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  • Les Mémoires de Maurice Druon, II

    Les Mémoires de Maurice Druon, II

    Il fallait bien deux parties pour rendre intelligemment compte d’une vie si riche et si extraordinaire. Résumons : le fils d’une comédienne, plutôt instable et égocentrique, n’ayant jamais connu son géniteur (c’est lui qui le nomme ainsi) car il s’est suicidé lorsque Maurice (qui ne s’appelait pas encore Druon) venait d’avoir deux ans… Ce père suicidaire était le frère cadet de Joseph Kessel, ce qui explique que par la force des choses ce dernier soit devenu l’oncle de l’écrivain. Un modèle qu’il suivra longtemps, un oncle auquel il vouera une admiration sans borne et qui constituera l’essentiel de son ascendance juive. Bref, un modèle à suivre et qu’il a suivi.

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  • Maurice Druon, Mémoires, Plon

     

     

    Maurice Druon, Mémoires, Plon

    Quel personnage ou plutôt que de vies ! Quand on a fini de lire attentivement la plus grande partie de ces volumineuses Mémoires, près de sept cent pages, une phrase latine s’impose à l’esprit du lecteur critique : Sic transit gloria mundi. Ce qui ne cherche nullement à réduire ou à critiquer la vie et l’œuvre d’un si grand homme. Mais voilà, tout passe, tout s’écoule, rien ne demeure figé et cet homme, Immortel qui resta plus de dix ans secrétaire perpétuel de l’Académie française, est presque entièrement oublié de nos jours. Cet homme, par sa lucidité, savait déjà qu’il aurait un destin à part, et il suffit de lire attentivement la dizaine de pages d’introduction à ses Mémoires pour s’en convaincre.

    Il mesure les changements qui s’opèrent dans une vie d’un seul tenant., lui l’immortel qui avait bien compris qu’immortalité ne signifie nullement éternité. Il mesure qu’il est né à la fin d’un siècle qui n’a plus rien à voir avec les décennies de son enfance et de son adolescence… Et il se projette dans le siècle qui sera celui de sa disparition où son discours ne portera peut-être plus comme auparavant, alors qu’il croulait sous les honneurs. Cet homme, fin lettré qui laisse vraiment une œuvre derrière lui, une œuvre conséquente mais aussi beaucoup de censeurs impitoyables, adeptes d’une séparation hermétique entre l’esprit et la politique de la cité, a été à la tête du ministère des affaires culturelles du temps de Georges Pompidou et Pierre Messmer… Lorsqu’il fut écarté de son poste lors d’un remaniement ministériel et qu’il tenta de faire valoir le soutien de l’ancien président, le Premier ministre de l’époque, Pierre Messmer eut cette phrase d’un incroyable cynisme ; Au gouvernement, il n y a pas d’immortel… Ce sont des réflexions, certes, cyniques, mais qui vous marquent pour toujours…

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