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  • Nous sommes staurés d’informations sur les événements tragiques de Paris… Il faut lever le pied !

     

     

    Nous sommes staurés d’informations sur les événements tragiques de Paris… Il faut lever le pied !

    Oui, il convient de s’arrêter un petit peu. Dans ce domaine de l’information sans répit, les chaines d’information continue en font un peu trop. Surtout qu’avec le recul BFM Tv et I-Télé ont eu le temps de confectionner des résumés qui durent parfois plus d’un quart d’heure. A la longue, c’est un peu la nausée : les témoignages de quelques spectateurs, les douleurs des familles des victimes dont nous sommes absolument solidaires et partageons la peine, le déroulé des opérations, les discours du ministre du l’intérieur, les déclarations de François Hollande, celles du Premier Ministre, et je ne cite pas les messages de soutien des grands de ce monde.

    Désormais, il faut se dire que le mieux est l’ennemi du bien. On ne devrait en reparler que s’il y avait une avancée décisive dans l’enquête et surtout sur d’éventuelles cellules qui se prépareraient à nous frapper, ici ou à Bruxelles.

    C’est une ville morte ; mais même Paris avait des airs tristes hier soir. Au cours d’une promenade sans but précis, les rues étaient étrangement vides, les places de stationnement étonnamment nombreuses et la circulation fluide. Les grands magasins se plaignent d’une chute brutale de la fréquentation, ce qui dignifie que le chiffre d’affaires a dégringolé.

    Mais à Bruxelles la situation est encore plus préoccupante puisque le gouvernement semble être en possession d’informations précises concernant un éventuel attentat de grande envergure. A qui la faute ? Les autorités belges ont laissé proliférer dans ce fameux quartier de Molenbeek des tas de réseaux mafieux et terroristes et aujourd’hui, contraints de faire le ménage, elles découvrent l’horreur.

    Maintenant, nous devons adapter notre quotidienne à un ordre nouveau. Tant que Daesh ne sera pas vaincu, nous n’aurons pas la paix. Et une certaine immigration avec ses mœurs, sa religion et sa culture vont constituer de nouveaux problèmes, de nouvelles interrogations auxquels il faudra bien répondre. Le politiquement correct va en prendre un coup car, désormais, il faut regarder la réalité en face.

    Ce que l’Europe s’est refusée à faire depuis des décennies. Courage et haut les cœurs !

  • Les derniers secrets du IIIe Reich par François Kersaudy & Yannis Kadari, Perrin

     

    Les derniers secrets du IIIe Reich par François Kersaudy & Yannis Kadari, Perrin

    Ce livre, si solidement documenté et si sobrement écrit, se lit comme un roman policier. En six chapitres passionnants, les auteurs relatent des aspects moins connus du IIIe Reich.

    Le premier texte s’appelle T4, nom de code d’un institut d’hygiène racial e consistant à éliminer directement tous les malades mentaux et les sujets dits anormaux ou inutiles à la société, selon les Nazis. Des vies qui sont inutiles à la Vie. T4 signifiait simplement la Tiergartenstrasse au numéro 4.. Après avoir assassiné plus de 70.000 personnes, les Nazis durent opérer plus discrètement, suite au sermon violemment antinazi d’un évêque à la fois courageux et célèbre qui dénonçait leurs pratiques honteuses

    On sait que Hitler rêvait de se construire une capitale dont le luxe et la majesté feraient pâlir de honte et d’envie, Londres et Paris.. Avec son architecte préféré A. Speer il échafaudait d’innombrables plans dont la concrétisation devait durer jusqu’en 1950 ! On apprend en lisant ce second texte que le Führer se prenait vraiment pour un architecte doué et inventif. La ville devait s’appeler Welthauptstadt Germania. Mais en se suicidant dans son bunker souterrain Hitler a laissé un amas de ruines.

    Le troisième texte, probablement le plus palpitant, se fait l’écho d’une incroyable ruse de guerre, appelée la forteresse alpine : on fit courir le bruit que le Reich, conscient de sa fin prochaine, avait construit un Reich souterrain au pied des montagnes, stockant dans des galeries souterraines des armes, des vivres et des munitions afin de se soustraire à l’emprise de l’ennemi et de rebâtir un Reich invincible. Cette légende, ce mythe ont intrigué les états majors alliés qui ont failli se laisser prendre, déviant de leur route qui devait les conduire directement à Berlin. Cette légende a réapparu récemment en territoire polonais où des promeneurs prétendirent avoir découvert , dans une immense galerie souterraine, tout un train (celui d e Goering ?) chargé d’armes et de tableaux de maîtres… Cette histoire a fait long feu, même si l’on sait que les Nazis avaient bel et bien caressé le projet, à la veille de leur chute, de reprendre la main.

    Le texte suivant, portant le nom de code de loup-garou (Werwolf) consistait justement à former une armée de résistants qui attaquerait les arrières des troupes d’occupation en Allemagne. C’est Himmler qui en eut l’idée et qui la fit avaliser par Hitler. L’état major allié dut mettre les soldats en garde contre de telles pratiques qui firent quelques dégâts. Certains Allemands qui avaient accepté de collaborer avec les alliés, en étant maire ou officier d’état civil, le payèrent de leur vie.

    On lit aussi un texte sur les idées que Hitler se faisait des USA où les limites de ce grand dément criminel apparaissent nettement : alors que c’est la machine de guerre US qui permit au Royaume Uni de tenir et de mettre à genoux finalement le Reich, Hitler imaginait pouvoir raser l’Amérique, allant jusqu’à exiger la fabrication d’avions de chasse avec un rayon d’action de plus de 4000 km…

    Mais le dernier texte, celui qui est vraiment palpitant, est consacré à Martin Bormann, l’âme damnée du Führer que l’on nous décrit minutieusement comme un esprit redoutablement calculateur et manipulateur, plaçant ses hommes aux endroits stratégiques, filtrant les personnes ayant accès à son chef dont il était une sorte de secrétaire privé, sans oublier les innombrables titres qu’il s’était généreusement attribués. La question qui a passionné tant de monde, les historiens y compris, était de savoir si Bormann était mort à Berlin ou s’il avait pu s’enfuir, partir en Amérique du sud, etc… C’est incroyable ; tant de gens assuraient avoir vu Bormann dans tant d’endroits différents. Les procureurs généraux allemands ont commencé par le condamner à mort, ensuite on annula les poursuites pensant qu’on ne pouvait pas rechercher un criminel mort, le décès provoquant l’extinction des poursuites… Même s’il n’a pas fait d’études supérieures, cet homme avait d’indéniables talents d’organisateur, doublé d’un bon psychologue. Il avait su se rendre indispensable à Hitler lequel lui confiera ses dernières volontés à transmettre au Grand Amiral Dönitz. C’est dire !

    Maurice-Ruben HAYOUN in Tribune de Genève du 20 novembre 2015

  • La guerre contre le terrorisme: quelques calrifications sont nécessaires

     

     

    La guerre contre le terrorisme ; quelques clarifications sont nécessaires

    La France, après les attentats de cette semaine, a entièrement changé de position vis à vis de Bachar el Assad : sans oublier ce qu’il a fait ni ce qu’il est en réalité, elle a enfin compris qu’il ne servait à rien de servir les intérêts saoudiens et qataris et qu’il fallait mieux dîner avec le diable avec une longue cuiller. Bachar est incontournable puisqu’il est le seul à avoir une armée sur l e terrain et que sans ses troupes au sol, l’E.I. demeurerait invaincu. On a donc perdu plus de deux ans et demi…

    Mais il y a plus : la France va combattre Daesh aux côtés de la Russie, elle en est devenue l’alliée, ce qui personnellement ne me gêne pas vraiment. En revanche, ce qui me gêne, c’est encore cette attitude fermée pour ensuite reculer et revenir à d’autres positions.

    Soyons honnête et clair : nous ne sommes pas en mesure de mener seul un tel combat. Les USA d’un côté, les Russes, de l’autre, ont effectué des centaines et des centaines de bombardements depuis des semaines, et pour les premiers, depuis des mois. Même pour identifier des objectifs, on est dépendant des USA.

    Il faut cependant rendre hommage au président français pour son soudain éclair de lucidité : on doit s’allier même au diable pour battre un ennemi implacable, introduit dans tous les domaines en France et où il dispose de relais nombreux et variés.

    Sous cet aspect là, les clarifications nécessaires ont été apportées.

    Demeurent encore quelques pays de la zone dont l’attitude est très ambiguë. En premier lieu il y a la Turquie qui pense d’abord à ses intérêts et son problème majeure s’appelle : les Kurdes indépendantistes du PKK. L’ancien empire ottoman voit d’un très mauvais œil la coopération armée entre les Kurdes et l’US Army. Quand ils bombardent les positions dans le pays voisin (Syrie ou Irak), c’est pour s’en prendre d’abord au PKK. Les Turcs laissent passer des renforts pour l’EI et leur frontière est volontairement une passoire. S’ils verrouillaient cette frontière avec la Syrie, l’EI aurait moins d’aise dans son ravitaillement. Enfin, ce sont des hommes d’affaires turcs qui rachètent le pétrole de l’EI pour le revendre ensuite sur le marché international. Est ce ainsi que des alliés doivent se comporter ?

    L’autre pays qui pose problème n’est autre que l’Arabie qui a une obsession, ce que je comprends bien, c’est l’Iran. Les gérontes arabes font le raisonnement suivant : si Bachar tombe, l’Iran et le Hezbollah, responsables de la déstabilisation de la région (Syrie, Irak, Bahreïn, Libye, etc) tombent avec lui. Et ils souhaitent l’installation d’un régime sunnite à Damas. Pour l’Arabie comme pour le Qatar, c’est une question de survie.

    Mais ce n’est pas tout : l’Arabie et le Qatar financent et arment d’autres groupes ou groupuscules dont on a du mal, en tant que cartésien, à définir nettement la nature et le positionnement idéologique.

    C’est très compliqué. Mais il faut saluer le rapprochement entre la France et la Russie. L’Ukraine peut attendre, d’autant que les habitants de la Crimée se disent russes.

    La France d’après le 13 novembre n’a plus grand chose à voir avec celle d’avant cette date fatidique…