LA GLOBALISATION, LA DIVERSITÉ ET LES MINORITÉS VISIBLES…
De ces trois vocables, le seul qui me paraisse bien choisi et justifié est le premier, les deux autres me laissent songeur… Pourquoi ai-je choisi de parler de cela ce matin ? Pour la bonne raison qu’un important discours va être prononcé ce matin par le président français à l’Ecole Polytechnique, le plus grande établissement de ce pays, celui qui est considéré comme le sommet de l’excellence.
Fidèle à ses convictions maintes fois réitérées, le président va militer en faveur d’un renforcement de la discrimination positive (positive action, en anglais) et plaider, probablement pour la mise en réserve de certaines places dans les concours d’admission aux grandes écoles. Cela voudrait dire qu’il y aurait des quotas pour les classes sociales défavorisées et qu’elles pourraient, par ce biais, intégrer les grandes écoles. Je ne sais pas si le président va utiliser les mots de quotas ou de places réservées, mais il est certain, d’après ce que nous savons, qu’il militera fortement en faveur d’une telle idée.
On ne peut pas contester les bonnes intentions du président ni contester qu’il s’agit là d’un besoin pressant dans la société française, et même au-delà, en Europe.
Mais j’aimerais faire quelques remarques sur les termes diversité et minorité visible. Je ne les trouve pas bien choisis. Nous sommes tous les mêmes et les différences entre les êtres humains sont d’ordre social ou culturel. J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer ici même ce que je pensais du monogénisme et de son contraire le polygénisme : le premier terme signifie que l’humanité est, certes, divers, mais que son origine est unique.
Il faudrait donc aider par l’école et par l’éducation, en veillant à ce que les valeurs véhiculées par ces institutions de formation et de culture ne soient battues en brèche par des cultures importées et rétrogrades. Je pense, en termes clairs, qu’il faut apporter un concours aux faibles, mais ceux-ci doivent aussi s’engager à assimiler et à respecter les valeurs des pats hôtes : si on ne donne pas aux femmes la place qu’elles méritent dans notre société, on aura beau faire, cela na changera rien, si les familles considèrent que les filles ne doivent pas être cultivées ni éduquées… Enfin, il faut laisser la religion, quelle qu’elle soit, à sa place, car elle est structurée par la culture et non l’éthique, et non l’inverse…
Ce ne sont donc pas des quotas qui sont nécessaires, mais une authentique révolution culturelle. Cependant, c’est faire honneur aux valeurs républicaines de générosité, de tolérance et d’ouverture que d’admettre d’autres gens et d’autres cultures. A conditions que ces cultures veuillent s’intégrer et jouer le jeu. Mais de grâce, trouvons d’autres mots que diversité et minorité visible.