Aquilino Morelle et ses répercussions sur François Hollande
Impossible en ce lundi de Pâques de parler d'autre chose. J'ai fait ce que je ne fais jamais; regarder les répercussions de toute cette affaire sur le chef de l'Etat. Et j'ai de sérieuses inquiétudes. Trop, c'est vraiment trop. Je laisse évidemment de côté les attaques outrancières, celles qui visent à déstabiliser un pouvoir déjà sérieusement mis à mal. Mais la charge est rrop lourde, trop dévastatrice et je juge très improbable que l'échelon supérieur soit épargné. Si on pousse l'exploitation de ce malaise le plus loin possible, ce qui n'est pas mon cas, on aboutit à un changement au sommet. Le président a trop insisté sur les défauts, réels ou supposés de son prédécesseur pour qu'on lui pardonne ce qui se passe dans son entourage le plus immédiat.
Je peux comprendre qu'un homme qui a besoin de chaussures ortjopédiques soit chaussé avec recherche et délicatesse pour des raisons de santé. Les pieds sont des organses hyper sensibles: demandez aux pologues et vous comprendrez.
Mais cele ne s'arrêtait pas là et on lui reproche d'avoir fait venir à l'Elysée je ne sais quel cireur de chaussures et de s'être conduit avec une certaine arrogance. Sur ces derniers points, la plus grand prudence est de mise: il faut pouvoir distinguer le vrai du faux. Mais une chose ne fait pas l'ombre d'un doute, A. Morelle était détesté à l'Elysée: certains départs du cabinet présidentiel lui sont imputables directement. Je ne souhaite pas donner plus de détails Lorsque vous détenez une parcelle de pouvoir, il vous faut être très prudent et faire preuve d'esprit d'quité car l'envie et la jalousie sont les sentiments les plus partagés au sens de l'humanité.
Venons en à la sape des principes qui ont fait élire l'actuel président et qui lui furent soufflés par son conseiller aujourd'hui gisant au fond de l'abîme. Je n'aurai pas la cruauté de les rappeler mais vous les connaissez tous. Du coup, le roi est nu et le peuple français se rend compte de tant de choses. Et c'est la démocratie qui y perd. Un de mes amis préfets me disait, lui qui a servi sous tous les régimes que nous n'avons pas quitté la monarchie et que tant de choses dans cette république sont des survivances de l'ancien régime.
Pour finir, un mot de ce journalisme d'investigation qui fait mal. Les péchés de l'ex conseiller sont plutôt graves, mais la charge est d'une violence extrême. Je faiais allsuion en t^te de cet éditorail à mon inspection de la chose sur internet. Incroyable! Même des membres de sa amille sont à présent dans le collimateur de la presse. Il faut être prudent, il faut éviter les amalgames.
Mais cette affaire aura des suites et ne restera pas sans conséquences graves pour l'Etat Avant l'été, ou, au plus tard, à la fin des vacances, le paysage politique de ce pas aura changé de fond en comble.
Et c'est triste. Pour une affaire de chaussures...