Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements (1999)
Je reprends ma vieille antienne : n’était ce confinement qui me contraint de puiser sans cesse dans cette bibliothèque de la maison normande, je ne serais jamais tombé sur ce livre, écrit par une écrivaine connue mais que je n’avais encore jamais lue. Quelque chose d’indéfinissable me retenait, mais c’était un simple préjugé car je trouve que ce roman est bien écrit, passionnant et attachant. Je spécifie roman, c’est écrit dans la page de garde, et aussi parc e que ce que je lisais me paraissait si invraisemblable que je me suis posé la question : comment est ce possible ? Comment les Japonais ( car l’histoire se passe à Tokyo dans une multinationale japonaise) peuvent ils agir de la sorte ? Comment peuvent ils vivre ainsi ? Toutefois, un certain nombre d’indices aisément repérables laissent supposer que le fond est authentique, voire vécu par l’auteure, peut-être pas au même degré, mais tout de même… Et puis, il y a l’inénarrable bévue de l’ancienne et éphémère Premier Ministre de la France, dont je tairai le nom par charité, et qui avait comparé les Japonais à une catégorie d’animaux particulièrement industrieux… Ce qui avait provoqué une mini crise diplomatique entre nos deux pays.