éditoriaux matinaux sur les radios et le télévisions, on n’aurait donc rien senti ?
Je veux bien croire que l’on a parlé d’un tsunami, d’une tempête financière ; mais on dispose d’appareils pour les prévoir, fût-ce en quelques heures avant qu’ils ne nous éclatent à la figure.
L’économie réelle, comme on dit, est désormais touchée et cela ne fait que commence : le secteur automobile des deux côtés de l’Atlantique, n’est pas en crise, il est sinistré. Voyez GM, Chrysler, Renault et Peugeot, et j’oublie sciemment l’(Allemagne. Avec ce cortège affreux de chômeurs et de désastres économiques et simplement humains.
C’est très bien, l’économie de marché, c’est très bien le libéralisme. Mais tout de même l’Etat et le politique devraient assurer leur prééminence sur tout le reste. La preuve, c’est qu’ils le font aujourd’hui.