LES BANQUES EUROPEENNES, NOTAMMENT EUROPEENNES ONT-ELLES LES REINS SOLIDES ?
Je n’accorde qu’une confiance modérée aux tests de résistance auxquels les banques du continent ont été soumises et qu’elles ont, dans leur écrasante majorité, subi avec succès. Ce n’est pas crédible, c’est plutôt la preuve que les Etats sont condamnés à apporter leur soutien à des organismes financiers dont l’existence constitue un maillon indispensable dans la vie quotidienne des citoyens de tous nos pays. Cela veut dire aussi qu’en cas de krach boursier ou bancaire, les Etats seraient contraints de voler au secours des banques privées qui, de leur côté, ne plient jamais quand les autorités politiques leur donnent des instructions.
De quoi s’agit-il ? Savez vous que les organismes bancaires ne sont pas tenus d’avoir dans leurs réserves de fonds propres plus de 12% des sommes engagées ? Savez vous que si, un jour, un nombre important de déposants se présentait aux guichets des banques pour retirer leur argent, celles-ci seraient incapables de servir à ces clients leur propre argent… Et surtout, dans un tel scénario-catastrophe, l’Etat serait alors tenu d’interdire aux épargnants de récupérer leurs sous, ce qui revient à dire qu’il volerait au secours des banques défaillantes et s’engagerait à rembourser les citoyens lésés avec des deniers publics ? En fait, les banques privées (qui sont absolument nécessaires et qu’il est hors de question de nationaliser) échappent à tout contrôle. Même si les autorités politiques (y compris aux USA) font mine de froncer les sourcils, les banques n’en font qu’à leur tête.
J’en veux pour preuve la toute récente obligation pour elles de détailler les frais de banque, de facilités de caisse, d’agios etc… Nous ne savions rien de cela auparavant. Vous savez, tous ces frais d’ouverture de dossier, de remboursement anticipé, etc… étaient soigneusement noyés dans un amas d’autres rubriques au point de passer inaperçus. Désormais, vous trouvez sur une ligne bien claire les frais que votre banque vous a imputés au cours de l’année. Et bizarrement les comptes courants ne sont toujours pas rémunérés ou si peu, quand c’est le cas.
Dans l’intérêt de tous, ces mœurs doivent changer. Nous y avons intérêt, les banques sont nécessaires, elles doivent bien se porter, donc gagner de l’argent mais d’une manière humaine et en obéissant à un peu d’éthique. Les temps ne sont plus les mêmes. La crise menace et elle menace de nous engloutir. Un dernier exemple qui ne trompe pas : la célérité avec laquelle le parlement italien, pourtant si amoureux des palabres, a décidé d’économiser près 50 milliards d’Euros… Du jamais vu dans la péninsule ! C’est dire la gravité et l’acuité de la crise.
Et j’oublie volontairement les Etats Unis qui, eux, vivent à crédit, depuis des décennies.
Mais qui, à part la Chine, continue à acquérir des bons du trésor américain ?
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UN 14 JUILLET VRAIMENT PAS COMME LES AUTRES
UN 14 JUILLET VRAIMENT PAS COMME LES AUTRES..
Etait-ce l’effet du hasard ou une opération savamment préparée et exécutée avec tout le soin meurtrier dont la barbarie est capable ? Je penche pour la seconde solution : les talibans afghans ont minutieusement préparé l’attentat perpétré contre les soldats français qui devaient sécuriser une choura, c’est-à-dire une sorte de palabres dont ce type de populations se repaît jusqu’à l’écœurement. Le problème est que cette sinistre affaire a coûté cinq vies à la France et que le 14 juillet, fête nationale française, en a été terni. Des familles entières sont désormais frappées par le deuil, au point que la fête a été placée sous le signe de la solidarité de la nation tout entière avec les victimes et leurs familles.
Et c’est justement ce jour ci que la candidate écologiste, Eva Joly, fait une déclaration aussi iconoclaste qu’inappropriée en disant que l’on devrait supprimer le défilé militaire que l’on remplacerait par un défilé citoyen ! Que l’ex juge veuille bien me pardonner mais quelle ânerie, quelle stupidité ! Et dire que l’on continue à s’étonner du faible score des écologistes aux élections !
M. Henri Guaino a bien fait de remettre les choses à l’endroit en rappelant que la France n’exhibe pas ses forces militaires pour menacer qui que ce soit mais pour rappeler simplement d’où nous venons et en quoi nous croyons : l’armée française est une armée au service de la nation ; certes, la conscription a été supprimée mais de multiples passerelles continuent d’assurer la continuité entre le peuple et ceux qui défendent sa liberté en assurant sa sécurité aux frontières et dans le monde.
En fait, des déclarations intempestives se font tous les jours, le mal vient principalement de la publicité que des journalistes en gésine de nouvelles (si rares pendant les vacances) veulent bien leur donner. Si, d’eux-mêmes, les journalistes avaient jugé que Me Joly n’avait pris la parole que pour faire parler d’elle et de son parti, ils auraient passé cela sous silence, comme ils le font généralement pour les chiens écrasés, les chats égarés ou les routes encombrées. Mais voilà il faut maintenir l’opinion sous pression.
Il est aussi loin que la venue du Messie, le jour où les journalistes n’écriront plus rien, la télévision ne diffusera plus rien et la radio n’émettra plus rien.
On arrêtera même les blogs… -
BANQUEROUTE DE L’EUROPE ? LA CRISE DE L’EURO.
BANQUEROUTE DE L’EUROPE ? LA CRISE DE L’EURO.
Aujourd’hui, en ce 14 juillet endeuillé par la mort de soldats français en Afghanistan, c’est tout d’abord un hommage vibrant et ému qui s’impose pour témoigner la reconnaissance de la nation tout entière au sacrifice de ses fils héroïques. Cela commence à faire beaucoup, mais comment agir autrement devant la barbarie qui relèverait la tête si les forces armées de la civilisation laissaient la voie libre à cette bande sauvages.
La crise de l’Euro menace cette fois de faire sauter, imploser la monnaie unique européenne. Que faire ? Tous les pays dits du Club Méditerranée par la chancelière allemande Me Merkel commencent à peine à saisir l’ampleur du phénomène. Le président de la BCE ne voit pas les choses de la même manière que la chef du gouvernement allemand. Pourtant, ce sont les Allemands qui effectuèrent les premiers les réglages nécessaires et, fait significatif, sous le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder. Preuve qu’on peut être socialiste et intelligent de l’autre côté du Rhin. L’ancien chancelier, grand amateur de belles femmes et de cigares, a su mettre de l’ordre dans les finances publiques, l’assurance chômage et maladie, sans oublier l’épineux problème des retraites. Toutes choses qui n’ont pas pu être réalisées en France, en raison de la nature profonde des Français. Souvenez vous des remarques à la fois lucides et désabusées de Francis Mer, jadis ministre des finances, qui notait que ses compatriotes étaient une sorte d’animal rare… Si les politiques avaient été un peu plus courageux, nous n’en serions pas là !
Un relèvement du taux de la TVA ferait affluer de l’argent dans les caisses de l’Etat mais le pays tout entier serait vent debout contre une telle mesure et les syndicats rétorqueraient qu’il faut faire payer les riches au lieu de lever un impôt direct qui touche le plus grand nombre.
Que diraient ces mêmes syndicats le jour om l’Etat réglementera les retraits d’argent aux guichets des banques et aux distributeurs automatiques ? Que diraient-ils si nous sortions de l’Euro, maintenu en vie grâce aux largesses, de plus en plus menacées, des Allemands ? Il ne faut pas se tromper ni se leurrer, nous sommes dans une zone Euro-Mark : si l’Allemagne cessait de jouer le jeu, je me demande où nous serions aujourd’hui.
Le débat virulent qui se passe sous nos yeux aux USA entre les Républicains d’une part et M. Obama de l’autre ne m’inquiète pas outre mesure car le potentiel économique américain est tel que nous suivrons tous les décisions du Bureau ovale de la Maison Blanche. Ce qui ne veut pas dire que les USA ne devraient pas se convertir enfin à l’orthodoxie financière ; le problème est que personne, pas même les Chinois, n’est en mesure de les y contraindre.
Nous assistons donc, impuissants, à l’effondrement prévisible de l’économie de quelques pays amis, nommés PIGS par nos amis allemands. Je me demande s’il ne faut pas placer la Grèce sous une tutelle économique étrangère pour la sauver : après tout, ce l’argent de l’Europe et du FMI qui la maintient en vie, il faut qu’elle suive les instructions de ces bailleurs de fonds.
Le général Dwight Eisenhower, devenu président des USA, avait dit un jour avec un certain sens du cynisme que ceux qui reçoivent de l’argent reçoivent aussi des ordres et ceux qui distribuent de l’argent peuvent aussi donner des ordres…
A méditer.