Juifs d’ailleurs. Diasporas oubliées, identités singulières . Sous la direction d’Edith Bruder (Albin Michel)
Cet ouvrage, somptueusement présenté, m’enchante car il élargit considérablement le champ de la judéité, de l’appartenance juive, du judaïsme religieux, du judaïsme terminable et interminable, pour reprendre une problématique magistralement traitée par le regretté Yossef Hayyim Yérushalmi.. Il est au cœur d’un débat qui anime la science du judaïsme depuis qu’elle existe à partir du XIXe siècle allemand, qui lui donna ses lettres de noblesse.
L’éditrice qui a fait un travail remarquable a été bien inspirée de frapper cette formule un peu provocante, mais Ô combien juste : les juifs ne se limitent pas aux deux grandes subdivisions ; ashkénazes, d’un côté, séfarades de l’autre. Même si ces deux groupes démurent la majorité écrasante de la nation juive.