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  • Un nouveau poste pour le président Obama

     

     

    Un nouveau poste pour Barack Obama…

    Le retour aux sources de Barack Obama laisse entrevoir une nouvelle activité pour l’homme qui aura quitté la Maison Blanche d’ici 16 mois : Monsieur Afrique.

    Il pourra alors se consacrer au développement du continent qui a vu naître son père. Ce serait une chance pour Obama lui-même et aussi pour un continent laissé à l’abandon ou mal servi par la plupart de ses dirigeants actuels.

    Monsieur Obama a eu des accents très poignants en disant que les jeunes Kenyans n’auront plus à s’expatrier comme son propre père pour mener une vie décente et réussie.

    Le voyage en Ethiopie sera aussi riche et prometteur.

    Un seul souhait : c’est que la politique de désengagement US du Proche Orient ne provoque pas de cataclysme, eu égard à la confrontation entre l’Iran d’une part et les pays arabes, d’autre part.

    La presse arabe, notamment égyptienne, fait part des inquiétudes des dirigeants qui se sentent abandonnés, voire trahis.

    Souhaitons à Monsieur Obama de mieux réussir en Afrique.

  • La Turquie et le terrorisme: l'engrenage

     

     

     

    La Turquie et le terrorisme : l’engrenage

     

     

     

    Le pays du kemalisme est longtemps resté dans l’expectative, il a joué un jeu trouble durant de longs mois, laissant dégarnie une frontière longue de plus de 900 km avec la Syrie, fermant les yeux , de manière très coupable, sur les passages de combattants, de munitions et de pétrole de contrebande ; et aujourd’hui, hélas frappée par le terrorisme de ceux là même qu’elle tolérait, elle se jette corps et âme dans le combat, lançant de multiples offensives aériennes et planifiant sûrement une vaste offensive terrestre…

     

     

     

    Mais la Turquie commet une lourde erreur en ouvrant un second front, à savoir les partisans du PKK, considérés comme un groupe terroriste par les USA qui condamnent, pour la plus grande joie d’Ankara, les agissements de ce groupe kurde armé.

     

     

     

    Pourquoi donc la Turquie met elle sur un même pied d’égalité les Kurdes et les islamistes de l’E.I. ? Pourquoi lance t elle des offensives conjointes contre les deux ? Ne valait il pas mieux se concentrer sur les islamistes au lieu d’ouvrir un nouveau front avec le PKK qui rêve d’en découdre avec l’ennemi héréditaire turc ?

     

     

     

    Il existe une asymétrie évidente entre ces deux problèmes ; il fallait donc leur réserver un traitement asymétrique. Ankara et le bouillonnant M. Erdogan  ont choisi de ne pas faire le tri et tirent dans le tas. C’est une erreur grave et l’on s’étonne que l’armée turque ait suivi son président sur ce terrain dangereux.

     

     

     

    Les Kurdes ne devraient pas recourir à la violence et devraient rechercher un accord avec Ankara. Ces Kurdes sont une facette de la Turquie moderne. Beaucoup de Turcs d’origine kurde ont réussi dans leur pays et partagent avec leurs compatriotes le même amour de leur pays. Tout simplement, cette minorité ethnique veut qu’on lui octroie une certaine autonomie culturelle et économique dans les portions de territoire où elle est majoritaire. Les autorités turques ont toujours été très réticentes à le faire, craignant que les Kurdes des pays voisins s’unissent et constituent leur propre Etat.

     

     

     

    Ces pays sont la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak : les populations kurdes sont éparpillées entre ces différentes régions. On peut comprendre que les Turcs veillent à préserver l’intégrité territoriale de leur pays. Ils ne sauraient tolérer des visées séparatistes. Eh bin, la meilleure manière de s’en préserver est de donner une autonomie aux Kurdes et de les aider. Ainsi, ils s’intégreront dans la société ambiante et limiteront d’eux-mêmes, leurs revendications.

     

     

     

    Malheureusement, l’actuel président turc est trop emporté et peu enclin au jeu diplomatique. Pourtant, le premier ministre qu’il s’est choisi est un ancien ministre des affaires étrangères. IL pourrait s’en souvenir. Mais il y a un autre problème : on se demande ce que M. Erdogan attend pour former un nouveau gouvernement, qui sera de coalition. D’aucuns lui prêtent de noires arrière-pensées qu’il n’a peut être pas : faire la guerre pour susciter un mouvement d’union locale, convoquer de nouvelles élections et rafler la mise dans la foulée.

     

     

     

    Mais pour le moment, M. Erdoga, fait face à de graves problèmes. D’aucune ajoutent que cela lui fait passer l’envie de se manifester sur la scène du Proche Orient et de se livrer à des rodomontades sur Gaza.

     

     

     

    Il faut se calmer et appréhender les questions les unes après les autres.

     

  • Le dilemme d'Ankara: sévir contre Daesh ou contre les autonomistes kurdes?

    Le dilemme d’Ankara : l’Etat islamique ou les autonomistes kurdes ?

    Il aura fallu ce terrible attentat attribué à l’E.I pour que Ankara choisisse son camp, et encore pas d’une manière officielle ni visible. Le nombre de victimes est si élevé que plus aucun doute n’était permis. Le président Erdogan a enfin compris qu’il lui fallait sortir de cette zone grise dénoncée par les USA et les Occidentaux :  les Turcs permettaient à l’EI de transporter à travers la frontière armes, combattants, ravitaillements, bases arrière, hôpitaux pour soigner ses militants, recrutements de combattants de tous les pays du monde… Sans la bénédiction d’Ankara, l’EI n’aurait jamais pu tenir jusqu’à aujourd’hui.

    L’attentat a jeté Ankara dans les bras des USA et du front anti EI. Désormais les Américains pourront utiliser une base aérienne très proche de la Syrie, ce qui va décupler leurs possibilité d’intervention. Les Turcs eux-mêmes ont bombardé hier dans la nuit des positions tenues par les rebelles, ce qui va changer le cours de la guerre.

    Ce double jeu turc s’explique par un seul facteur : la Turquie ne veut pas d’une province kurde autonome à cheval sur trois pays : la Turquie, l’Irak et l’Iran. D’où son jeu trouble du temps où Kobané luttait désespérément pour sa survie, d ‘où l’interdiction faite aux combattants kurdes de soutenir leurs frères de l’autre côté de la frontière. Sans les frappes de l’US Army, les Kurdes n’auraient jamais pu reprendre cette ville. Et encore, on a vu que l’E.I. a lancé une offensive contre la ville martyre, tuant plus de deux cents civils.

    Est ce que la politique turque va changer ? C’est peu probable tant la question kurde est importante aux yeux d’Ankara, elle menace même, potentiellement, l’unité du pays.

    On peut les comprendre. Mais il faudra bien un jour prendre le taureau par les cornes et régler cette question kurde de manière civilisée. La Turquie est une grande nation, certes sur le déclin depuis des décennies mais elle pourrait mieux intégrer les Kurdes et concéder plus de place à l’identité kurde, partie inséparable de l’identité turque ou ottomane.

    Mais pour cela il faudrait que M. Erdogan reconsidère ses positions et rompe avec l’islamisme, même modéré. Mieux vaut prendre l’initiative que de se voir prochainement imposer des choses.

    Rien n’est pire que les espaces gris, il faut choisir son camp. Ankara y a mis du temps. Et maintenant il faut agir.