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La fête des tabernacles, Soukkot.
Dans le monde entier, dès ce soir, tant en Israël que dans le reste du monde, les Juifs entament la fête de soukkot (pluriel de soukka, cabane). Il s'agit de se souvenir de ces cabanes que Dieu a installées dans le désert afin d'abriter la traversée du désert des enfants d'Israël.
La tradition veut que l'on y prenne tous ses repas, voire même d'y dormir, en souvenir de la traversée du désert, suite à la sortie d'Egypte. Mais philosophiquement, le sens de cette fête est plus profond. Le thème est clair: si les lois du monde terrestre s'étaient appliquées sans restriction, sans intervention divine, le peuple juif aurait dû disparaître sans laisser de trace. Comme tant de peuples dont parle la Bible mais ont été perdus pour toujours. Grâce aux interventions divines, directes ou indirectes, visibles ou invisibles, le peuple d'Israël a survécu afin de porter plus avant sa vocation dans ce même monde.
C'est pour témoigner leur reconnaissance au Seigneur que les juifs quittent pendant toute une semaine des maisons bâties en dur pour vivre sous des feuillages, comme leurs ancêtres après la sortie d'Egypte. Ils témoignent aussi de leur acceptation de la loi divine, sans laquelle ils n'auraient pas survécu.
C'est aussi une fête joyeuse, suite aus solennités du mois de tichri (septembre) où l'on commémore le Nouvel An et la journée redoutable de Kippour, où le jeûne de 24heures est de rigueur
Ces fêtes n'en sont pas, ce sont des actes austères où les enfants d'Israël prient Dieu de les inscrire dans le livre des vivants. Mais ils prient aussi pour le reste de l'humanité, à l'instar de leur patriarche Abraham qui, mieux que Noé, pria non seulement pour lui-même mais aussi pour les autres, notamment pour les villes pécheresses, pour Isaac et pour Ismaël. Sans oublier sa propre femme Sarah, frappée d'une stérilité temporaire.
Les religions, dans leur ensemble, se nourrissent de rites et de métaphores pour s'ancrer dans la vie quotidienne des gens. C'est aussi le sens de soukkot où le fameux bouquet festif symbolise l'unité organique du peuple juif: il y en a qui n'ont aucun mérite, d'autres qui ont tous les mérites et d'autres qui en ont certains mais pas tous. Unis, à l'instar du bouquet festif, ils constituent une totalité acceptable aux yeux du Seigneur.
C'est une façon de célébrer l'unité profonde du peuple d'Israël aux yeux de Dieu.
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Vers un dépassement hégélien du clivage gauche / droite en France?
L’une des qualités fondamentales des hommes qui réfléchissent n’est autre que la lucidité. Pourtant, les hommes politiques, tous et sans exception, qu’ils soient de droite ou de gauche, croient qu’ils vont changer les fondamentaux, l’ordre du monde. L’actuel président de la République, avec tout le respect qui lui est dû ainsi qu’à sa fonction, ne déroge pas à la règle. Il croit sincèrement que le pays souffre d’un mal quasi congénital et qu’il importe de l’en guérir au plus vite. Donc, cette attitude part d’une bonne intention, fort louable mais un peu difficile à réaliser.
Un exemple américain : Henry Kissinger avait jadis cloué le président Jimmy Carter au pilori en disant ceci : tous les présidents US ont voulu changer le monde mais ce président Carter se conduit comme s’il l’avait lui-même créé… Tout est dit. Souvenons-nous de V. Giscard d’Estaing qui, depuis ses terres d’Auvergne, clamait, avec un peu de vanité tout de même, qu’aujourd’hui marquait une ère nouvelle de la politique française. On connaît la suite. Tout est passé à la trappe, lui aussi voulait procéder à la décrispation, créer un statut de l’opposition, etc…
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