Au moment même où je tente de mettre la dernière main à cette série sur la grande romancière suédoise, Prix Nobel de littérature en 1909, Selma Lagerloef, je réalise que sans ce drame sanitaire, sans ce confinement, je n’aurais jamais lu ce livre…
Faut-il y voir un signe, un message ? Je le crois sans y croire vraiment : j’ai toujours été préoccupé, même pendant mes années d’étudiant, par la question de la divine Providence et les problèmes annexes de cette théorie ou croyance. Sommes nous, comme le prétend Heidegger, geworfen (jetés dans ce monde), indifféremment, indistinctement, sans projet initial ni objectif à atteindre, sommes nous comme ces Epicuriens dont parle le Talmud qui croient qu’il n’existe (leyte din we leyte dayan) ni juge ni justice ici-bas ? Et les Sages les vouent aux gémonies…