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  • Interrogations sur la démocratie française

     

     

    Interrogations sur la démocratie française…

    Depuis quelque temps déjà, un certain nombre d’indices donne à penser, à moins que tout ne trompe, que le pouvoir actuel est prêt à tout pour bloquer la marche en avant du Front National et de la famille Le Pen. Pour couper court à tout malentendu, je dois préciser que ce n’est pas ma paroisse et que je ne plaide donc pas en sa faveur. Je considère simplement qu’il faut trancher un point de droit avant toute chose : ou le FN est un parti qui menace l’ordre républicain et dans ce cas on l’interdit une fois pour toutes, ou bien c’est un parti qui respecte la constitution et, par conséquent, on cesse de l’ostraciser.

    Or, il y a près de 7 millions de citoyens française qui ont accordé leurs suffrages à ce parti en dépit des menaces et des attaques de l’exécutif. Ce n’est pas normal, ce n’est pas démocratique. L’actuel Premier Ministre est allé jusqu’à dire que ce serait la guerre civile si le FN remportait une ou plusieurs régions. Devant une telle mobilisation, le FN est revenu bredouille mais il est certain qu’il n’en sera pas ainsi tout le temps, sauf si l’alternance survient et si on change de politique.

    En fait, quel est l’enjeu ? Pourquoi le FN est il pratiquement devenu le premier de France ?

    Selon moi, il y a deux raisons : l’une, la plus grave, est de nature identitaire, les gens ne se sentent plus chez eux en France, ils redoutent une submersion, préalable au grand remplacement, ne supportent plus le communautarisme à leurs portes, rejettent les naturalisations à tour de bras de gens qui n’en rien à faire en France, etc…

    La deuxième cause est évidemment d’ordre économique : le chômage a tout cassé, les jeunes peinent à trouver du travail, leurs parents perdent le leur et doivent se contenter de retraites souvent miséreuses, l’insécurité se développe, les difficultés de la vie quotidienne vont croissant, bref les gens ne voient pas le bout du tunnel.

    Les gens qui votent pour le FN viennent de tous les horizons, de tous les milieux. Les plus éduqués parmi eux raisonnent de la manière suivante : puisque nous avons tout essayé avec les partis traditionnels, de droite comme de gauche, donnons sa chance au F N. Il ne sera pas pire que les autres qui nous ont menés à la situation actuelle.

    Beaucoup se sont laissés tenter, une seule ombre au tableau : le progrès économique de ce parti qui est absolument irréaliste : quitter l’Euro et quitter l’Europe est littéralement suicidaire. Si Marine avait eu l’intelligence d’en changer, je veux dire de programme économique, elle pourrait l’emporter. Et je ne dis rien de cette augmentation féérique du smic…

    Certes, le FN peut arguer que François Hollande a été élu en promettant des choses intenables, en niant la crise, en se faisant fort de faire reculer le chômage et les gens, pour leur malheur, lui ont fait confiance. Mais je ne pense pas que ce soit la bonne méthode.

    Cela posé, revenons aux interrogations sur la démocratie dans ce pays : on ne devrait pas s’acharner sur les Le Pen dans le but de leur faire lâcher prise. Si vous voulez faire reculer le FN, il faut agir sur les causes pas sur les effets. Et surtout ne pas les persécuter.

    Or, l’actuel Premier Ministre a dit qu’on aurait une guerre civils, il a dit qu’il fallait tout faire pour les battre, mais où sommes nous ? S’agit il d’une ennemi intérieur, que ces 7 millions de bons Français symboliseraient ? Et le ministre de l’intérieur qui entend dénoncer dans l’hémicycle je ne sais quel tweet de Marine…

    Et aujourd’hui, on revient sur les déclarations de patrimoines du père et de la fille. Trop, c’est trop. Certes, tous sont égaux devant la loi, mais attention à ce genre de dénonciations publiques qui ne durent qu’un temps et provoquent une réaction de la part de ceux qu’on jette en pâture à l’opinion. Jeter l’opprobre sur les autres trahit un manque de confiance en soi.

    Le pouvoir, quel qu’il soit, doit se rendre à l’évidence : plus de quarante ans de laisser aller ont mis ce pays dans une situation très délicate. Une bonne partie de sa population a généré des terroristes qui ont pris les armes contre leur propre patrie. Le FN est très préoccupé par cette perte de l’homogénéité de la société française. D’autres partis rejoignent les thèmes du FN en leur conférant d’autres appellations ; certains se languissent de la France de toujours… Comprenez bien ce qui se cache derrière cette formulation volontairement vague. D’autres parlent de combattre le communautarisme. Comprenez bien ce qui se cache là derrière, on ne vise ni les Finlandais ni les Suédois !!

    On a souvent dit dans ces mêmes colonnes qu’il faudrait que la stratégie remplace enfin les petites tactiques. Il faut un gouvernement d’union nationale, et il ne faut plus que 2017 obsède François Hollande. Certains qui font tout pour se représenter devraient y réfléchir à deux fois. Aucun sondage, je dis bien aucun, ne les place au second tour.

    L’élection présidentielle n’est pas comparable aux autres élections. D’ailleurs, l’une des mesures les plus urgentes pour redresser le pays serait d’ordre constitutionnel. Aujourd’hui, ce n’est pas le président qui protège les institutions, mais l’inverse : ce sont les institutions qui le protègent. Il faut changer de régime, il faut passer à la VI république. Aujourd’hui, tout dépend d’un seul homme. Ce n’est plus tolérable et on s’en rend compte : il y a plus de 300 députés socialistes à l’assemblée mais le pays, aujourd’hui, n’en réélirait guère plus de soixante… Et pourtant, ce sont eux qui gouvernent.

    Au lieu de s’acharner sur les Le Pen, il vaudrait mieux porter remède aux vrais problèmes. Et les vrais problèmes ont nom l’immigration, le communautarisme, les banlieues devenues des zones de non droit, l’insécurité et le chômage. Régler ces problèmes et vous aurez tout réglé. Mais il y a encore très loin de la coupe aux lèvres quand on réalise que l’année 2016 va être engloutie par de basses tactiques électorales au lieu de les consacrer au relèvement de la France.

  • Il a surgi là où on l’attendait plus guère… Tapie refait de la politique…

    Il a surgi là où on l’attendait plus guère… Tapie refait de la politique…

    Nous vivons une drôle d’époque. La presse et la politique, deux secteurs d’activité qui devraient être entourées d’un halo de sacré, de vérité, et d’authenticité, sont hélas bien galvaudés. Je ne dis pas cela contre Monsieur Bernard Tapie, lui, j’aurai plutôt tendance à le considérer comme une sorte de révélateur, certes, il est loin d’être un enfant de chœur, mais reconnaissons que dans le milieu de requins où il évoluait jadis, il valait mieux avoir la peau dure et les dents acérées…

    Bernard Tapie a compris qu’il devait jouer très serré : au lendemain d’une lourde condamnation qui va le mettre sur la paille, s’il ne réagit pas, il a décidé de ressurgir là où personne ne l’attendait : en politique ! Cela va le rajeunir d’au moins vingt ans, il était tout juste quinquagénaire, ministre de la ville, député, avant que tout ceci ne s’écroule à l’instigation des barons du PS, inquiets de voir leur maître Fr Mitterrand jeter son dévolu su un personnage qui, à leurs yeux, sentait le fagot. On se souvient de cette sainte alliance qui s’était juré la mort politique de ce turlupin, une plainte judicieusement posée, fut appelée à prospérer et de fil en aiguille ceci provoqua la chute retentissante de celui en lequel Mitterrand voyait un séduisant dauphin.

    Ce bref rappel devrait rappeler à l’ancien patron de l’OM que la politique, c’est très dangereux et qu’il s y est déjà brûlé les doigts. Mais aujourd’hui, il y a une carte à jouer, surtout au plan extra judiciaire puisque dans ce domaine là, la messe est dite : le condamné a lui-même parlé de la haine, réelle ou imaginaire, que lui voueraient les juges. Il fallait se déporter sur un autre terrain, celui de la politique, donc des médias. Et cela commence plutôt bien : regardez cette pauvre petite Duflot qui s’agit pour revenir et voici que ce sacré Tapie confisque les médias pour lui tout seul. En plus de l’effet poil à gratter ou petit caillou dans la chaussure, Tapie a une magnifique carte à jouer : il défie le gouvernement sur son propre terrain, se positionne en monsieur anti chômage et laisse planer le doute sur 2017. Or, s ‘il se présentait il ravirait au moins 5% à la gauche, surtout dans les Bouches du Rhône, et donc à François Hollande.

    Mais ce n’est ps tout : d’autres candidats, comme Mélenchon d’être boudés par les médias pendant toute la campagne, ils se présenteront, tout comme Montebourg ou Duflot qui s’imagine encore avoir un destin national alors que ses résultats aux régionales ont plus que décevants pour un parti qui prétend représenter l’avenir du monde : l’écologie.

    Enfin, que dire ? En politique, la messe n’est dite que lorsqu’on gît à &é pieds sous terre. Mais pourquoi donc existe t il des hommes et des femmes qui rêvent de gouverner leurs semblables ? Mystère, mystère…

     

     

     

     

     

  • François Hollande, entre fraternisation et manœuvre de prédation

    François Hollande, entre fraternisation et manœuvre de prédation

    La presse ne parle que de cela : la tentative de François Hollande de jouer de la division de la droite pour neutraliser ses rivaux de la présidentielle, tant à droite qu’à gauche. Selon certains commentateurs un peu rapides et peu profonds, le locataire actuel de l’Elysée serait le maître du jeu : il aurait neutralisé la gauche de la gauche, et tiendrait en otage les leaders de la droite qui vont s’entredéchirer, le laissant apparaître au second tour contre Marine Le Pen, laquelle l’aurait aucune chance de l’emporter, permettant ainsi sa réélection.

    C’est très bien sur le papier et cela évacue une quantité d’éléments absolument incontrôlables. D’abord, il y a la situation intérieure concernant le chômage et le terrorisme. On ne comprendrait pas que le pouvoir, pris au piège des défis réels, accepte d’associer la droite à la gestion de ces deux dossiers alors qu’il a toujours refusé d’appliquer ses amendements et subi d’infernales critiques sur ces deux sujets.

    Certes, deux hommes de droite ont sauvé leur tête (mais à quel prix !) en acceptant de faire des appels du pied aux électeurs de gauche, encouragés par le PS à céder la place. En agissant ainsi, Hollande n’a pas fait de cadeau à la droite, c’est un prêté pour un rendu. : j’ai fait voter pour vous, je vous ai sauvé la mise, vous en ferez autant pour moi au second tour de la présidentielle où je compte bien être présent…

    Encore une fois, sur le papier, c’est très bon. Mais regardez le taux de croissance, l’INSEE a dû revenir sur ses prévisions excessivement optimistes. L’impact économique des attentats de Paris était imprévisible. Tout a été impacté : les avions, le tourisme, la consommation, les achats, les dépenses en tout genre ! Et il faudra pas mal de temps pour que les choses repartent.

    Au plan politique, les écologistes semblent sonnés par leurs décevants résultats aux récentes élections et Duflot n’a même pas eu la pudeur de se faire oublier, elle a tendu une main que peu s’empressent de prendre…Mais rien ne dit que sa volonté de compter ou de se venger de Hollande ne vas pas renaître. Et n’oubliez pas Arnaud Montebourg, remercié sans ménagement du gouvernement qui réservera des surprises. Cela, pour la gauche, où le camarade Mélenchon est toujours en embuscade et un sondage va jusqu’à la créditer de 12%, un drame pour Hollande !

    Enfin la droite, rien ne laisse prévoir que LR vont suivre Jean-Pierre Raffarin, ce Poulidor de la politique française, et qui n’a pas laissé de souvenir impérissable lors de son passage à Matignon, il a fermement accompagné la paresse chiraquienne : se laisser aller, se laisser porter par les événement, bien manger, bien profiter des plaisirs et des avantages du pouvoir.

    En fait, le PS devrait organiser une primaire s’il veut avoir quelque chance de l’emporter. Cela fait longtemps que Hollande s’en sert sans le servir. Or, nul n’est éternel.