LA LIBÉRATION DE GILAD SCHALIT,UNE VICTOIRE MORALE POUR ISRAËL
Les gens ne réalisent pas vraiment ce que représente dans la tradition juive la libération, le rachat de prisonniers retenus en territoire ennemi. Il faut s’en référer à la Bible pour comprendre que même l’exil en pays étranger, c’est-à-dire dans des lieux non encore acquis au monothéisme d’Israël, peut s’assimiler à de l’idolâtrie. Il suffit de relire les passages du premier livre de Samuel pour voir combien David, contraint à l’exil en pays philistin pour échapper à la vindicte de saül, se lamente de vivre sous des latitudes qui ne respectent pas le même Dieu que lui.
C’est, pour les juifs, un devoir religieux de faire léibérer ceux de leurs frères retenus prisonniers afin de les soustraire au danger d’assimilation religieuse. Depuis les temps bibliques, cette idée d’éloignement du territoire national sous la contrainte, c’est-à-dire toute forme d’exil, est considérée comme la pire des calamités. L’un des plus beaux chapitres du livre de Jérémie, contemporain de l’exil du VIe siècle, le chapitre 31, en fait état en présentant Rachel, symbole de Sion, pleurant continuellement l’emprsionnement de ses fils et réclamant leur retour. Le prophète lui adresse ces inoubliables paroles de consolation et lui recommande de ne plus vserser de larmes car Dieu respectera sa promesse et les fils reviendront dans leur pays (we-shawou banim li-gevoulam).
C’est exactement ce qui vient d’arriver au jeune soldat franco-israélien Gilad Schalit qui rentre ebnfin chez lui. Pour les juifs, cette idée de retour traverse toute leur histoire et cristallise leurs espoirs depuis la chute du ruyaume d’Israël (les tribus du nord) en -721 avant JC jusqu’à nos jours. Cette udée de retour, de restauration et de rétablissement de l’harmonie originelle peut aussi prendre le nom de messianisme. C’est dire combien l’Etat d’Israël a consenti un immense sacrifice pour reconduire chez lui un jeune soldat cruellement séquestré, loin de chez lui, pendant 5 ans.
Dans les prières préliminaires du matin, sont récitées des bénédictions du genre : béni soit celui qui désentrave les entravés, béni soit celui qui redresse ceux qui sont courbés, béni soit celui qui redonne la vue aux aveugles… Même un philosophe comme Moïse Maimonide avait chargé deux membres de sa communauté du Caire de collecter de l’argent afin d’obtenir la libération de juifs enlevés par des pirates… C’est dire combien cette tradition est ancrée dans la tradition juive. Mais le Hamas aurait tort de croire que le marché aux kidnapping lui est ouvert. A mon avis, il devrait plitôt se méfier, surtout ses chefs et leurs familles…
Mais ceci n’est pas notre problème. En fait, Israël a remporté une immense victoire morale. Il a montré l’importance qu’il accorde à une vie, une seule, de ses fils. Il a donné plus de mille terroristes pour un jeune soldat. Mais on espère que cette liberté retrouvée redonnera à ces prisonniers des raisons d’espérer en la paix. Et de comprendre une fois pour toutes qu’Israël est chez lui et pour toujours.
Il faut relire la prophétie de Nathan en II Samuel 7 ; 1-17 pour comprendre que cette promesse remonte à la nuit des temps. Plus de 3000 ans. Et dans la cité du roi David.
Que soit béni le nom de l’Eternel, Dieu d’Israël qui a enfin permis le retour des prisonniers. Et je le dis de tous les prisonniers.