Il est des hommes qui ne font ni bien ni mal, qui veulent donner l’impression d’agir mais qui ne trompent personne : leur volonté manifeste de se tenir à équidistance des extrêmes les condamne à l’inaction. Partout où ils vont, ils répètent ce qu’ils ont dit ailleurs ou la veille au soir. Ce qui change, c’est simplement l’orientation de leurs propos, qu’ils accommodent selon le sens souhaité par leurs auditeurs.
Vous l’avez aussitôt reconnu, je parle précisément de l’actuel secrétaire général de l’ONU, l’ancien premier ministre du Portugal, qui, en Israël, comme à Gaza ou à Ramallah, a tenté de ménager la chèvre et le choux. Le résultat est évidemment qu’il n’a satisfaite aucun des deux cas. Comment voulez-vous que l’ONU soit prise au sérieux ?