Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 15

  • Exposition des œuvres d’un grand peintre à Paris le jeudi 6 novembre Jacques NESTLE (1907-1991)

     

     

     Exposition des œuvres d’un grand peintre à Paris  le jeudi 6 novembre
            Jacques NESTLE (1907-1991)

    A l’hôtel Dassault, 7 Rond point des Champs-Elysées 75008 PARIS




    «  Je ne suis ni un peintre ni un artiste, je suis simplement un homme qui peint… » : c’est ainsi que pourrait se résumer la vie et l’œuvre de Jacques NESTLE.

    Cet homme qui voua sa vie à la peinture naquit en 1907 dans l’Allemagne wilhelmienne à Sarrebruck, en Sarre,  région frontalière de la France, d’un père d’origine napolitaine et d’une mère  sarroise.

    Fruit d’une triple culture, italienne, allemande et française, la grande guerre et les troubles inhérents à la période mouvementée de la République de Weimar conduisent ce jeune homme à quitter sa région natale pour se rendre dans la capitale allemande où il est fasciné par la Berliner Secession. De cette époque date sa première exposition : quatre tableaux dévoilés en 1925, dont l’un retiendra durablement l’attention et aura les honneurs d’une importante revue d’art.

    NESTLE ne résiste pas à l’attraction de Paris, où règne une effervescence artistique ; il y exercera toutes sortes de métiers, d’abord dans une imprimerie, ensuite en qualité de chef décorateur et d’architecte d’intérieur, ce qui lui permet d’assurer sa subsistance
     
    Mais son unique raison d’être restera la peinture ; deux rencontres déterminantes vont enrichir son parcours et influer sur son art : Matisse qui remarque ces toiles et ses dessins, l’encourage et l’inspire durablement, tandis que Kahnweiler lui témoigne un grand intérêt et souhaite le promouvoir.

    Impressionné ou inquiet, NESTLE ne donnera pas suite à son offre, scellant ainsi son destin d’artiste méconnu, gardien jaloux de ses œuvres.

    C’est à nous qu’il appartient de découvrir et de faire valoir aujourd’hui son bel art abstrait des années trente et quarante, même s’il a volontairement détruit une partie de sa production. 

    Peinture insolente, impertinente, parfois même inconsciente, dira le peintre d’une partie de son œuvre, marquée du sceau qui est d’une authenticité qui fait les plus grands peintres. Devant cette oeuvre plurielle et flamboyante, on se prend à rêver d’un autre MATISSE devant les corps de ses femmes dénudées, d’un autre PICASSO devant ses visages tortueux, ou encore d’un MIRO et d’un KANDINSKI devant ses grandes toiles, telles des feux d’artifice où dominent les bleus, les gris et des noirs lumineux.

    Cette peinture forte nous absorbe et nous remplit l’œil. Son art abstrait riche de sens nous parle sans manières. Il est simplement authentique. Telle est la nature profonde de cette œuvre.

    L’artiste ne peut revendiquer la propriété spirituelle de son œuvre… dit NESTLE qui ajoutait que le génie est le moment où l’œuvre se manifeste dans un instant de création. Et là, elle est de tous les temps, présent et à venir et décrit « être saisi de l’envie irrépressible de peindre, sans savoir pourquoi ».

    C’est peut-être cela le secret de NESTLE, l’homme qui évita soigneusement de trop s’exposer de son vivant pour nous léguer une peinture d’exception.
     

  • LES LECONS D’UNE ELECTION

     

    LES LECONS D’UNE ELECTION

    Ainsi donc, les instituts de sondage ne se sont pas trompés, l’Amérique a tenu parole. Elle a élu Barack Obama, déjouant tous les calculs de ceux qui affirmaient que dans l’isoloir les électeurs se raviseraient et porteraient le rival républicain à la Maison Blanche. Essayons de comprendre et d’expliquer ce qui s’est vraiment passé, même si c’est à de bien plus compétents que soi que la question doit être soumise.
    Comme on l’écrivait précédemment, les Américains ont été soumis à un tir de barrage journalistique sur tous les fronts : presse écrite, radiophonique et audiovisuelle. Et je ne parle même pas de la demie heure de propagande électorale diffusée il y a deux ou trois jours sur les plus grands networks. Et dans le collimateur de cette presse si influente, se trouvait le président Bush et sa politique. Ce qui a rendu l’idée même du changement absolument séduisante, pour ne pas sexy. Et on vient d’entendre le discours de l’heureux concurrent qui change déjà de discours devant ses partisans en disant que la route sera longue, qu’il ne pourra pas tout faire d’un coup (des promesses encore des promesses…), bref qui tempère l’optimisme de ceux qui l’ont choisi.
    N’importe lequel des citoyens américains, mécontent de ses conditions d’existence, soumis comme nous tous à des frustrations de la vie quotidienne et accablés par des tracasseries administratives (paiements d’impôts, de contraventions, de frais de collège ou d’université, etc…) s’est persuadé que sa vie changerait si on changeait de président ! Que tout serait plus facile si Bush partait et qu’un autre, de préférence de l’autre parti, lui succédait.
    Plus que pour le Sénateur de l’Illinois, les Américains ont voté contre Bush. Ils se sont jetés dans les bras du rêve pour ne pas voir la réalité en face. Mais c’est leur choix et on ne peut que le respecter.
    Il faut donc souhaiter, je le répète, que cette élection se passe bien, sans heurt ni drame, qu’elle apporte la prospérité au peuple américain et plus de paix dans le monde.
    Me revient à l’esprit une remarque d’une grand homme politique américain, Henry Kissinger, lorsque Jimmy Carter fut élu président des USA. Devant les promesses, les assurances imprudentes, les déclarations péremptoires du nouvel élu qui commençait à s’aheurter aux problèmes réels (souvenons nous de l’affaire de l’ambassade américaine à Téhéran et de la longue crise qui s’ensuivit), Kissinger eut cette phrase : chaque président américain croit qu’il a pour vocation de changer le monde, mais le président Carter se comporte comme s’il l’avait créé. Professeur d’université avant de devenir homme politique, Kissinger se souvenait aussi que le monde a des lois et qu’Aristote , le maître à penser d’Alexandre le grand (de Macédoine) avait, dès le Ive siècle, vivement conseillé ceci : ne pouvant changer le monde, il faut changer son opinion sur le monde.
       
     

  • TYRANNIE DE L’ÉMOTION OU DICTATURE DE L’ÉMOTION ?

     

     

    TYRANNIE DE L’ÉMOTION OU DICTATURE DE L’ÉMOTION ?
        Le dernier numéro du journal Le Figaro contenait un article assez amusant signé par M. Xavier Couture et intitulé le Vert vide (sans faute d’orthographe.) L’auteur, ancien responsable de la télévision, avait écrit un livre qui dénonçait les manipulations audiovisuelles. Et intitulait son ouvrage, Tyrannie de l’émotion. Il y indiquait que les hommes politiques, principalement, mettaient en scène leur émotion ou leur sentiment, leur vécu, pour impressionner favorablement les téléspectateurs que nous sommes. Et voici qu’un autre auteur auteur, ancien journaliste de télévision lui aussi et ci-devant député vert à l’Assemblée Nationale française fait, à son tour paraître un livre approchant, au titre quasi synonymique,   La dictature de l’émotion…
        De profundis ! Tout le monde connaît le député vert en question et peut en penser ce qu’il veut. Mais M. Couture n’est pas content et le clame haut et fort.
        Ce qui retient mon attention, à la lumière de ce qui précède, c’est la larme essuyée par M. Obama devant des centaines de millions de téléspectateurs du monde, suite à la disparition de sa grand ‘mère. Dans un précédent billet, nous avons bien spécifié que nous compatissions sincèrement et présenté respectueusement nos condoléances.
        Mais, dit très modérément : ne devrait-on pas garder ces choses intimes pour soi ? Quand j’étais jeune et que j’écrivais ma thèse de doctorat à la Bibliothèque Nationale de Paris, je voyais chaque matin ou presque un grand poète désormais oublié, qui s’appelait Henry Pichette ; il écrivit entre autres les Apoèmes et c’est Gérard Philippe qui joua au théâtre ses Epiphanies.
        Un lundi matin de spleen (cela lui arrivait souvent) Henry me dit une phrase qui s’est gravée dans ma mémoire : quand je souffre, mes larmes coulent en silence et sans témoin…
        Ne dirait-on pas qu’il y a là une leçon que les poètes sont en situation d’administrer aux hommes politiques de tous pays ?