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  • La crise entre l’Iran et les Etats Unis d’Amérique

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    La crise entre l’Iran et les Etats Unis d’Amérique

     

    Il semble que ce soit très sérieux. Depuis hier les autorités américaines parlent d’un complot ourdi par l’Iran des Mollahs et qui visait à assassiner l’ambassadeur saoudien à Washington. Si ces informations s’avéraient, ce serait très grave et les USA ont déjà annoncé leur volonté de réclamer des comptes au régime iranien.

    Qu’en est-il au juste ? Il est de notoriété publique que l’Iran tente, par tous les moyens, d’affirmer son influence dans une zone stratégique où l’Arabie Saoudite, alliée inconditionnelle des USA, a son mot à dire. Et l’on sait que le régime, fortement contesté à l’intérieur et ne comptant plus sur la Syrie à l’extérieur, se sent menacé : pour faire face, il est prêt à toutes sortes d’actions illégales en vue de se prévaloir d’un certain recul de ses adversaires.

    Mais tout ceci n’est pas nouveau : depuis des lustres, nous savons que l’Iran voit d’un très mauvais œil les Occidentaux reprendre pied dans une région qu’elle souhaite placer dans son orbite et en faire une sorte d’arrière-cour qu’elle contrôlerait en y installant des gouvernements à sa dévotion. L’Arabie Saoudite est la seule à pouvoir s’opposer à cela, avec l’Egypte, toujours traversée par un traumatisme post-révolutionnaire.

    Ce qui est nouveau, c’est la volonté américaine de réagir fermement et je le crains, de frapper l’Iran. Nous n’en sommes pas encore là, personnellement je ne le souhaite pas, mais l’Iran passe les bornes et il n’est même pas exclu que cette tentative d’assassinat soit le fait d’électrons libres au sein d’un régime, tiraillé entre deux impératifs contradictoires : donner l’impression en interne, pour la consommation intérieure, qu’il n’a rien perdu de sa posture révolutionnaire islamique, et faire très attention dans sa politique internationale car il se sent menacé… Chacun se souvient de la mise hors service de milliers d’ordinateurs de centrales nucléaires d’Iran, et de la mystérieuse destruction d’une base de missiles balistiques, pourtant nichée dans des montagnes réputées inaccessibles. ET cette mesure a accru de manière considérable la vulnérabilité de ce pays, désormais dépourvu de tout instrument de riposte digne de ce nom. Et nous ne parlons même pas des sanctions économiques qui étranglent chaque jour un peu plus l’économie du pays.

    Il est peu probable que le citoyen moyen iranien accepte de continuer à vivre avec de telles épées de Damoclès au-dessus de sa tête. Car cette fois-ci, l’épée risque de frapper…

  • FRANÇOIS HOLLANDE, LA REINCARNATION DE LA FORCE TRANQUILLE ?


    FRANÇOIS HOLLANDE, LA REINCARNATION DE LA FORCE TRANQUILLE ?

    C’est l’impression qui prévaut lorsqu’on regarde François Hollande mener ce combat de la dernière ligne droite qui va le conduire à la victoire sur sa rivale Martine Aubry. Visiblement, la maire de Lille tente par tous les moyens, mais jusqu’ici sans succès, de le faire sortir de ses gonds, de lui faire perdre cette placidité qu’il continue d’incarner envers et contre tout. Traiter un homme de figure molle, sans nerfs, ni colonne vertébrale frôle l’attaque personnelle et fait figure d’argument ad hominem. Ce n’est plus du combat politique et c’est dommage. Il faut, comme disent les politiques, élever le débat…

    Au fond, comment se présentent les choses avant le dernier débat de ce soir ? Les sondages donnent l’avantage à François Hollande qui plaît incontestablement aux Français, bien au-delà du cadre du seul parti socialiste. Il a labouré en profondeur et s’est libéré de tout asservissement aux querelles internes qui font le charme des édiles. Il a poursuivi son chemin sans se préoccuper des uns et des autres. Et lorsque l’avocat bourguignon avait sottement voulu lui faire subir une interrogation écrite, signe d’une immaturité politique abyssale, il a dignement refusé de passer sous ses fourches caudines alors que sa rivale se livrait à de sidérantes contorsions exégétiques pour expliquer qu’elle disait exactement la même chose que le troisième challenger..

    Pour faire de la politique, il faut avoir des convictions et qu’on en a, on se mobilise dignement pour les défendre. On est d’ailleurs assez mal à l’aise en voyant  comment M. Laurent Fabius qui nous avait habitués à mieux, attaque sournoisement François Hollande, lui prête de noires arrière-pensées qu’il n’a pas vraiment (mentir aux électeurs, alliance avec le centre…) Certains devraient enfin comprendre que trois décennies nous séparent de  … 1981 !

    En fait, quand on jette un regard scrutateur sur l’attitude de François Hollande, on se  rend compte de son authentique proximité à François Mitterrand, sans que ce soit une posture circonstancielle. Il est la nouvelle incarnation de la force tranquille. Ce sera long et dur, mais la situation politique de notre pays rend nécessaire un débat de fond. Et il semble, aux yeux d’un nombre croissant de Français, que François Hollade y jouera un rôle majeur.

  • La libération de Gilad Schalit, enfin !

    La libération de Gilad Schalit, enfin !

    Benjamin Netanyahou est un grand homme d’Etat qui a tenu parole. Ce fut long mais il est parvenu à réaliser sa promesse : ramener le jeune Gilad à la maison. Certes, ce n’est pas encore fait car le Hamas n’est guère fiable et on ne sait toujours pas si le jeune soldat est vraiment vivant. Il faut donc attendre, mais pour la première fois, les deux parties, Israël et les terroristes ont, sous l’égide des généraux égyptiens, fait la même déclaration.

    Les termes de l’échange sont les suivants : Gilad contre 1027 prisonniers palestiniens, dont quelques femmes et même le terroriste Marwan Barghouti, le planificateur d’attentats des mouvements de jeunesse, le tanzim. Cette disproportion dans la valeur d’une vie contre mille autres permet de former quelques réflexions sur la Weltanschauung des uns et des autres : estimer que la vie d’un Israélien vaut celle de mille personnes est certes flatteur pour les uns et dépréciatif pour les autres. Mais ce n’est pas là l’essentiel.

    Ce que l’on peut dire, c’est la profondeur du fossé qui sépare les uns des autres. D’un côté, Israël qui permet la visite de la famille et de la Croix rouge, renseigne sur l’état de santé de ses prisonniers, et de l’autre, des gens qui ont refusé de donner le moindre signe de vie depuis plus de deux ans et demi.

    Mais un jour, il faudra bien faire les comptes, revoir avec minutie ce qui s’est passé, découvrir où Gilad a été caché durant ces cinq années, par qui il a été séquestré et qui lui a fait du mal.

    Un autre danger menace le Hamas, c’est le retour de leaders retenus en Israël durant si longtemps où ils purent mieux comprendre la socio-culture d’Israël, sa langue, ses traditions et ses espoirs. Après tout, il n y a pas de fatalité, de loi d’airain opposant à tout jamais Juifs et Arabes.

    Mais cela n’arrivera qu’après que les réponses aux questions posées auront été apportées.

    Bon retour à la maison Gilad et bonnes fêtes de Soukkot