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  • LE DÉPART DE JEAN-MARIE LE PENI

     

    LE DÉPART DE JEAN-MARIE LE PENI

    C’est incontestablement une page de notre histoire politique contemporaine qui se tourne : Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne représentera pas aux élections présidentielles de 2012. Cette nouvelle pourrait bien changer la donne et permettre au candidat de la droite de compter sur moindre résultat du candidat de l’extrême droite à cette échéance, si cruciale dans l’échiquier politique français. Aucun autre candidats, quel qu’il soit, Marine Le Pen ou Bruno Gollnisch, ne pourra atteindre le score du leader actuel du Front National.

    Cet homme, J-M. Le Pen a pu imposer sa présence à la galaxie si agitée de l’extrême droite française, déjouant tous les complots, survivant même à de graves querelles familiales et étouffant dans l’œuf les séditions et le fractionnisme de ses plus proches lieutenants.

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  • LA TURQUIE ET L’EUROPE

    LA TURQUIE ET L’EUROPE

    La toute récente visite du Premier Ministre turc, chef du parti islamiste dit modéré, précédée de l’interview qu’il a accordée au Figaro ne laissent de surprendre ou, au moins, de nous interpeller. En la relisant avec attention, on se demande vraiment s’il les mots ont un sens ou s’il faudrait leur en donner un autre. Ainsi, par exemple, lorsque Monsieur Erdogan se qualifie lui-même de démocrate conservateur… Un islamiste, même modéré, et dont l’épouse porte une sorte de voile islamique, qui se veut un démocrate conservateur. Quel bel oxymore !

    Mais penchez nous sur le reste de l’interview qui couvre presque la totalité de la page. Je laisse de côté le jugement douteux sur ce que la Turquie, grand pays d’Asie ou d’Orient, héritière de l a grande tradition ottomane, pourrait apporter à l’Union européenne qui aurait plutôt tendance à considérer qu’elle serait un insupportable fardeau pour les finances de l’Union… Je ne reviendrai pas, non plus, sur la visite de Madame Merkel qui a affirmé haut et fort que tout ce qu’on pouvait offrir à ce grand pays était un statut de partenaire privilégié. Il est vrai que le ministre turce des affaires étrangères, chargé du dossier de l’adhésion de ce pays à l’UE, a relevé qu’un tel statut n’existe nulle part.

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  • JUDA HA-LÉVI ET ABUHAMID AL-GHAZALI Deux théologiens adversaires de la philosophie

    JUDA HA-LÉVI ET ABUHAMID AL-GHAZALI Deux théologiens adversaires de la philosophie

    CONFÉRENCE A LA MAIRIE DU XVIE ARRONDISSEMENT

    Le jeudi 8 avril 2010 à 20h 15

    Dans le cycle de conférences sur le dialogue des cultures, les religions et la philosophie, nous avons jusqu’ici, parlé de philosophes-théologiens ou de philosophes-herméneutes dont le postulat était le suivant : il existe un accord profond entre le donné révélé et le donné rationnel, entre la raison et la révélation.

    Mais nous devons ce soir rendre compte de deux exceptions assez similaires, à cette règle. Il s’agit donc de deux théologiens au sens strict du terme, qui eurent tous deux, chacun à sa manière, une formation philosophique considérable mais qui n’en devinrent pas moins de solides adversaires de la philosophie pour autant. L’un était musulman et se nommait Abuhamid Al-Ghazzali, natif de Tus (1058) en Khorasan, dans l’Iran actuel, tandis que l’autre était un juif Juda ha-Lévi, né en 1075 à Tudèle. Tous deux écrivaient en langue arabe et il n’est pas exclu que le penseur judéo-arabe ait eu vent de l’œuvre anti-philosophique de son alter ego musulman plus âgé… tous deux prirent pour cible le legs philosophique gréco-musulman de leur temps. C’est-à-dire l’aristotélisme de grands penseurs de la falsafa : Al-Kindi, Al-Farabi, Ibn Sina, pour s’en tenir aux prédécesseurs d’Averroès qui croisera le fer avec Al-Ghazzali, mais à titre posthume en réfutant son célèbre écrit Tahafut al-Falasifa par son moins célèbre Tahafut al-Tahafut

    Et tous deux, le juif comme le musulman croyaient plus en la révélation qu’en la raison.

    Il y a évidemment aussi quelques différences : al-Ghazali est devenu un soufi, un mystique, vers la fin de sa vie. Ha-Lévi n’a pas manifesté d’attirance particulière pour quelque courant ésotérique que ce soit. Et de plus, les grands textes de la kabbale n’étaient pas encore en circulation, même le Bahir ne commencera à être cité que trois décennies après sa mort.

    Ces deux théologiens laissèrent derrière eux une marque profonde : al-Ghazzali, en milieu musulman, reste, encore aujourd’hui, un adversaire lettré de la philosophie, notamment celle d’al-Farabi et d’Avicenne, et même du kalam, la théologie scolastique de l’islam. Ha-Lévi incarne dans l’histoire religieuse et intellectuelle du judaïsme l’homme qui refusa d’être un représentant juif de l’esprit grec qu’il honnissait…

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