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  • DSK EST DE RETOUR !

    DSK EST DE RETOUR !
    Enfin, du grand Dominique Strauss-Kahn ! A Pékin, l’ancien patron du FMI a montré ce qu’il savait faire, allant jusqu’à donner gentiment des conseils avisés à ses alter ego d’hier, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Cela s’est passé à Pékin où l’homme de Washington fut reçu avec bien des égards, entouré non plus de policiers mais de gardes du corps et suivi avec une respectueuse attention par les meilleurs experts économiques de Chine.

    Quelle mutation ! Quel talent ! DSK ne devrait plus faire de politique mais attendre patiemment de reprendre les rênes du FMI ou d’un autre grand organisme financier international. Et aussi, oserai-je dire, surtout, mener une vie plus calme et se ranger du point de vue du sexe. C’est la première fois que je salue sans réserve une si belle initiative chinoise…

    J’ai l’habitude de citer la théorie psychologique d’Aristote qui a décrit l’Ethique à Nicomaque et l ‘Ethique  à Eudème. Il y explique que nous avons tous deux types de vertus, intellectuelle (dianoétique) et psychologique (éthique). En somme, le cœur et l’entendement. Il faut marier les deux : et ici DSK montre qu’il reste un brillantissime économiste et qu’il va redevenir un mari fidèle et aimant… C’est vraiment tout ce que je lui souhaite.

    L’homme peut-il se réformer et s’amender ? Oui, en théologie, cela s’appelle le repentir, le retour sur soi et en soi. C’est ce qui est exposé dans le chapitre XVIII d’Ezéchiel où Dieu dit qu’il ne recherche pas la mort du pécheur mais son retour vers de meilleures dispositions.

    Quand j’ai vu et parlé avec DSK la veille de Kippour au Palais des congrès, c’est ce que j’ai pensé sans le lui dire vraiment. Mais en cette journée de jeûne, de contrition et de rémission des péchés, il a peut-être pris la bonne voie.

    Mais j’ignorais qu’elle passerait par Pékin et par l’internet. Les voies du Seigneur sont impénétrables.

    Et n’oublions pas Anne Sinclair sacrée femme de l’année, devant Madame… Lagarde !  Est ce un signe ?

  • QUE VA DEVENIR L’EGYPTE ?

    QUE VA DEVENIR L’EGYPTE ?
    L’irréparable s’est peut-être produit hier et avant-hier en Egypte, lorsque des éléments de la police militaire et de l’armée tout court ont violemment réprimé les manifestants de la fameuse Place Tahrir. La situation est complexe et il convient de l’analyser sans idée préconçue ni esprit partisan.

    Les militaires ont le droit, voire l’obligation d’assurer la stabilité et la sécurité de leur pays. Ils ont l’obligation de remettre le pays au travail, de lui assurer un bel avenir et de le réintégrer dans le concert des nations démocratiques.

    De leur côté, les manifestants, ceux qui se battent pour la démocratie et la liberté retrouvées, ont le droit d’empêcher quiconque de confisquer leur révolution ou de faire main basse sur le pays qui respire enfin l’air de la liberté. La plupart des revendications des gens sont justifiées mais ce sont les moyens mis en œuvre qui le sont moins et mettent en péril la sécurité des gens…

    Nous sommes donc en présence de deux volontés contradictoires mais qui ne sont pas inconciliables. Une bonne partie de la population souhaite le rétablissement de la stabilité et le retour au calme. Ces gens ne veulent pas vivre dans la révolution permanente, ils savent que l’Egypte est à la dérive économiquement parlant et qu’il faut tout mettre en œuvre pour que le marasme économique ne se surajoute point à la dérive politique.

    Toutefois, la question posée par la rue et demeurée sans réponse, à ce jour, est au cœur du problème : sur la base de quelle légitimité, l’armée conservera-t-elle le pouvoir jusqu’en juillet 2012 ? Les militants s’opposent aux militaires sur ce point. Pour les premiers, l’armée doit obéir au peuple et protéger ls frontières, pour les seconds, jamais l’Egypte n’a connu un gouvernement autre que celui  issu d’un fameux coup d’Etat militaire des officiers libres…

    D’un point de vue plus général : peut-on laisser aller à la dérive, un pays de 90 millions d’habitants, le plus étendu et le plus puissant du monde arabo-musulman ? C’est peu probable. En outre, les militaires sont trop impliqués dans la gestion du pays, à tous les niveaux, notamment dans la sphère économique. Comment, alors, assainir la situation sans l’armée ? C’est mission impossible !

    Dernier problème : ceux qui veulent tirer les marrons du feu et attendent patiemment dans l’ombre que les adversaires finissent par s’épuiser, tout le monde les connaît. Or, leur arrivée au pouvoir serait désastreuse pour le pays lui-même et pour le reste du monde. Ni  les USA, ni l’UE ne le permettront. Pourtant, le peuple égyptien semble s’être exprimé librement.

    Je me demande bien ce que l’on peut faire, même en juillet 2012… Pourvu que l’armée ne resserre pas son étau, car dans ce cas…

  • UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE EN FRANCE : AVEC OU SANS MARINE LE PEN ?

    UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE EN FRANCE : AVEC OU SANS MARINE LE PEN ?
    La campagne pour l’élection présidentielle semble entrer dans une nouvelle phase. Ce n’est pas encore la grande agitation car les porte avions ne sont pas encore en haute mer, mais on sent que les mouvements sont plus profonds et plus marqués.
    Il y a d’abord eu cette idée frappante émanant de François Bayrou sur le Made in France, le consommer français etc… Ce slogan, qui n’est pas inintéressant, a été repris par l’ensemble des candidats, des plus sérieux aux plus marginaux ou fantaisistes. Il semble répondre au danger de désindustrialisation qui frappe la France depuis les dernières années Chirac. Il semble que l’Europe ne se protège pas assez et subit de ce fait la concurrence de pays qui n’ont aucune législation sociale, aucune protection de la main d’œuvre, laquelle s’offre à bas prix et reste taillable et corvéable à merci. Ce qui est loin d’être le cas des travailleurs français, plus occupés que d’autres à faire grève, à occuper les usines et séquestrer même leurs dirigeants…
    Ne pensez pas que je reste indifférent aux affres d’une population qui craint de se retrouver au chômage, je comprends fort bien et en appelle à une action de l’Etat, tout en soulignant qu’il ne faut pas tout en attendre.
    Parallèlement à cette situation économique des plus inquiétantes, les partis se demandent de plus en plus ouvertement s’il ne conviendrait pas plutôt de construire un gouvernement d’union nationale, puisque aucun parti ne peut, à lui seul, redresser la situation. Je voudrais rappeler que j’avais été le premier à en parler dans notre journal mais que l’idée n’avait eu aucun écho.
    Aujourd’hui, on en reparle car la presse s’en est saisie. Mais une question se pose : faudra-t-il y intégrer Marine Le Pen ou quelqu’un d’autre de son parti ? Car, si vous adoptez le principe de l’union nationale, vous ne pourrez pas exclure près de 20% de la population.… D’un autre côté, les grands partis ne vont pas sagement accepter de gouverner avec un FN dont ils dénoncent les outrances et l’extrémisme depuis des décennies. A tort ou à raison, ce n’est pas mon affaire. Mais l’idée est elle simplement réaliste, sans même dire réalisable ?
    Voyez vous Marine, à la sortie du conseil des ministres, dire qu’il y a trop d’étrangers en France, que l’on dilapide les prestations sociales, qu’il faut favoriser les Français, que l’immigration est concomitante avec la délinquance, que les banlieues sont des zones de non droit, etc…
    Franchement, j’en doute fortement… Et je crois bien que c’est ce fait qui rend impossible la constitution d’un tel gouvernement. Il faudrait alors, pour y parvenir, un strict programme de gouvernement indiquant avec précision ce que les forces politiques entendent faire ensemble, mais aussi ce dont elles ne veulent à aucun prix.
    Mais il y a une autre difficulté, c’est que le FN, même séduit, craigne de perdre une partie de sa «pureté idéologique» et refuse de perdre de son crédit en se mêlant à des partis qu’il vilipende depuis des décennies. Souvenez vous la bande des quatre, dénoncée avec force par le président fondateur du FN…
    Non, cette voie me paraît impraticable, sauf si les autres partis sont assez adroits pour attirer les plus ambitieux du FN qui rêvent d’accéder au pouvoir, ce qui provoquerait une scission dans ce parti. Un affaiblissement en sortirait immanquablement.

    C’est compliqué, la politique. Un homme politique, aujourd’hui entièrement tombé dans l’oubli et qui avait songé jadis à se faire curé, l’avait dit : la politique, ce n’est pas la Loi et les prophètes…