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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1015

  • Israël et l’introduction du referendum

    Israël et l’introduction du referendum

    La nouvelle semble émouvoir les chancelleries et les rédactions : la knését a voté une loi instaurant un referendum avant toute décision de restituer des territoires comme le plateau du Golan et la partie orientale de la ville de Jérusalem ou de toute autre parcelle du territoire.

    Dans l’esprit des concepteurs de cette loi, qui était dans l’air depuis pas mal d’années, il s’agit de soustraire ce type d’opérations à tout arrangement politique, au mépris de l’intérêt national. En d’autres termes, le pays tout entier, et non plus la seule classe politique et ses dirigeants, doit prendre une décision d’une telle gravité : à décision nationale, consultation nationale.

    Sans même entrer dans le fond du sujet, le souci du parlement est compréhensible : comme tous les gouvernements israéliens sont le fruit de coalitions et que chaque parti essaie de se livrer à toutes les combinaisons possibles pour en tirer le meilleur profit, les législateurs ont voulu mettre la question des concessions ou des cessions territoriales à l’abri de ce genre de marchandages, qui, certes n’honorent pas leurs auteurs mais sont monnaie courant en Israël.

    Reste la question de fond : de quelle monnaie d’échange disposera-t-on pour mener des négociations de paix avec des voisins arabes qui ont justement des revendications territoriales ? C’est là tout le problème. Une lueur d’espoir demeure, cependant : face à ce garde-fou, les deux parties se garderont de formuler des demandes par trop irréalistes et se cantonneront au possible et au raisonnable.
    Mais ce principe aura-t-il cours au Proche Orient, région défiant toute logique ?

  • L’affaire de Karachi

    L’affaire de Karachi

    Décidément, les relais de cette affaire de Karachi ne manquent pas. A l’origine de toute cette controverse il y a la vente de sous marins au Pakistan. De tels contrats ne se font jamais sans l’aide déterminante d’intermédiaires qu’il faut rétribuer. C’est toujours ainsi : tous les contrats d’armement qui totalisent des sommes astronomiques ne se feraient jamais sans l’aide de ces intermédiaires qu’il faut rémunérer. Le problème, c’est qu’ici, des soupçons existent sur des rétro commissions, c’est-à-dire que certaines sommes seraient revenues en France pour financer la campagne présidentielle d’un candidat en 1995. Or, la France a perdu plusieurs ingénieurs travaillant à Karachi, victimes d’un anglant attentat qui serait la vengeance de personnes réclamant leur dû.. En somme, l’élection de Jacques Chirac a conduit ce dernier à revoir toutes les clauses du dit contrat d’armement afin de ne pas poursuivre ces possibles versements à des intermédiaires… Lesquels se seraient vengés en s’en prenant aux ingénieurs français travaillant à Karachi.

    L’affaire, on le voit, est sensiblement compliquée. Ce qui lui a donné une acuité toute particulière, ce sont évidemment les dernières déclarations des uns et des autres durant le week end. Tel ancien Premier Ministre affirme ne plus se souvenir de l’affaire, tel autre revient carrément sur ses précédentes déclarations où il insistait pourtant sur son audition par un juge…

    Il ne faudrait pas qu’une affaire ayant entraîné mort d’homme dégénère en règlement de comptes politiques. La souffrance des familles devrait en dissuader tous les protagonistes. Voici un sujet qui va mobiliser la presse et la justice, sans oublier l’opinion, durant de longues semaines mais qui s’achèvera sans qu’on sache ce qui s’est vraiment passé. Ce que l’on sait, hélas, c’est que des victimes françaises existent bien, sans qu’il y ait, un nexus causal évident entre l’attentat et ces commissions ou rétro commissions putatives…

  • Le dogme religieux et le savoir scientifique : le pape et le préservatif

    Le dogme religieux et le savoir scientifique : le pape et le préservatif

    Est-ce le prélude à un vrai changement d’attitude de la part des autorités ecclésiastiques ou un simple ballon d’essai destiné à désarmer certaines critiques, à un moment où les nuages s’accumulent dans le ciel médiatique de l’église ?

    L’Observatore Romano a diffusé le résumé d’un livre d’entretiens entre le pape et un journaliste allemand où Benoît XVI affirme, pour la première fois, que le recours au préservatif est envisageable dans certaines conditions où la sexualité doit retrouver des allures plus humaines. Si nous avons bien compris ; il faisait allusion, nous dit-on, aux hommes qui se prostituent et qui, de ce fait, contribueraient à la propagation de la maladie s’ils ne se protégeaient pas.. C’est déjà ça mais on nous notera que le Saint Père ne parle pas des femmes ni du recours au préservatif pour satisfaire aux désirs d’une société permissive.

    Est-ce étonnant ? Pas vraiment. Tous les papes, même ceux qui n’étaient pas aussi conservateurs que le pape actuel, se sont révélés des gardiens du dogme. C’est normal. Mais là où l’on peut avoir des réserves, c’est quand on voit qu’au fond, le discours religieux, dogmatique, ne peut pas tenir face aux résultats des analyses scientifiques.

    On veut bien admettre que la science ne peut pas tenir lieu de morale mais aucune éthique ne pourrait subsister si elle lui tourne le dos. Pour la bonne raison qu’il existe des lois naturelles que nul ne peut prétendre ignorer. Affaire à suivre.