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  • JOHN LE CARRÉ, UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ, LE SEUIL, PARIS, 2008

     

     

    JOHN LE CARRÉ, UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ, LE SEUIL, PARIS, 2008
        A ceux qui aiment passionnément les romans d’espionnage, je recommande la lecture du dernier  livre de John Le Carré où l’auteur renoue superbement avec ses plus grandes œuvres. On ne peut pas raconter l’intrigue mais il s’agit d’un Tchétchène qui débarque à Hambourg  ( que Le Carré connaissait bien), qui raconte une histoire abracadabrante, mais qui est suivi, dès son arrivée mouvementée dans la ville-Etat par les services secrets allemands, américains et anglais.
        Une jeune avocate, spécialisée dans la défense des immigrés et des réfugiés politiques épouse sa cause et entreprend de la défendre et de l »aider à récupérer d’importantes sommes d’argent placées sur des comptes étranges, abritées par une banque privée britannique…
        John Le Carré nous explique ensuite comme les terroristes islamistes procèdent à des dépôts d’argent sur des comptes dormants qu’ils utilisent ensuite, sous couvert de fondations et d’œuvres caritatives, pour effectuer leurs attentats.
    On voit que l’auteur parle de choses qu’il connaît quand il nous montre que le mieux n’est pas d’arrêter un chef terroriste qui se cache derrière une pseudo-érudition et une piété de pacotille. Il faut, au contraire, le manœuvrer, le mettre sous pression, le menacer de prers sanctions pour lui proposer ensuite de passer l’éponge s’il consent à travailler pour ceux qui sont chargés de le surveiller. S’il accepte, ils les renseignera. Et c’est ainsi que les services occidentaux ont pénétré les milieux terroristes les plus fermés ;
    Une excellente lecture, par exemple sur les bords de la Mer rouge…
     

  • LES FÊTES ET LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION…

     

    LES FÊTES ET LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION…
        Est-ce que les gens qui font la queue dans les grands magasins de France, de Navarre, de Suisse, d’Allemagne et d’ailleurs, ont encore conscience de ce que représentent Noël, le jour de l’an, hanoukka et autres solennités originellement religieuses ? Ont-ils une idée du rôle de simple adjuvant que doivent jouer les cadeaux, les sapins, les  oripeaux de toutes sortes ? On a bien souvent l’impression que le commerce et la consommation ont définitivement supplanté le sens de ces célébrations. Que l’on me comprenne bien : il n’est pas question de faire l’éloge de la pénurie, de la pauvreté et de la faim. Mais tout de même, l’esprit commerçant, le goût du luxe et l’âpreté au gain ont remplacé la signification spirituelle des fêtes. C’est avoir qui a totalement remplacé être… En  définitive, on n’est, on n’existe que si l’on a, que si l’on consomme.
        Si l’on faisait une analyse comparée entre cette période des fêtes et d’autres moments de l’année, on relèverait que jamais, par ailleurs, nous ne sommes autant inondés par la publicité vantant les mérités incomparables du manger et du boire… Jamais un mot pour nous aider à dépasser un horizon, à mieux affronter les aléas de l’existence, à mieux assumer notre rôle dans la soécité et la vie en général…
        Comme certains lisent à toute vitesse, sans s’imprégner suffisamment du sens de ce qui est écrit, je répète que je comprends bien la volonté de prendre du plaisir en famille ou avec des amis, à savourer des mets délicats, des boissons de qualité et à porter des vêtements de fête. Ce que je veux dire, c’est que l’emballage, la garniture, ne doivent pas nous faire oublier le sens des fêtes…
        Sait-on, par exemple, que la tradition du sapin a été introduite par les tribus germaniques christianisées et que la verdeur de cet arbre, comme d’ailleurs l’abondance des lumières et des feux de bois, sont censées marquer le renouveau de la nature, le triomphe de la clarté sur l’obscurité et la pénombre d’un hiver qui n’en finit pas ? Ce n’est pas par hasard que Noël et Hanoukka, fêtes des lumières (voyez l’antique tradition de la ville de Lyon), sont situées en décembre, à un moment où on aspire à avoir un peu plus de lumière du jour et de clarté…
        Il y a donc quelque chose d’indécent dans ces longues files de clients dans les magasins où faire la fête revient à acheter toujours plus et à offrir des cadeaux.C’est une véritable résurgence du paganisme. En fait, on mange tous les jours et pour ceux qui peuvent se le permettre, on consomme des mets raffinés toutes les fois qu’on en a l’envie, si nos moyens le permettent et que nos goûts nous inclinent vers de telles pratiques…
        On a souvent parlé de perte de valeurs, de désacralisation, d’envahissement par les colifichets de la société de consommation etc… Pourtant, il suffirait d’une toute petite touche pour recadrer les choses, si l’on disait, par exemple, qu’il faut se nourrir pour vivre mais que l’on ne vit pas que  pour manger, que les actions fondamentales de la vie sont celles qui se situent dans la durée, dans les idées, que la vraie liberté réside dans l’affranchissement des êtres des conditions matérielles de l’existence (sans que celles ci ne soient déplorables)… Bref, on aimerait que les sociétés occidentales renouent avec un minimum de spiritualité, celle-là même qui leur a permis de dépasser toutes les autres, de se lancer à la conquête du monde, de découvrir de nouveaux continents, de nouveaux médicaments, de nouvelles techniques.
        La joie, le bien-être, l’harmonie intérieure n’ont pas besoin de ces béquilles que sont ces signes extérieurs de bonheur…
       

     

  • LE HAMAS, LA TREVE ET ISRAËL

     

     

    LE HAMAS, LA TREVE ET ISRAËL
    Si l’on en croit les information d’hier, le Hamas, qui a pris le pouvoir par la violence à Gaza et qui ne sait que faire pour le conserver, a rompu la trêve avec Israël. Avant d’analyser succinctement ce qui risque d’arriver dans les semaines, les jours, voire heures à venir, il convient de voir les présupposés de cette affaire…
    Tout d’abord, comment un Etat aussi puissant et aussi déterminé qu’Israël peut-il conclure quelque trêve que ce soit avec un groupe terroriste, non reconnu, comme le Hamas ? En fait, il s’agit simplement d’une convention de non agression, conclu non point directement mais l’intermédiaire d’un tiers, dans le seul but d’épargner des populations civiles, de la art d’Israël alors que le Hamas, lui, obéissant à sa raison d’être, s’en prend, sans discontinuer à des civils…
    Enfermés dans un étroit réduit entre la mer, l’Egypte et Israël, qui ont confiné dans une bande de territoire, asphyxié par  sa propre politique qui n’en est pas une, les leaders du Hamas n’ont plus d’autre ressource que la fuite en avant qui les pousse soit vers la mer, verrouillée par les Israéliens, soit vers les frontières terrestres scellées par les Israéliens et les Egyptiens…
    Que faire, sinon provoquer une effusion  de sang, comme les font toujours ceux qui entraînant une partie de leur peuple dans une impasse…  N’importe quelle lutte armée sait q’il lui faudra un jour ou l’autre négocier une alliance pacifique et déposer les armes… Le Hamas, lui, croit pouvoir battre la première puissance militaire du Proche Orient… C’est folie.
    Et, prochainement, les Israéliens, contraints de le faire, vont lui en administrer la preuve. ET que se passera-t-il ? des morts, hélas… Mais conformément aux habitudes chefs de ces gens, les chefs vont s’enfuir et laisser le peuple se débattre ans l’impasse dans laquelle ils se sont appliqués à l’enfoncer. Hélas, trosis fois, hélas, mais l’Autorité Palestinienne qui se prépare, aura repris le contrôle de la bande de Gaza…
    Au x IX-Xe siècles, un sage Calife de Bagdad, Haroun el Rachid avait dit dans la langue arabe : al-Kiyassa wa-l, fahama yaghlaboun harakat al-harb : une leçon à méditer par ceux qui se croient les disciples du diable.